7 décembre, château de Klyre
- Au nom de l'astre de la paix et de la bravoure, je vous nommes, Alvis , fidèle chevalier protecteur de la princesse Astrée de Klyre.
Et voilà, c'est ainsi, dans l'immense salle principale du château, que le roi Ernest, mon père, proclame mon chevalier protecteur, prosterné devant lui. Depuis toujours je rêvais de liberté et aujourd'hui, pour mes 18ans, mes parents ont accepté de m'en accorder, enfin, à leur manière.
Alvis est l'un des meilleurs combattants de la garde royale, ou plutôt, le meilleur, et à partir d'aujourd'hui, il sera chargé de m'accompagner n'importe où, au delà du palais. C'est l'une des conditions de ma liberté.
Également, je n'ai toujours pas le droit de sortir lorsque le ciel est trop couvert, « il pourrait y avoir un orage », me répètent sans cesse mes parents. Je n'ai pas non plus le droit de toucher aux épées, malgré que mes yeux brillent d'admiration devant les combats d'épées. J'ai toujours été passionné par la technique majestueuse de cet art, car pour moi c'est tout un art, qui plus est nous rend plus libre. J'imagine cette liberté, le sentiment de puissance et le goût d'aventure que l'on doit ressentir durant un duel. Mes parents se disent sûrement que ce n'est pas un adapté pour une princesse, que ce n'est pas là qu'est ma place. Mais je ne suis pas d'accord.
Toutefois, m'imposer un protecteur reste la plus absurde de ces conditions. Je m'attendais à certaines règles, mais celle-ci, je ne l'ai pas vu venir et Alvis non plus d'ailleurs.
Je le sais bien, lui comme moi, nous n'avons aucune envie d'être ici. Lorsque qu'il relève la tête pour se redresser, l'expression de son visage ne fait que confirmer mes impressions.
Ses cheveux brun, en pagaille comme à leur habitude, viennent recouvrir ses yeux. La noirceur de son regard contraste avec la douceur de la couleur de ses iris noisettes. Il ne m'adresse même pas un regard, le contraire serait étonnant, je dirais même effrayant. Il se lève, acclamé par toute la garde royale, ainsi que mes parents et moi qui me force à applaudir. Il salut mon père, le visage neutre, ma mère, avec un léger sourire, puis moi, avec un visage plus froid et renfermé que jamais.
Il me haie.
Je le salut d'un léger hochement de tête ainsi que d'une expression semblable à la sienne. J'ai l'impression qu'à cet instant, la même pensée nous traverse l'esprit. Nous sommes condamnés à devoir nous supporter.
À compter d'aujourd'hui, c'est ensemble que nous passerons la majorité de notre temps. En règle générale nous nous esquivons, de son côté comme du mien, même si je dirais que c'est plutôt de son initiative à la base. Quand nous étions petits, c'est arrivé que nous passions du temps ensemble et rien dans son comportement me faisait penser qu'il ne m'appréciait pas, enfin je ne crois pas, je ne sais plus trop.
Il s'avance, afin que l'on lui délivre l'un des objets les plus précieux et sacré de notre royaume. La lame de Fulguris. Elle est splendide. Elle possède une longue lame fine en argent, sculptée du fer le plus robuste du pays, son manche est en or véritable et possède une pierre en son centre.
Cette pierre, c'est un bijoux sacré. Depuis toujours, les étoiles sont des guides pour notre peuple, des divinités puissantes, et cette pierre d'un vert claire lumineux, proviendrait de Fulguris, l'étoile de la foudre. Cette dernière aurait été trouvée il y a des siècles par l'un de mes ancêtres, dans le lac Céleste. Suite à cela, la lame de Fulguris a été fabriquée dans le but d'être décerné au meilleur chevalier du royaume, le dernier remontant à de nombreuses années avant ma naissance. Cet arme symbolise la puissance, la loyauté, le courage et la dignité.
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The Power of the Kingdom
FantasyAstrée, jeune princesse du royaume de Klyre surprotégée par ses parents, ne rêve que d'aventure et de liberté. Depuis sa plus tendre enfance, l'héritière du trône est captivée par les combats d'épées, ce qu'elle désirerait plus que tout : combattre...