Chapitre 12

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Thranduil, avait pensé que cette enfant ne le toucherait pas ! Que cela ne lui rappellerait pas  quand Legolas était un jeune elfon.  Quand il vit Feren laisser à la petite Clara, sa main, il détourna le regard. Il ne voulait pas s'émouvoir pour une scène... qui était avouons le attendrissante. Au petit matin, il s'approcha silencieusement de Feren, le voyant endormit, comme apaisé. Il le secoua et lui ordonna de préparer le petit déjeuner. Puis quand l'elfe s'en alla, il s'avança vers le lit et se pencha pour poser une main sur le matelas et l'autre tendre vers la tête de l'enfant. Feren revint comme pressé et son début de phrase se coupa. Thranduil, tourna la tête vers l'elfe et vit de l'effroi avant qu'il pose le plateau rapidement et s'avance lentement.
-" Que faites-vous ?!" demanda son Bras Droit d'un ton qui ne plût pas au souverain.
-" Feren votre ton ne me plaît guère ! Vous prenez des libertés qui ne sont pas autorisé je crois !" remarqua-t-il sévèrement. Mais le regard presque sauvage de Feren, l'interpella. Il n'avait jamais eu une telle expression.  Il finit par comprendre pourquoi. Il se redressa, pour s'approcher de l'elfe.
-" Que croyez-vous que je voulais faire ? La tuer ? L'étouffer dans son sommeil peut-être ?" murmura entre ses dents le roi. L'elfe recula.
-" Non ! Non ! Pas du tout ! Je..."
-" Sortez de la tente immédiatement !" ordonna-t-il.
-" Je... je peux m'occuper de l'enfant !" protesta le Bras Droit ce qu'il ne faisait jamais, vu son caractère obéissant.
-" On en reparlera au palais ! Je pense que je vais devoir prendre des mesures punitives pour vous rappeler qui commande ici et à qui vous devez le respect ! SORTEZ !" sa voix tonna, réveillant la petite Clara qui se redressa en se frottant les yeux.  Elle les regarda l'air ensommeillé. Feren s'exécuta baissant la tête. Il sortit, son cœur battait rapidement. Il vit au loin, la petite Tilda  manger dans les bras de Galadriel. Son époux leva la tête, vers lui. Leurs regards se croisèrent. Feren détourna les yeux et partit préparer les affaires. Ils étaient tous sur le pied de guerre. Thranduil sortit, avec Clara qui était calme. Feren garda les yeux rivés sur elle. Pourquoi, avait-il eu ce genre de pensées et de réactions ?! Thranduil n'était pas Oropher !  Soudain, des craquements, placèrent les elfes sur le qui-vive ! Legolas apparût.  Ils se détendirent. Il s'inclina devant son père et quand il vit Clara, son regard s'écarquilla de stupeur. -" Alors ?"
-" On est malheureusement en difficulté ! Il y a trop d'araignées ! Elles semblent prêtes à défendre jusqu'au bout le chemin ! On a six blessés !" dit-il laissant un léger frisson traverser tout le monde.
-" Je vois. Je vais y aller ! Feren ! Comme vous semblez être quelqu'un de protecteur, envers cette humaine, vous la prendrez  ! Prenez le raccourcit ! Et ne vous arrêtez pas !" ordonna le roi, tirant sur les rênes de son cheval. Il monta et partit immédiatement, suivit de son fils. Feren se sentit soulagé et chacun remonta à cheval, pour continuer la route au galop. Les chevaux étaient frais et joyeux. Le Bras Droit serrait avec force mais précaution l'enfant. Ils prirent un virage, et continuèrent. Entendre l'eau rassura l'elfe brun. Ils y étaient presque ! 
Les portes du palais étaient ouvertes quand ils s'engouffrèrent. Les chevaux renâclaient, Feren jeta un regard vers les autres elfes et vérifia qu'ils n'avaient rien ! Puis il prit Clara et s'avança vers le couple de la Lothlorien.
-" Je vais amener les deux petites dans le jardin ... Hum... pour les occuper..." proposa-t-il hésitant. Galadriel, sourit et laissa la petite Tilda rejoindre Clara.  Feren les dirigea vers le jardin, le plus clos, mais le plus beau. Des magnifiques fleurs, poussaient. De l'herbe douce et fraîche. Quelques arbustes, mais pas trop haut aux branches fines. Tilda se précipita, poussant un petit cri d'émerveillement. Clara sourit, mais resta près de Feren.
-" Puis-je savoir où se trouve la bibliothèque ?" questionna-t-elle, levant les yeux vers lui.
-" Je... Dame Clara, je vous en prie ! Si vous commencez à vous trahir cela n'ira pas !" prévint-il baissant la voix.
-" J'ai besoin de lire ! J'ai dix ans... Feren !" insista-t-elle, le regardant de ce regard calme et imperturbable. Il poussa un soupir et alla chercher un livre. Quand il revint, il la trouva assise sur le banc en pierre, à regarder l'herbe sous ses pieds.
-" Dîtes-moi Feren... avez-vous penser... à en lui parler ? A briser ce vœu de silence ?" demanda-t-elle finalement. Il tressaillit et serra le livre avec force.
-" Pourquoi une telle question ?"
-" Je pense qu'il est temps qu'il sache ! Que vous sachiez que vous n'êtes pas le seul à souffrir..." dit-elle avec douceur. Il serra la mâchoire.
-" Non.. je ne peux pas..."
-" Thranduil est suffisamment... différent de son père Feren. Il risque... juste d'être en colère... mais quand il comprendra le pourquoi, c'est un roi juste. Il vous fait confiance ! Ne lui avez-vous jamais fait confiance en retour ?" observa-t-elle. Feren savait ce qu'elle voulait dire. Ce qu'elle essayait de lui faire comprendre.
-" Et vous ? Ne vous effraie-t -il pas ?  Il ressemble beaucoup à son père ..." elle eut un doux sourire, tendre qui l'étonna. Pourquoi semblait-elle d'un coup attendrie de parler de Thranduil ?
-" Non. Je lui fait confiance. Je sais qu'il ne me fera aucun mal ni à moi ni à Tilda ! C'est un elfe qui est sensible derrière sa carapace... il faut juste parfois... arriver à percer la carapace pour trouver l'elfe au coeur tendre !" . Le Bras droit hocha de la tête. Oui. Elle n'avait pas tort ! C'était bel et bien Thranduil.
-" Très bien je lui en parlerai... quand je sentirai le moment !" dit-il comme une promesse.
-" Comment va votre frère ?" la question, parût douloureuse pour l'enfant. Feren lui tendit le livre, sombre.
-" Je... je m'en occupe... autant que je peux ! Il va bien ! Il arrive à se débrouiller... grâce à ses autres sens que sa vue !"  Elle prit le livre et l'ouvrit gardant le silence. Tilda, elle courait derrière les papillons, totalement émerveillée.
-" Clara ! Clara c'est tellement beau ! C'est féerique !" s'écria-t-elle.
-" Faîtes attention mademoiselle Tilda ! Ne tombez pas !" prévint l'elfe brun. Le cor résonna brusquement, lui faisant comprendre que le roi était revenu. Il se redressa et tourna la tête vers le couloir.  Son roi risquerait, de le punir, pour son insolence.  Il serra les doigts. Il devait être courageux et honnête ! Les pas lourds qui résonnait, au léger cliquetis, prouva que Thranduil arrivait. Ses yeux bleus luisirent dans la pénombre avant qu'il apparaisse. Tilda se figea en le voyant. Son armure, le rendait imposant et même effrayant. Elle fila se réfugier dans les bras de Clara.
-" Feren ! Venez immédiatement dans mon bureau !" ordonna-t-il froidement, posant son regard de glace sur l'elfe qui baissa la tête, respectueusement.  Le bras droit les quitta ainsi, demandant à une elfine si elle pouvait veiller sur les deux petites. Le Prince Legolas discutait avec les deux jumeaux. Il le regarda rapidement avant  de se reconcentrer sur la conversation.

Feren, arriva dans le bureau et attendit patiemment.  Ses questions tournaient en boucle. Que devait-il dire à son roi ? Que son comportement n'était dû qu'à la peur ? Qu'au traumatisme lié à son passé ? Qu'il ne savait pas ce qu'il avait enduré ?  la porte se ferma, le faisant sursauter.
-" Bien. J'aimerai savoir ce qu'il se passe dans votre esprit Feren, pour essayer de me parler sur un ton qui n'as jamais été entendu !
-" Je m'excuse Aran nin, si mon ton vous a parût offensant ! J'ai eu une réaction stupide ! J'ai en effet crût... que vous alliez lui faire du mal !" murmura-t-il, d'une voix calme et respectueuse.
-" Feren, ne suis-je pas père ? Je sais comment agir avec les enfants !" gronda le souverain de la forêt, s'asseyant dans son fauteuil, pour croiser les jambes, l'une par dessus l'autre et poser ses mains sur ses cuisses.
-" Je... Je me doute bien..." Feren  essaya de faire taire ce qu'il voulait tant dire. Tous les pères ne sont pas comme lui !  Lui qui avait veillé avec amour et protection sur le petit Legolas qui était Orphelin de sa mère.  Il s'en souvenait parfaitement ! 
-" Vous pouvez parler librement ! Je veux comprendre ce qu'il vous a prit !"
-" Tous les pères ne sont pas comme vous Aran nin, certains cachent leurs véritables visages  à leurs enfants mais le révèlent à leurs amis proches !"
-" Legolas m'a dit que vous aviez un comportement fort étrange ! Rassurez-moi Feren, vous ne me cachez rien n'est-ce pas ?" . La question était posée, calmement, mais fermement.  Le Bras Droit sentit son coeur tambouriner dans sa poitrine. Il ne savait pas mentir. Et il se souvint des paroles de Clara. Il devait tôt ou tard en parler.
-" Si. J'ai fais une promesse... de garder le silence sur des évènements qui ont eu lieu durant votre adolescence... Aran nin ! Mais je ne pouvais pas en parler ! J'avais la stricte interdiction de le faire ! Je m'excuse ! Il va falloir que je vous en parle..." annonça-t-il avec hésitation, gardant les yeux rivés vers le sol. Le long silence et la  voix glaciale s'éleva.
-" Qui vous a donné l'ordre de garder le silence Feren ?! Ne suis-je pas votre roi ?! n'étais-je pas votre Prince quand j'étais adolescent ?! Comment osez-vous me cacher quoi que ce soit ?! Pourquoi l'avez-vous fait ?!"
-" Quand vous étiez un Prince Aran Nin... il y avait un roi sur le trône..." répliqua le Bras Droit sèchement, levant les yeux pour les poser sur Thranduil qui tressaillit et se dressa. Ses yeux brillaient de colère.
-" Comment osez-vous..." Il se leva d'un coup, contourna le bureau pour s'approcher de l'elfe brun aux yeux verts.
-" N'avez-vous aucun respect pour mon père ?!" s'écria-t-il, la voix vibrante d'une colère non contenue.
-" Je suis navré Aran  nin. Je respecte ce que vous êtes devenu ! Et je sais une chose les elfes sont du même avis ! Ils ne respectent pas la mémoire de votre père, parce qu'il ne mérite pas...". La main vola et gifla en plein visage le bras droit qui chancela avant de faire un pas de côté.  il n'était pas surprit par le geste de Thranduil. C'était juste la douleur qui le surprit et cette blessure ravivée. 
-" Vous montrez donc enfin votre véritable visage Feren !  Celui d'un elfe qui ne respecte pas son roi ! Ni celui qui a été placé à vos côtés ?!  Souvenez-vous au moins que je vous ai sauvé la vie à bon nombres de reprise ?! Comment pouvez-vous me parler sur ce ton et cracher sur la mémoire de mon père ainsi ?!" hurla l'elfe Sinda, lui attrapant le col d'une main de fer. Feren leva les yeux et haleta.
-" Si vous souhaitez tout savoir, je pense qu'il faudra réunir... les hauts elfes ! Mais pour ça... laissez partir je vous prie, les deux petites filles !". Il vit les traits blanchirent de rage. Il comprit qu'il ne pourra pas se sauver, ni sauver sa peau. Il venait de poser le pied sur le chemin de non-retour ! Mais si il devait faire quitter le royaume à Clara pour qu'elle soit en sécurité, il le fera ! Il s'était promit de la protéger.
-" Vous n'êtes qu'un..." commença Thranduil, totalement aveuglé par la rage qui montait. Il haïssait les traîtres et il pensait que Feren ne le trahirait jamais ! Qu'il serait un excellent appui ! Il l'avait servit avec toujours honnêteté et franchise ! Pourquoi il devait révéler sa trahison que maintenant ?! Soudain, la porte s'ouvrit.
-" Oh... Excusez-moi... je vous cherchais Seigneur Feren !" s'exclama une voix qui stoppa les deux elfes. Feren put tourner son visage sur la petite Clara qui se dressait calme et derrière se tenait Tilda qui était effrayée. Thranduil les regarda, puis regarda son bras droit et il remarqua que les traits de l'elfe sylvestre montrait une douleur et comme une supplication. Il lui demandait de  partir. Il le lâcha avec sécheresse.
-" Je réunirai les hauts-elfes ! Et je peux vous assurer que vous serez jugé pour ce que vous venez de dire !  Pour l'instant occupez-vous des deux enfants humaines !" ordonna-t-il froidement, s'éloignant, pour se servir une coupe de vin. Ses mains tremblaient, et continuèrent de trembler quand l'elfe quitta la pièce. Il était sous le choc. Il passa ses mains sur sa figure. Pourquoi ? Il n'arrivait pas à comprendre ! Il jeta son verre en cristal au sol, le brisant en mille morceaux ! 

Comment allait-il faire si il  perdait son appui ? Son seul ami ?

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