Chapitre 21

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Ce chapitre contient des thèmes de violence, d'abus, et de souffrance. La lecture peut être émotionnellement intense et perturbante pour certains lecteurs.

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Bonne lecture 📃











The Sky.

- Partie 2 -





















"Dans le vide de l'âme, chaque silence résonne, mais c'est aussi là que commence la quête pour retrouver son écho intérieur."


























Alezia

L'air frais caresse mon visage alors que je descends la fenêtre, détournant les yeux de la route pour éviter de croiser le regard du conducteur. Mon esprit vagabonde, s'égarant dans les souvenirs récents : des journées passées seul chez moi, sous prétexte d'une migraine, évitant soigneusement mes amis et les cours. Le stress m'a submergé, rendant insupportable la simple proximité des autres.

Mais Dietrich… lui, c'était différent. Je le croisais souvent dans le hall quand je revenais soit des courses ou chercher mon déjeuner. Il m'intriguait, et pour être honnête, il me faisait peur. C'était étrange, ce type. Le même qui se permettait des sarcasmes à mon égard était aussi celui qui, un jour, était monté chez moi et m'avait étranglé. Ou bien avais-je imaginé cette scène ? Peut-être avait-il un jumeau, une explication rationnelle pour ce comportement double. Mais non, c'était impossible. Et pourtant, il semblait se délecter de jouer avec mes nerfs.

Il avait cette manière de se tenir droit, les mains enfouies dans les poches, juste devant l'ascenseur, à me fixer tandis que je boitais sous son regard intense — c’était comme si sa présence me faisait oublier comment marcher. Et ce sourire en coin… Il ne quittait jamais son visage. Il y avait aussi ce crâne tatoué sur sa gorge, une image si vivante qu’elle semblait presque me fixer. Je pourrais jurer sur tout ce que j'ai de plus sacré que ce tatouage avait une vie propre. Parfois, il m’offrait un sourire charmeur, d'autres fois espiègle, et parfois encore, il me toisait de haut… non, pas lui, mais son crâne, son fichu tatouage. C’était dingue. Et malgré tout, ça me fascinait. J'avais cette envie inexplicable de tendre la main, de toucher ce tatouage, juste pour voir ce qui se passerait.

Depuis que j'habite à The Sky, je n'ai jamais croisé un résident aussi souvent. Ce Dietrich… il est partout, bien trop présent à mon goût.

Je prends une grande inspiration et essaie de chasser les yeux noirs de cet homme de mon esprit. Demain, je retourne à la boxe, une tentative désespérée pour évacuer ce poids qui m'écrase. J'ai déjà réservé ma place, déterminé à ne pas répéter l'échec de la dernière fois, où j'ai préféré rester sur mon balcon, hypnotisé par la vue des immeubles en face. Une bouteille de vin presque vide trônait à ma droite, et un livre gisait négligemment sur la petite table à côté de moi. Je ne me souviens même pas l'avoir ouvert ; mon esprit était ailleurs, perdu dans des pensées sombres.

𝗔𝗟𝗘𝗭𝗜𝗔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant