Chapitre 5 ✔

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Taylor me secouait dans tout les sens jusqu'à ce que je décide de grogner. Elle était excitée comme une puce, elle ne tenait plus en place. Aujourd'hui était le jour des représentations scientifiques annuelles des élèves des environs. Les meilleurs étaient récompensés soit par de l'argent, soit par une place dans une grande école. Elle avait toutes ses chances.

Son projet de science concernait la téléportation... Ce sujet la passionnait depuis très longtemps. Elle n'avait pas voulu d'aucune aide de ma part, ni de personne d'ailleurs. J'allais donc le découvrir en direct, en même temps que les jurys.

Elle avait fait une miniature d'une machine complexe. Elle expliquait comment elle était parvenu à ce résultat et tenta une expérience mais elle prévins ceux-ci qu'il y avait 20% de chance que cela ne réussisse. Et en effets, elle avait raison, cela n'avait pas fonctionné. Une fois les jurys partis, je me rapprochai d'elle et lui posai la question qui me brûlais les lèvres :

-Dis-moi si on est téléporté, comment fait-on pour revenir au point de départ ?

-Cela dépend comment est construit le prototype et c'est assez vague nous avons que des hypothèses car personne n'a réussi une telle avancée.

-Oh je vois. Et c'est quoi les hypothèses ?, demandai-je intriguée.

-Il y en a trois principaux : le plus logique c'est que ce soit programmé par la tour de contrôle, après on peut décider d'arrêté à tout moment mais faut pas oublier que ça reste tout risqué et le plus dangereux celui de "l'allé sans retour" tu pars mais tu sais pas quand tu reviens..., dit-elle en mimant des guillemets avec ses doigts.

-Mmm. Et si le bouton Comeback marche pas... tu ne sais pas si tu reviens. Rassurant !, m'exclamai-je.

-C'est pas le soucis enfin c'est un parmi d'autre, mais les scientifiques ne savent pas combien de temps on pourrai rester dans le "passé" ou dans le "futur". On risquerai de se désintégrer suite aux réactions physiques et chimiques de notre corps. L'espace temps est très complexe, alors celui de potentiellement d'autre n'est qu'une théorie.

-Ou plus simplement tu disparaîs dans le néant sans savoir si ton âme erra ou non.

-Ça c'est plutôt du ressort de Dieu, rigola t-elle.

Je me levai en sursaut, toute transpirante. Je passai une main sur mon visage et réalisai le souvenir que je venais de rêver. Des théories, toute ma future existence reposait sur des théories. Je sortis finalement du lit et vis des vêtements propres posés sur une chaise. Je les pris et partis me doucher.
Une fois finis, je descendis dans le salon et cherchai Justin du regard. J'entendis un cri et eus un hoquet de surprise. Je sortis à l'extérieur, la surprise et l'incompréhension me déstabilisèrent devant ce qu'il se passait devant moi. Il se trouvait là, en train de se battre avec un vélo. Je ne sais pas si je dois l'aider, ou faire comme si de rien n'était. Mais je me souvins qu'il m'hébergeait et protégeait mon secret au passage.

Je m'approchai et lui proposai mon aide. Ce qu'il refusa sans hésitation, je pris donc place et observais le spectacle. Il me semblait que c'était la chaîne qui s'était bloquée. Il bidouilla les fils de frein et remit la chaîne en place. Il réessaya mais les pédales ne fonctionnèrent pas. Il tomba à la renverse. J'esquivai un petit sourire narquois en le voyant tomber.

Après plusieurs minutes de spectacle et de lamentations, je retournai le vélo et remis la chaîne correctement tout en remettant toutes les autres fonctionnalités à leur place. Comment avait-il pu la coincé ainsi ?, pensai-je. Il me remercia discrètement et on retourna à l'intérieur sans plus tarder.

Après avoir mangé, il décida de me faire ou plutôt refaire le tour de la ville. Je le suivis en l'interrogeant sur ces fabuleux risques mais il détourna la question. Nous montions dans sa même voiture décidément magnifique puis nous partions. On s'arrêta au même parc où je me trouvais la veille. Cette fois-ci sans les pots de colles, ou les paparazzis. Il partit chercher quelque chose et me laissa dans le parc, seule.

Malgré le petit détail, que je n'étais pas exactement dans le même "monde", le parc était presque le même. Des fragments de souvenirs assaillirent mon cerveau. D'un coup je me sentis bizarre. J'avais la tête qui tournait, je tremblais, je perdais l'équilibre. Je m'assoupis sur un banc et perdus connaissance aussitôt.

À mon réveil, je me sentais toujours bizarre mais pas de la même façon, j'avais l'impression d'être... un fantôme. Le paysage, les gens me semblaient flous. J'étais essoufflée pourtant, je n'avais pas la sensation de manquer d'air. Le soleil était légèrement caché par des nuages environnants. J'aperçus, au loin, deux silhouettes familières. Je plissai des yeux et tentai de les distinguer. Je me rapprochai d'elles puis, me précipitai vers elles lorsque je les reconnais. 

-Taylor ?! Demi ?!, m'époumonai-je.

C'était fini ? J'étais revenu chez moi ? Dans mon monde avec mes amis, ma famille ? J'agitais les mains devant elles mais elles ne réagissaient pas. Une pointe de déception me traversa le corps. Il me semblait étrange aussi que tout soit revenu à la normal aussi rapidement. Je ne pouvais pas les touchais, ni leur parler. Je ne pouvais rien toucher ou sentir excepté le banc d'où je venais et l'air inexistant que j'avais l'impression de prendre à chaque inspiration. Cependant je pouvais les entendre. Elles parlaient de moi.

Je ne comprends pas ce qui se passe. Est-ce la réalité où mon esprit qui me joue encore des tours ? J'avais du mal à répondre à cette question.

Je vis le visage de Taylor baigné par des larmes. Elle culpabilisait de m'avoir laissé éteindre son bébé. Demi la consolait du mieux qu'elle pouvait en disant qu'elle était aussi fautive qu'elle. En réalité la seule fautive était moi... Je voulais leur dire mais j'en suis incapable. 

Cela me déchirait le cœur de les voir, les entendre, d'être là et pas là en même temps. J'étais assise sur le banc, près d'elles, juste a quelques centimètres, et les écoutais attentivement, en répondant à leur question dans l'espoir qu'elles m'entendraient. Mais c'est peine perdu.

Les secondes passèrent et elles finirent par partir. Quand à moi j'étais toujours assise comme une SDF. Enfaîte j'en étais une désormais. Je me sentais terriblement seule. Je me recroquevillai sur moi-même et me berçai avec une chanson que ma mère me chantait étant petite.

Après quelques instants je recommençais à me sentir bizarre, à avoir la tête qui tournais, à tremblais. Je m'allongeais sur le banc et laissai la terre faire ce qu'il voulait de moi. Je perdis à nouveau connaissance.

Justin était là avec son paquet de gâteau LU dans les mains, en train de me secouer comme si j'étais morte. Je lui lançais un regard noir et il me fut soulagé avant de me tendre son paquet de gâteau en guise d'excuse ou de confirmation que j'étais bien vivante. Il a sérieusement pensé que j'allais capituler avec un cookie ? Mais j'avais encore faim donc j'en pris et le remercia. Il s'installa à côté de moi et s'accapara les cookies. Il voulait plus m'en passer. Mais manque de bol, j'en voulais encore... Je pris le paquet et commençais à courir à toute vitesse en lui hurlant qu'il n'arriverait pas à me rattraper. J'étais une malade qui courrait, coursé par un autre malade si je puis dire.

Je me stoppai dans un coin et ouvris le paquet mais deux secondes après, un Justin sauvage apparut. Bon, c'était mort pour les cookies, quoi que, il en restait deux et j'en avait mangé qu'un ! Il voulait mangé les deux cookies comme ça, devant moi. Je ne cédais pas pour autant et les lui pris des mains et les gobai. Il n'en revenait pas et c'était assez drôle. Nous rigolâmes un bon moment avant de nous rendre compte que des gens commençaient à le reconnaître.

On repartit donc en voiture afin de rentrer chez lui. Il était quand même attachant quand il le voulait le petit Bieber.

Les souvenirs sont une part de nous-même, effacez-les, ignorez-les mais vos actions seront toujours les mêmes que dans vos souvenirs. On ne s'en défaire jamais vraiment.

Vie parallèle (Selena Gomez)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant