Chapitre 4 ✔

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Pdv Justin :

Je venais de récupérer Selena dans ma voiture et démarrai. Elle semblait ailleurs, elle regardait l'horizon d'un tout autre air que d'habitude.
Ses cheveux étaient plus long et ses traits un peu moins fatigués, je ne saurais dire quel changement elle a fait. Soudain, je me rappelai que j'avais besoin de laide d'Alfredo. Il doit m'aider à déplacer un meuble assez lourd. Je demandai à Selena si cela ne la dérangeait pas. Malgré sa réponse, je voyais bien qu'elle n'aimait pas que je conduise en téléphonant. Je pris donc mon téléphone et appelai Alfredo.

La sonnerie retentit et une voix décrocha. Je mis du temps à reconnaître cette voix. Ce n'était pas celle de l'ex à Alfredo mais bien celle Selena. Elle répéta plusieurs fois "Allô" ou encore "Justin". Je regardai sur l'écran et vit que je l'avais appelé accidentellement. Pourtant elle se trouvait juste à côté de moi. Comment ça se peut ? Elle ne pouvait pas être un sosie, elle se ressemblent beaucoup trop.
Je vérifiai chaque parcelle de son visage avec celui de la fille que j'ai aimé  irrévocablement.

Qui était celle que j'avais pris pour Selena ? En tout cas, elles se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, même des jumelles ne se ressemblaient autant. Peut-être que c'était vrai, elle ne me connaissait pas mais pourquoi s'était-elle reconnu lorsque je l'avais appelé Selena ? Cette histoire m'intriguait. Jamais, on ne m'avait parlé d'une telle chose !

Je la regardai une dernière fois et aucun doute c'était Selena Marie Gomez, ou plutôt son clone. D'ailleurs j'hésitai à la ramener chez elle. L'idée qu'elle croise ma Selena ne m'enchantait pas trop. Je réfléchis rapidement à mes possibilités, et elles étaient restreintes. La meilleure solution, selon moi,est plutôt de l'emmener chez moi, c'est plus sage.

Pdv Selena :

Depuis son coup de fil, il n'avait plus dit un mot, c'était même effrayant à vrai dire. Je remarquai qu'il changea brusquement de direction. Je le regardais avec une mine interrogative. Il prétexta simplement que j'avais oublié mon pull préféré la dernière fois chez lui et que c'était l'occasion de me le rendre. Je souris légèrement gênée mais ne réitéra pas la question du pull. 
Il me sourit également, son sourire est incomparable. Je crois que c'est l'un des plus beau, après celui de ma mère.

Il me proposa de rester la soirée chez lui, en souvenir du bon vieux temps, mais je refusai, il insista longuement et je dus céder. Têtu celui-là ! Après tout ce sera l'occasion de creuser un peu l'affaire "Selena" ou comment parfaitement m'intégrer dans cette aventure délirante.

On arriva devant une immense villa au moins dix fois plus grande et plus belle que celle de ma grand mère au Texas. Il entra dans la gigantesque allée et plusieurs voitures défilèrent aussi belles les une que les autres sous mes yeux. J'étais en extase devant leur beauté.

On sortit de la voiture et voyant l'autre partie du jardin, je tournai la tête et lui dit le plus sérieusement du monde :

-Mais bon sang t'es qui ? Tu dois avoir vingt-cinq ans maximum !, finis-je par céder.

-Déjà toi t'es pas Selena, me suspecta t-il en plissant des yeux.

-Bien sûr que si je m'appelle Selena Marie Gomez. Une petite preuve.

Je lui tendis fièrement ma carte d'identité après l'avoir agité sous son nez. Il la prit et me la redonna en un coup d'œil. Je ne m'attendais pas à cette rapidité.
Son visage n'affichait aucune émotion, sans doute car j'avais raison. Il détourna le regard et s'engouffra dans ce palace.

Il posa ses clefs sur la table et s'assit en face de moi tel un lieutenant. Ça sentait mauvais pour moi. Je m'assis en face et le regardais fixement. Nos regards se croisaient mais jamais ne se rejoignaient.
Je n'étais pas angoisser à l'idée de lui expliquer mon problème, mais je n'étais pas sereine non plus. Cette situation commençait à me dépasser.

Près d'une demi-heure qu'on était comme ça, sans rien dire. Il devait probablement savoir que je n'étais pas celle qu'il connaissait. Sinon c'est un psychopathe. J'espérais quand même la première option. J'entre ouvris la bouche mais aucun son n'en sortit.

Après tout, il faut jouer avec le feu. Je décidai d'engager la conversation, en espérant ne pas me faire démasquer, si ce n'était pas déjà fait...

-Euh, ma mémoire me fait défaillance, tu pourrais me redire ton nom ?

-Justin, Justin Bieber.

-Ah.

-Qui es-tu ? Tu ressembles à Selena, même trop. En plus tu as la même carte d'identité qu'elle. Si tu es une fan hystérique sache que tu risques gros pour usurpation d'identité.

Je m'apprêtais à répondre lorsqu'une voiture s'engagea dans l'allée et sonna à l'interphone. Lorsqu'il se leva et vit le conducteur, il s'empressa de me diriger vers un placard. Il aurait pu trouver mieux.

-T'es sérieux ? Un placard à balai ? Pourquoi pas la salle de bain c'est plus spacieux.

-Chut ! Rentre et fais surtout pas de bruit compris ? Et ne sors pas avant que j'arrive.

Je fis un signede tête et me calais dans le petit espace. Heureusement que je n'étais pas claustrophobe ! J'essayais de savoir qui était le responsable de mon enfermement ici. J'arrivais à peine à distinguer la voix grave de Justin. Seulement l'autre voix m'était familière. Je tendis un peu plus l'oreille et me rendis à l'évidence.

Cette voix est la mienne !

Toute mes pensées se bousculèrent, il fallait à tout prix que je la vois. Mais ce blondinet avait fermé la porte à clef. Deux solutions se présentaient à moi : soit je défonçais la porte, soit je criais mais dans les deux cas, j'aurai fait du bruit.

Tout d'abord je testai si le coup de la carte dans la serrure ouvrait la porte, comme dans le film. Il fallait croire que non. Je soufflais un bon coup et bougonnais dans mon coin, plutôt dans mon placard.

Il avait parfaitement prévu son coup. Il savait que je n'étais pas cette Selena. Sans doute pour ça qu'il me disait ça. Super, en même pas une journée, tu t'étais fait démasquée et enfermée dans un placard, quoi de mieux ?

Je commençais à donner des coups de pied dans la porte de plus en plus fort. Le noir de la pièce et la chaleur devenaient insoutenables. Je pris du recul et visai la serrure et d'un coup sec, elle se brisa me laissant à l'air libre. Je respirais un bon coup avant de m'avancer discrètement vers la porte de la chambre.

J'entendais encore ces voix sans distinguer les paroles. Je devais me bouger car il me semblait qu'elles s'estompaient. Je chuchotais à qui veut bien l'entendre, de la stopper.

Je courrais jusqu'en bas mais ne vis personne. Alors, je sortis dans le jardin et y voyais Justin avec une tête mécontente. Je ne me sentais vraiment pas d'avoir des reproches, j'attendais des explications.

-Bravo pour la discrétion, je suis sûr que t'aurais fait un malheur en tant qu'agent secret, dit-il ironiquement.

Je venais peut-être de louper peut-être ma porte de sortie, pensai-je.

Maintenant qu'il m'avait démasquée, il me proposa de dormir ici le temps de trouver une solution. Je grinçai des dents en lui rappelant qu'il venait peut-être de laisser filer mon ticket retour. Il répondit que les conséquences seraient trop grosses pour un peut-être. Que même s'il lui expliquait le peu qu'il savait, elle appelerait la police, ce qui était assez logique selon lui.

-Je trouve ça aussi logique, mais j'écoute avant de m'entêter sur une décision. 

-Apparemment, vous n'avez que le physique en commun, soupirait-il.

Nous mangeâmes rapidement puis il m'indiqua une porte. Je dormirais dans la chambre d'amis, une très grande et spacieuse chambre comme le reste de la maison. Je m'allongeais sur le lit et repassais toutes les photos que j'avais prise dans ma vie sur mon téléphone. Au fur et à mesure que les photos défilaient, les souvenirs refaisaient surface. Une larme coula.

Promis, on se reverra bientôt. Que ce soit aujourd'hui ou demain. On ne de rend compte de l'importance des personnes uniquement lorsqu'elles ne sont plus là.

Vie parallèle (Selena Gomez)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant