Chapitre 11

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Le temps passaient, mais rien ne sortait de la bouche de Bard. Il restait muet et même fuyait les questions posés par Thranduil ou les autres elfes.  C'était quelque chose qui les agaçaient !  Thranduil, décida de prendre des mesures un peu plus directes. Alors que Bard travaillaient dans son bureau, à remplir des papiers et annoter des choses, la porte s'ouvrit avec brutalité. Bard leva les yeux et vit Thranduil se dresser froid.
-" Hum... Oui Seigneur Thranduil ?" demanda-t-il.
-" Nous partons aujourd'hui ! Dans pas moins d'une heure !" annonça l'elfe. Cela sembla soulager l'humain, qui se trahit.
-" Oh je vois... est-ce que vous avez besoin d'aide ?" demanda-t-il restant polit, ce qui fit sourire narquoisement le roi elfe.
-" Oh non... vous venez de nous aider !" indiqua-t-il, faisant froncer les sourcils d'incompréhension à l'archer.
-" Qu'est-ce..."
-" Voyez-vous... être têtu ne peut pas apporter grand chose à part de grands malheurs !  Mais comme vous resterez inflexible sur notre question, j'ai décidé de prendre une grande mesure !" dit Thranduil, il s'avança vers l'homme et se pencha, pour qu'il le regarde dans les yeux.
-" Une mesure... qui risque de ne pas vous laissez insensible !  Si vous voulez savoir ce que c'est, regardez par la fenêtre !" lui intima-t-il, montrant du menton, la grande fenêtre. Bard fronça les sourcils et se leva avant de se figer.  On emmenait Tilda et Clara. Il se retourna avec violence mais rencontra un torse proche de lui.
-" Vous savez ce qui vous reste  à faire ! Ce n'est qu'un échange disons équitable !" susurra le souverain, souriant de façon mauvaise.
-" Pourquoi !? Je vous interdit de toucher à ma fille !!" hurla l'homme totalement paniqué.
-" Parce que je le peux contrairement à vous Bard !" glissa l'elfe se délectant de sa panique.
-" je ne peux pas vous dire ! C'est un serment qu'on a fait entre humains et nains !" cria Bard. Thranduil, lui jeta un regard indifférent, même méprisant.
-" Ce n'est pas ce que je veux entendre ! Aurevoir Bard !" le roi elfe, s'en alla, laissant l'homme s'effondrer au sol dévasté. Sa fille lui était arraché !  il finit par se relever d'un bond et courir, pour sortir sous les regards choqués des habitants qui avaient vu les deux petites filles tirés par les elfes. Les pleurs de Tilda et le regard effrayé mais résigné de Clara.
-" Je vous en prie ne faites pas ça !!" cria-t-il voyant le roi elfe commencer à avancer sa monture. Il tenta de le stopper, mais rien n'y faisait.
-" Dans ce cas vous n'avez qu'une option ! Sinon, elles seront nos otages jusqu'à ce qu'on  ai la vérité !"
-" Vous allez vous mettre tous les Humains à dos !!  Est-ce que c'est cela que vous souhaitez !? A nouveau !?"  s'écria Bard, qui trottinait près de la monture de Thranduil.
-" Je ne comprends pas ce que vous dîtes ! Mais je n'ai pas d'intérêt a écouté vos paroles ! " Et il quitta la ville, emportant ainsi les deux petites filles.

Celeborn, Galadriel et Elrond, virent, les elfes sylvestres entrer dans la forêt, avant de voir deux petites filles enfermées dans un chariot. ils reconnurent l'enfant aux yeux vairons.  Puis suivait Thranduil, le visage froid, mais son regard exultait. il avait enfin trouver le moyen de faire tomber l'homme à genoux !  il aimait ce sentiment de puissance !  Il ne remarquait pas que Feren avait pâlit en reconnaissant l'enfant. 
-" N'est-ce pas trop cruel pour lui ?" demanda Celeborn. Le roi elfe, lui jeta un regard froid.
-" en quoi est-ce cruel ?  Je lui propose de soit dire la vérité, soit sa fille restera une otage ! Comme je sais que c'est son point faible alors autant l'utiliser !"  dit-il. Les autres elfes n'étaient pas d'accord avec sa méthode, mais ils savaient qu'il régnait ici et dirigeait tout ! Alors il lui emboîtèrent le pas. 

La forêt se dévoila sous les yeux sombres d'une petite fille qui sanglotait, blottit dans les bras  de Clara.  Feren regardait avec intensité, mais elle l'ignorait.  Legolas avait été chargé de patrouiller pour nettoyer la voie et éviter d'avoir des blessés !  Le Bras Droit essayait de trouver un moyen de libérer Clara.  Les heures s'écoulèrent lentement, au son des bruits sourds des sabots, et des cliquetis des armures.  Puis ils s'arrêtèrent pour  attendre que la nuit passe.  Feren prépara deux bols de champignons et de légumes avec un peu de viande. Il arriva devant le chariot, qui malheureusement était placé près de la tente royale.  Il serra  les dents. Comment faire ?  Il glissa les deux bols vers les deux silhouettes cachés par la pénombre des arbres.
-" Mangez tant que c'est chaud ! Si vous avez soif, je peux vous apportez de l'eau !" murmura-t-il, pour ne pas effrayé les deux enfants.   Du mouvement et enfin, une main prit les deux bols et les tira doucement vers la pénombre.  Tilda était affaiblit à force de pleurer. Mais elle mangea, sous la voix rassurante et douce de Clara. Elle avait de la fièvre.
-" Auriez-vous une serviette ? Il faudrait faire baisser sa température !" demanda la voix étouffé de Clara. Feren partit chercher cela, quand il prit une serviette, une main s'abattit sur la sienne, le faisant sursauter. Il tourna le regard vers celui qui le retenait et remarqua que c'était Celeborn.
-" N'espérez pas les faire échapper ! Si elles s'enfuient... je ne sais pas ce que pourrait prévoir Thranduil !" murmura l'elfe aux cheveux argentés.
-" J'apporte juste... une serviette et de l'eau, pour la fièvre de la petite Tilda !" protesta-t-il, essayant de ne pas montrer qu'il était découvert. Il vit de loin, Galadriel, le regarder longuement. Il comprit. Il était grillé. Elle pouvait entendre les voix et entrer dans les esprits des gens !
-" Elrond pourra la soigner !" Mais Feren, se raidit. Il ne faisait pas confiance, et Celeborn le comprit.
-" Vous pouvez rester, si vous n'avez pas confiance !" assura-t-il. L'elfe brun se calma et baissa la tête.
-" D'accord ! Je vais prévenir Clara !". Il repartit vers le chariot et le contourna pour s'approcher de plus près des deux silhouettes.
-" Dame Clara ? Le seigneur Elrond va venir pour soulager la fièvre de Tilda est-ce que cela vous convient ?" Il espérait qu'elle réponde non.
-" Oui. Qu'il vienne... c'est dû au choc..." il put voir au travers des barreaux, les yeux vairons qu'il connaissait si bien. Son cœur se serra.
-" Je suis navré..." dit-il, avant de voir les elfes arriver.  Il ouvrit la porte, pour qu'Elrond entre et le laissa faire, les yeux tournés vers les deux enfants.  Il devait montrer ce sentiment de peur.
-" N'ayez crainte. Il ne fera que la guérir !" et en effet, de la lumière douce rouge apparût et des murmures en langue elfique avant qu'il ne sorte.
-" C'est une fièvre dû au choc et aux pleurs !  Au moins elle va bien dormir ! Espérons que l'autre enfant fasse de même !" déclara Elrond. Feren resta debout et ferma enfin la porte. Mais pas à clé. Était-il si faible de ne pas intervenir ?  Il était plongé dans ses pensées, que Celeborn prit la clé entre ses doigts et verrouilla la porte. Il vit la clé, s'agiter sous son nez. Il l'attrapa et vit Celeborn sans un mot la lui donner. L'elfe était surprit.
-" Si vous continuer d'agir ainsi, je risque de prendre les devants !" lança-t-il avant de s'éloigner. Feren se reprit et s'ébroua. Mais quand il alla rejoindre son souverain, pour répondre à ses demandes.

Le temps passa et plusieurs fois Tilda se réveilla en pleurant avant de se taire, figeant les elfes qui bougeaient. Le silence était de mise, pour ne pas réveiller l'enfant. Malheureusement ses pleurs finirent par agacé le souverain elfique qui sortit et s'approcha  du chariot. Il vit Tilda pleurer, blottit contre Clara qui essayait de la rassurer.
-" Vous ne savez pas faire taire une enfant ?" asséna-t-il sur un ton glacial. Les deux enfants sursautèrent et le regardèrent. Tilda le fixa et s'écria de sa voix enfantine.
-" Je veux papa !"
-" C'est votre qui est en faute Penneth !" répliqua-t-il. Galadriel s'approcha et ordonna à Feren d'ouvrir pour entrer et prendre l'enfant dans ses bras. Elle en sortit, l'enfant accroché à elle. Elle lui murmura des paroles rassurantes, et doucement l'enfant qui tremblaient se calma.
-" Vous ne voyez pas qu'elle est effrayée d'être enfermé dans une cage ?" demanda-t-elle froidement vers Thranduil.
-" Quoi ? Vous voulez avoir de la pitié pour des otages Dame Galadriel ?" ironisa le roi, ricanant. 
-" Ce ne sont pas des prisonniers ni des ennemies ! Cessez vos histoires ! je vais la garder avec moi ! Vous ne savez pas vous y faire avec les enfants !" dit-elle, faisant raidir tous les elfes, qui regardèrent le souverain qui était presque choquée.
-" Comment... osez..."
-" Dans ce cas faites pareil que moi... avec la petite Clara !" Feren manqua d'hurler non, mais Celeborn le stoppa en posant une main ferme au niveau de la nuque.
-" Sortez de là Clara !" ordonna sèchement le roi. Mais Clara ne bougea pas. Son ordre tomba dans l'oreille d'une sourde. De plus en plus agacé par le sourire moqueur que lançait Galadriel, il finit par attraper Clara et la tirer hors du chariot. Il lui jeta un regard, pour montrer qu'il avait sortit l'enfant.
-" C'est tout ? Je plains votre fils..." dit-elle faisant une moue déçue. De plus en plus furieux de perdre contre cette elfine, il serra les dents et prit une grande inspiration, avant de la soulever dans ses bras et l'emporter dans sa tente.  Feren, avait des yeux ronds.
-" Qu'est-ce  qu'il vient de se passer ?" marmonna-t-il un peu hébété.
-" dans une nuit... ou deux, il va finir par ne plus lâcher Clara." Galadriel émit un léger son qui ressemblait à un rire. Puis ce fût les autres elfes qui gloussèrent avec discrétion. Mais Feren ne trouvait pas ça drôle. Il avait peur que le souverain ne sache comment faire pour s'occuper de la petite. Il se défit de la main ferme de Celeborn, et entra dans la tente. Les deux êtres semblaient se mesurer du regard.
-" Allez vous coucher !" ordonna le roi d'une voix basse, mais montrant son autorité.
-" Pourquoi devrais-je me coucher ? Je ne suis pas fatiguée !" répliqua l'enfant.
-" Qu'est-ce que vous... une telle insolence peut être punit !" prévint le souverain.
-" Je m'en occupe Aran nin si vous le souhaitez !" proposa Feren, soulagé de voir le roi faire le geste de faire comme il le voulait. Feren prit l'enfant, et la déposa dans la couchette royale. Elle était couverte d'une fourrure chaude.
-" Vous devez dormir... vous êtes fatiguée... Clara... Je viendrais vous réveiller ! Et ne vous inquiétez pas pour Tilda ! Entre les mains de Dame Galadriel... elle dormira merveilleusement bien !"  Ses paroles rassurèrent la petite fille. Mais son regard se tourna vers Thranduil.
-" Je n'aime pas trop qu'on me regarde dormir..." marmonna-t-elle, se recevant un regard noir.
-" Aran Thranduil sera occupé... donc vous pouvez dormir tranquillement !" rassura Feren. Pourtant, sa petite main le retint, le laissant la gorge serrée.
-" Restez..." . Il regarda son roi, qui était déjà plongé dans ses parchemins. Feren resta donc, au pied du lit, laissant la petite tenir sa main.  Il poussa un soupir et manqua de se recevoir un livre en pleine figure. Il ravala un cri et prit le livre lancé.
-" Comme elle vous tient, lisez ça passera le temps !" fit-il comme remarque, un léger rictus qui disparut. 
-" Merci Aran nin..." murmura son Bras Droit, qui s'installa plus confortablement, pour lire. La petite dormait profondément. Il était rassuré de voir que Thranduil n'était pas comme son père.  Doucement, il commença à dodeliner de la tête, comme pour s'endormir, ce qui était rare.  Au bout d'un moment, une petite secousse le réveilla et il vit Thranduil pencher au dessus de lui.
-" Mmmh..." fit-il.
-" Allez préparer de quoi manger pour les deux enfants ! je me charge du reste !" Feren hocha de la tête et partit préparer un petit déjeuner copieux mais surtout nécessaire pour les deux petites humaines.  Quand il entra, il portait le plateau.
-" Je suis là Aran..." sa voix mourût dans sa gorge et ses yeux s'écarquillèrent d'effroi.

Vert de GlaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant