Chapitre 11

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Bonne lecture 📃








Victime.




















" J'aime être la bonne personne au mauvaise endroit, et la mauvaise personne au bonne endroit."

Andy Warhol
























Dietrich

Debout, appuyé sur le pare-choc de sa voiture, je scrute l'obscurité environnante du parking souterrain. Le silence est total, seulement perturbé par le cliquetis répétitif de mon briquet. À chaque fois que je déclenche une flamme éphémère, les murs de béton autour de moi se parent de lueurs vacillantes, projetant des ombres dansantes qui semblent presque vivantes.

Deux semaines se sont écoulées depuis que j'ai découvert l'existence de ces hommes. L'attente interminable et le manque d'informations me rongent. Vlark, malgré tous ses efforts, n'a pu me fournir mieux que Darcio, me laissant ici, seul et dans l'incertitude.

Je ferme les yeux un instant, me concentrant sur les sons qui m’entourent. Le silence est soudainement brisé par des pas résonnant dans le parking désert, chaque écho se réfléchissant dans les murs froids et impersonnels. Les pas se rapprochent, et une tension familière monte en moi. J’ouvre les yeux lorsque les pas s’arrêtent à quelques mètres de moi.

— Allumez les phares et baissez vos armes. Il ne me fera rien, ordonne Arthuro d’une voix ferme, empreinte d’autorité.

Les phares de sa voiture percent l’obscurité, projetant une lumière crue qui éclaire brutalement le centre du parking. Ses deux hommes, armés et méfiants, obéissent à contrecœur, abaissant leurs armes tout en gardant les doigts près des détenteurs, prêts à réagir au moindre mouvement.

— Mm ! Tu es vraiment trop sûr de toi, Vera, dis-je d’un ton calme en rangeant mon briquet dans ma poche, les yeux fixés sur les siens.

Arthuro passe son sac à l’un de ses hommes, retire sa veste avec une lenteur délibérée et la tend à l’autre. Ses gestes sont calculés pour me déstabiliser. Puis, il glisse ses mains dans les poches de son pantalon, me scrutant avec une froide détermination, la tête légèrement inclinée sur le côté. Ses yeux brillent d’une lueur calculatrice.

— Tu as eu l’opportunité de le faire avant et tu ne l’as pas fait. Pourquoi le ferais-tu maintenant ?

Je soutiens son regard, laissant un sourire amer étirer mes lèvres.

— À présent, je n’aime pas ta tête. Ça suffit ?

Arthuro avance de quelques pas sur ma droite, se déplaçant entre les faisceaux lumineux des phares. Sa barbe grisonnante est accentuée par l’éclairage, mettant en relief les rides et les traits sévères de son visage.

— Tu sais, le gars que tu m’as envoyé était vraiment une mauviette, dis-je avec un ton railleur. Je l’ai à peine touché, et il a commencé à pleurer comme une fillette. J’ai même eu la décence de ne pas te le renvoyer sans sa langue.

Les gorilles d’Arthuro se raidissent immédiatement. Leur regard se fait plus menaçant, et leurs mâchoires se crispent. L’un d’eux fait un pas en avant, prêt à intervenir, mais Arthuro l’arrête d’un geste autoritaire, un seul mouvement de la main suffisant pour calmer la situation. Leur loyauté aveugle et leur réaction instinctive montrent clairement qu’ils ne sont pas là par hasard.

𝗔𝗟𝗘𝗭𝗜𝗔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant