Chapitre 06

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Bonne lecture 📃













P'tit frère.



















"Les grands frères, souvent, portent le fardeau des attentes et des responsabilités, sacrifiant parfois leur propre bonheur pour celui de leur famille."


























Dietrich

Trois heures.

Trois heures à passer en revue ces dossiers, encore et encore, comme un mantra. Certains diraient que c'est de l'obsession, mais ici, l'erreur n'est pas une option. Chaque détail est une pièce d'un puzzle plus vaste, chaque mot un indice, chaque visage une énigme à résoudre. Et c'est moi qui dois assembler tout cela pour que l'image devienne claire, limpide, implacable.

Je suis adossé à ma chaise, le regard fixé sur les papiers éparpillés devant moi. La lumière tamisée du bureau dessine des ombres inquiétantes sur la surface noire du bois, soulignant la gravité de ma tâche. Mes doigts parcourent lentement les dossiers, comme pour en saisir toute la profondeur, tandis que ma main libre soutient mon menton, pensif.

Les visages figés dans les photos me dévisagent. Des sourires, des regards de défi, parfois de crainte. Des fragments de vies entrelacées que je dois reconstituer. Ils sont là : familles, amis, collègues, ennemis, même les chiens. Rien ne doit m’échapper. Les recherches ont été claires et précises, et elles sont là, sous forme de trois dossiers épais et imposants.

Je ferme le dernier classeur et le place avec soin à côté des deux autres. Me levant, je traverse la pièce en silence jusqu’à mon petit bar, dissimulé derrière une porte de chêne massif. Les bouteilles alignées brillent faiblement dans la lumière douce. Je prends un verre et saisis une bouteille de whisky, un Derrina, le seul que je tolère.

Le liquide doré coule dans le verre, hypnotique. Je bois d’un trait, sentant la brûlure familière du whisky descendre dans ma gorge, un feu réconfortant qui chasse la tension, mais pas les pensées. Ces pensées obsédantes me ramènent sans cesse au quatrième dossier, celui qui reste à compléter.

Ce dossier est presque vide. Il ne contient qu’un nom griffonné sur une feuille blanche et une photo en noir et blanc. La photo montre une chevalière ornée d’un dessin intrigant : une épée verticale, sa lame entrelacée par des roses montant le long de l’arme, ses épines et pétales s’entrelacent avec les contours de la lame. C’est à moi de remplir les vides, de combler les lacunes pour satisfaire la curiosité du Dreiklang.

Le Dreiklang est une organisation secrète et mondiale fondée il y a plus de cinq siècles par mon ancêtre, Anton Dietrich. Comme son nom l’indique, le Dreiklang est une Triade : trois familles, trois continents, trois forces unies pour en former un.

L’Europe est sous la direction de la famille Dietrich.

L’Asie est contrôlée par la famille Yang. 

L’Amérique est dirigée par la famille Floyd.

Notre devise est simple : «Durch Eisen, durch Feuer, durch Gift, regieren wir.» Par le fer, par le feu, par le poison, nous régnons.

𝗔𝗟𝗘𝗭𝗜𝗔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant