Vert de Glace

Chapitre 27

Le temps était passé, Clara était partie régler des conflits.  Les elfes restaient aux aguets. Elrond sirotait son thé avant de voir Galadriel près lui, le faisant sursauter, qu'il toussa violemment, avalant de travers. Un petit sourire de compassion avant qu'elle tapote son dos. 
-" Que me vaux votre visite Ma Dame ?" demanda-t-il finalement reprenant un visage plus calme. 
-" Vous savez plus j'y pense, plus je me dis que je l'ai déjà rencontré... Lorsque je cherchais des alliées pour détruire le projet de Sauron." dit-elle s'asseyant face à lui et se servant du thé avec délicatesse. "Ses cheveux blonds blés n'ont pas changés" pensa Elrond, la regardant brièvement. 
-" Je me doute bien... moi non plus j'ai dû la rencontré..." 
-" Nos souvenirs nous reviennent petit à petit... Et c'est finalement Celeborn qui provoquait cet oubli je pense..." avoua-t-elle regardant le lac qui brillait sous le soleil d'hiver. La neige s'était posé sur les toits et sur les rochers.  
-" Pensez-vous qu'on aura nos réponses ?" demanda-t-il finalement, après ce moment de silence. Elle eut un sourire triste et ses yeux bleus s'assombrirent. 
-" Vous vous inquiétez n'est-ce pas ?". 
-" Bien entendu... Si Clara nous a protégé... C'est parce qu'elle est liée à ce vœu qu'elle donné."
-" Ce qui m'étonne c'est qu'elle ne vient pas de Valinor... Elle vient d'ailleurs..." déclara Elrond, pensif. 
-" On aura nos réponses en temps voulu !" fit-elle sans vraiment être inquiète pour ça. 

Plus les saisons passaient, plus Elrond commençait à se demander si réellement ils allaient avoir leurs réponses. Ils savaient que le vœu de Clara était de protéger les elfes. Car c'était son sang qui coulait dans leurs veines.  Jusqu'au jour où un elfe arriva, transportant quelqu'un sur son cheval déjà épuisé.  Il descendit et franchit les marches. 
-" Ernil Elrond ! Pourriz-vous la soigner ?" demanda-t-il, Il dévoila, le corps de Clara couverte de sang et de blessures.  Il ordonna qu'on amène sa boite médicinale et aidé par les autres elfes, ils la déposèrent dans ses appartements.  S'était les plus proches. Il commença à serrer des bandages avec des draps qui se tâchaient de rouge.  La jeune fille était inconsciente. Il fut aidé par Lindir, qui courait chercher de quoi faire des bandages, de l'eau chaude. Elle finit par se réveiller le soir tombé. Il vit ses yeux vairons s'ouvrir pour regarder le plafond et enfin lui. Il ferma le livre de médecine qu'il lisait et s'approcha pour vérifier son pouls. 
-" Comment vous sentez-vous Dame Clara ?" demanda-t-il avec douceur.
Elle eut un sourire comme toujours qui restait qu'importe son état et cela serra son coeur au fond de lui. 
-" ça va... Seigneur Elrond... Tout va bien..." souffla-t-elle, sa voix était un chuchotement faible. Ses blessures étaient graves.  Sa respiration était lourde.  Il changea les bandages qui étaient tâché de sang. 
-" Nous allons vous soigner ! Reposez-vous !" murmura-t-il. Pourtant quand il croisa son regard, Il comprit le message. Elle finit par répondre. 
-" Ce n'est rien... Elrond... Peredhel...  Tout ira bien... J'ai l'habitude..." dit-elle.  Elrond remarqua que ses doigts tremblaient. 
-" Pourquoi ...? Pourquoi faut-il que vous soyez dans un tel état ?!" s'écria-t-il laissant sa colère éclater.  
-" Parce que je l'ai voulu... et que personne ne peut empêcher ça !  je fais ça pour mes enfants... Ne l'oubliez... pas !" répondit-elle posant ses doigts sur ses mains. Le demi-elfe la regarda. La mort n'était pas quelque chose que les elfes craignaient, car ils savaient qu'ils iraient ensuite en Terre Immortelles.  
-" Où irez-vous..." demanda-t-il la voix brisé. Il se souvenait maintenant où il l'avait rencontré ! Il se souvenait d'elle maintenant ! 
-" J'irais dans un endroit reposant... mais je reviendrais..." dit-elle sur un ton de promesse. Il posa sa main sur la sienne et la serra avec délicatesse. 
-" N'en avez-vous pas assez... revenir... mourir... et revenir... Cela doit être douloureux... si on pouvait vous aider..." . Elle eut un triste sourire et répondit. 
-" Je ne peux rien faire... mais je le fais...". Il la coupa. 
-" C'est faux ! Ne le faite pas ! Ne pensez pas à nous ! Vous avez votre vie ! Pourquoi devriez-vous sacrifier votre sang, votre vie à chaque fois pour nous !?" cria-t-il, perdant son sang-froid. Ses yeux bleus brillaient de tristesse. Clara offrit un doux sourire et tendit les bras, pour doucement prendre son visage en coupe et murmurer d'une voix la plus douce et la plus douloureuse, les yeux remplis de larmes. 
-" Parce que je vous aime et que j'ai juré de vous protéger !  Parce que je sais que je ne peux pas abandonner ! Je refuse de vous abandonner ! Tant que le mal n'est pas détruit... Je serais là..." 
-" Il y a une autre raison n'est-ce pas ?" dit-il. Elle eut un triste sourire. 
-" Je ne peux pas quitter La Terre du Milieu... tant que mon vrai corps ne se sera pas réveillé... Je viens d'un autre monde Elrond..." avoua-t-elle finalement. Il garda le silence, sous le choc. Elle toussa et le regarda. 
-" Mon vrai moi... mon vrai corps est dans un autre monde... mais je ne suis pas réveillée... j'ai eu un accident qui le garde plongé dans l'inconscience. Je ne sais pas quand je me réveillerai réellement ! Mais si je le fais... je disparaitrai d'ici... et j'ai peur ! On dit souvent que lorsqu'on se réveille d'un long rêve... on l'oublie au fil du temps !" expliqua-t-elle. Sa respiration se faisait plus lente.  
-" Lorsque vous reviendrez... pourriez-vous... nous en parler ? Nous pourrions vous protéger ! Nous ne sommes pas comme les premiers elfes ! Nous ne vous ferons rien !" murmura-t-il. Elle esquissa un sourire rassuré et serra doucement sa main, comme pour donné son assentiment. Et doucement ses yeux se fermèrent.  Sa respiration s'arrêta dans un souffle doux.  Il essaya de contenir son émotion, mais voir celle qui les a protégé... celle qui les voyaient comme ses enfants et qui est resté avec eux, pendant des millénaires... mourir, n'était pas quelque chose d'anodin ! Il inspira et se redressa avant de se tourner pour appeler Lindir, qui s'était éclipsé, mais il rencontra les yeux calmes et mystérieux de la Dame de la Lumière. Elle s'approcha et finit par tendre sa main et toucher la joue avec douceur. Son regard était triste. Elle qui était si peu expressive parfois, dû aux années de guerre. La souffrance s'y voyait. 
-" Lorsque ma famille est morte... j'ai juré... de les venger et de ne pas m'encombrer d'émotions. Mais finalement, les souvenirs ressurgissent à nouveau et je me rappelle... bien de cette jeune fille ! Elle m'a permit de ne pas me perdre et de ne pas devenir une marionnette entre les mains du Mal !" Elle eut un petit sourire et finit par reculer.  Le corps de la jeune fille devint de la fine poussière dorée qui s'envola et disparut.  Le Sage d'Imladris poussa un léger soupir. 
-" Que devons-nous dire à Thranduil ?" demanda-t-il après un temps de silence. 
-" Dîtes-lui la vérité... il doit le savoir..." 
-" Il risque de me faire encore la morale..." marmonna l'elfe peu ravie de le voir poser le pied ici ! Dans sa maison si paisible ! 
-" Il vous apprécie et tient à vous !" répliqua la Dame. Il quitta la pièce, la laissant seule. Galadriel, se dirigea vers le balcon et leva la tête vers le ciel. 
-" Pourquoi... la laissez-vous autant souffrir... ?" murmura-t-elle. Et dans la nuit, une pluie d'étoiles filantes révéla un spectacle magnifique. Tous les elfes se disaient que s'étaient les larmes de Varda. Elle pleurait.  Et ils ne se trompaient pas. 
Réellement, à Valinor, Varda pleurait. Elle pleurait comme tous ses frères et sœurs. La mort de Clara a toujours été une épreuve et une douloureuse vérité. 
Dans un endroit lointain, entouré d'étoiles et d'un sol qui les reflétait, une jeune fille était couchée et dormait. Ses longs cheveux blonds s'étalait sur la surface. Ses traits étaient paisibles. Plus paisible que là-bas, sur cette Terre lointaine. Dont elle commençait à oublier l'existence.  Dans le reflet de ce corps, allongé, les deux arbres veillaient. Laurelin et Telperion. Les deux arbres de Lumières qui étaient morts détruit par Morgoth. Ils vivaient grâce à elle.