Chapitre 19 - Alvis

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La nuit a été rude, le réveil compliqué, je ne me suis endormi que lorsque les premiers rayons de soleil ont pointé le bout de leur nez. Cette nuit a été plus fatigante que réparatrice.

Difficilement, avec les yeux encore endormis, je revêt des vêtements pliés sur la malle en bois au bout de mon lit. En enfilant mon haut, je grimace pris d'une douleur dans l'épaule. J'ai tellement mal dormi que mon corps en a des séquelles. J'enfile mes bottes, passe une main dans mes cheveux emmêlés et enfin je saisi mon épée que je ne laisse jamais très loin de moi.

J'ouvre ma porte pour prendre le chemin du camp d'entraînement mais sur le seuil de ma porte m'attend exactement ce qui pouvait rendre ma matinée encore plus misérable.

De si bon matin, Astrée est droite comme un piquet devant moi, les bras croisés sur sa poitrine, elle me fait barrage.

- Je dois te parler.

Moi je n'en ai aucune envie mais elle me scrute avec un regard impassible m'indiquant que que je le veuille ou non, d'une manière ou d'une autre, je vais devoir écouter ce qu'elle a me dire. Si je la décale pour tracer ma route, elle me suivra, je le sais, son regard est déterminé. Alors pour seule réponse, je soupire.

- Je peux entrer ? Ose-t-elle me demander comme si avec le plus grand des sourires j'allais accepter.

- Non. Je répond catégorique.

Elle souffle à son tour et jette un œil autour de nous probablement pour s'assurer que nous sommes seuls.

- Tu ne dois rien dire. Mes parents ne doivent pas être au courant de l'incident d'hier.

Un incident, c'est bien plus que ça.

- Je déciderais moi même de ce qu'il y a de mieux à faire. Maintenant laisse moi passer je n'ai pas que ça à faire.

J'entreprend un pas en avant mais je suis rapidement stoppé par le contact de la main qu'Astrée pose sur mon torse. Mes poumons se gonflent et aussitôt je recule comme si ce contact irradiait ma peau. C'est le cas.

Alors que je pourrais utiliser ma carrure pour me frayer un chemin et passer, sa main sur moi agit comme une décharge, plus puissante que moi.

Je jette un regard haineux vers ses doigts délicats et plonge un regard sombre et profond dans les yeux vers de celle qui me scrute.

- Alvis. C'est inutile. Il est inutile d'alarmer tous le monde, il n'y a rien de grave, je suppose que ce genre de choses arrivent, j'ai bien saisi que ce monde que l'on m'a toujours caché peut s'avérer dangereux d'accord, je ne suis plus si innocente.

Bien sure que si...

- Écoute je peux prendre soin de moi toute seule en décidant de ce qui est bon pour moi ou non. Et puis, tu l'as très bien vu, j'ai les moyens de me défendre et dans le pire des cas, tu es là toi aussi.

- Oui, jusqu'au jour où nous nous ferons tous surprendre et que ni toi, ni moi, ni personne ne pourra réagir !

- Ça n'arrivera pas ! J'en suis sure. J'ai confiance en moi et... je te fais confiance. Articule-t-elle avec difficulté. Ces mots lui coûtent.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 07 ⏰

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