Chapitre 4 - Alvis

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14 décembre

Dans la salle d'entraînement, château de Klyre

Je suis épuisé. J'ai commencé l'entraînement tôt ce matin avec les autres soldat mais cela doit
faire deux heures qu'ils sont tous repartis, j'ai voulu continuer à m'exercer. J'ai peut être atteint mon objectif, mais ce n'est pas pour ça que je devrait arrêter d'assurer.

J'effectue plusieurs enchaînements, teste de nouvelles techniques de combats à main nu, améliore mes esquives, mes réflexes...

J'aime ce que je fais, je suis toujours à la recherche de nouveautés et en demande d'apprentissage. Et d'ailleurs mon père se pointe au bon moment.

- Bonjour fils.

- Bonjour père, je lui répond en continuant mon exercice.

- Je vois que tu t'entraîne durement ce matin. J'apprécie de voir que tu ne te limite pas à ce que l'on attend de toi.

Les encouragements de mon père me font plaisir. Si je travaille aussi dur c'est surtout pour moi mais c'est aussi pour lui, c'est lui qui m'a tout appris.

- Je voulais que tu saches mon garçon, commence t'il avant de se raclé la gorge, un peu gêné, je suis fier de toi.

Je m'immobilise à ces mots. Mon père et moi sommes proches depuis toujours et encore plus depuis... ce qui s'est passé. Il a toujours su comment me tirer vers le haut, c'est lui qui m'a fait progresser et aussi échoué parfois. Mais aujourd'hui, il me vois réussir, et entendre ces mots sortir de sa bouche me fait un bien fou.

Je le regarde un instant avant de planter mon épée dans le sol et de me diriger vers lui.

- Allez viens là, me lance-il avant de me prendre dans ses bras.

J'ai l'impression d'être redevenu le petit Alvis qui avait tout à apprendre, c'est si réconfortant. Certes nous sommes proches mais mon père n'est pas très démonstratif. Il le montre pas mais je sais qu'il tient à moi plus que tout, et parfois j'ai besoin de l'entendre. Il est ma seule famille.

Mon paternel me relâche et me tient par les épaules. Il me regarde une larme à l'œil. Je doit avouer que je trouve cela assez étrange, je n'ai pas l'habitude de le voir émotif et je me sent obliger de le taquiner pour briser le malaise.

- Tu as une poussière dans l'œil ?

Il se gratte l'œil immédiatement pour mimer une gêne.

- Oh oui ! C'est fou ce que cet endroit est pollué par la poussière.

Nous rions de cette phrase en s'adressant un regard complice.

- Rappel toi Alvis, nous comptons sur toi pour protéger la princesse.

Oui ça je le sait. Je fais oui de la tête.

- Bien, assez papoté, tu voudrais que je t'enseigne un nouveau coup ? me propose t'il en ayant retrouver son air habituel.

- Évidement, comment je pourrais refuser.

Nous restons environ une heure supplémentaire pour que je maîtrise ce nouveau mouvement, avant que je m'écroule au sol, à court d'énergie.

- Tu as bien travaillé fiston. Je dois te laisser, le devoir m'appelle.

En guise de réponse, je lève un pousse sans même prendre la peine d'ouvrir les yeux pour le regarder.

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