Chapitre 33

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Plaisirs mêlés.


- Partie 1 -


















" Les plaisirs mêlés, c'est comme une recette secrète : on ne sait jamais vraiment ce qui va en ressortir, mais c'est toujours délicieux ! "



























Alezia


Alors que je me dirige vers le hall de l'immeuble, une sensation fugace de nostalgie m'envahit, captant l'odeur subtile de pin provenant du sapin, me rappelant que nous étions déjà à la fin du mois.

L'atmosphère est imprégnée de l'excitation des fêtes, mais pour moi, c'est comme si quelqu'un avait griffonné sur une toile vierge. Malgré la luxuriance de la décoration, avec un sapin blanc majestueux trônant au coin de l'espace, je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe de déception. Chaque année, ils embellissent notre environnement sans nous consulter, et chaque année, je me trouve à critiquer silencieusement ce manque de transparence.

Arrivé devant le comptoir du réceptionniste, mes doigts s'agitent légèrement sur la surface polie, signifiant ma présence. Un toussotement discret me tire de mes pensées, et je détourne les yeux de son ascenseur pour me concentrer sur lui.

Le réceptionniste, dont les yeux bleus capturent brièvement les alentours du hall, m'accueille d'un ton professionnel, mais chaleureux, son visage arborant une expression courtoise. 

— Bonsoir, mademoiselle Torelli, que puis-je faire pour vous ? s'enquiert-il, son badge scintillant à la lumière tamisée du hall.

Je regarde celui-ci un instant avant de répondre :

— Bonsoir… Logan, je débute prenant une brève pause, essayant de rassembler mes pensées. J'aimerais… enfin si c'est possible, de récupérer les seconds clés de mon appartement.

Il hoche simplement la tête avec empressement et commence à s'affairer, sans dire un mot. Je me détourne, glissant les mains dans les poches de mon pull, mon regard fixé sur les portes closes de son ascenseur. Il n'est pas là. Je le sais bien. Il est à Washington depuis cinq jours, pour une raison qui m’échappe encore. La dernière fois qu'on s'est vus, c'était chez moi, sur mon balcon. Il m'avait juste mentionné ce voyage sans donner de détails.

Pendant son absence, on se contente d'échanger des messages, comme deux adolescents. C’est étrange pour moi, tout ça. Je n'ai jamais vécu ce genre de chose avant. Attendre nerveusement une notification qui fait battre mon cœur plus vite et parfois m'angoisse. Quand il met du temps à répondre, je commence à stresser, mon esprit dérivant vers des scénarios insensés.

Il y a des moments où il m'appelle quand je suis sous la douche ou en train de faire du ménage et que je ne réponds pas tout de suite. Ensuite, il me demande pourquoi je ne l'ai pas prévenu que j'allais être occupé, comme si c'était une information cruciale. Et puis, il y a ces fois où je l'appelle et il ne répond pas, pour finalement me rappeler plus tard la soirée. Là, je me tais, incapable de formuler mes pensées, tandis que des images défilent dans ma tête, des scènes que je voudrais chasser, me laissant une sensation d’angoisse.

𝗔𝗟𝗘𝗭𝗜𝗔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant