Athena T1

17.Putain

(Je vous conseille fortement d'écouter Dangerous Woman de Ariana Grande pour ce chapitre )
Bonne lecture 😉

Athena

Le blanc qui règne dans la voiture est terriblement oppressant.

Je crois que je préfèrerai qu'elle parle, qu'elle me dise le fond de sa pensée

Mais elle n'en fait rien. Après m'avoir demandé de lui rendre sa pièce d'identité, elle m'a fait monter dans la voiture avec un ton étrangement calme, mais tout de même neutre.

Je devais me douter qu'elle me suivrait. La seule question que je me pose, c'est pour quelle raison elle m'a laissé tout ce temps dans la clinique ? Pourquoi elle ne m'a pas récupéré directement après m'avoir suivi ?

Je pose ma tête sur la vitre froide. Je pense beaucoup. Je suis incapable de penser à autres choses que la pilule que je viens de prendre. Mon enfant.

Elle allume la musique, un son de Billie Eilish résonne dans la voiture.

Si je ne me trompe pas, c'est Male Fantasy.

J'ai écouté ce sont des centaines de fois. J'aime beaucoup les paroles du texte. Je m'y retrouve.

Petit à petit, le blanc pesant qui s'était installé commence à devenir apaisant.

Je ne détourne pas le regard de l'extérieur, sûrement par peur de l'affronter après qu'elle est vu le lieu où je suis allé.

La route est courte, on arrive plus rapidement que je ne l'aurais souhaité devant la grande villa que je venais à peine de quitter.

Je me ronge la peau des doigts jusqu'à en saigner. Ma jambe tremble et fait bouger la voiture.

Je me demande ce qui se serait passé si Allya ne m'avait pas trouvé. Est-ce que je serais encore à Chicago ? Je me serais enfui ça, c'est sûr, mais pour aller où ?

-Il ne te fera rien.

Je suis surprise qu'elle daigne enfin m'adresser un mot et encore plus pour me dire ça.

On sort en même temps de la voiture.

Mes pas lourds martèlent le sol de façon irrégulière. Je voudrais m'enfoncer dans le sol ou reculer à la place d'avancer. Ce n'est cependant pas de cette manière que ça se passe. Car lorsque la porte s'ouvre, je n'ai d'autre but que de rentrer et de lui faire face.

Son regard noir, ne laissant aucune place à l'empathie.

J'ai les dents qui se serrent. Il me fout la rage avec ses réactions. Je ne comprends rien à son jeu et ça me démange.

Je passe devant lui sans lui adresser un regard de plus et je monte en direction de "ma" chambre.

Je me laisse emporter dans les bras de Morphée juste après.

******

J'ai l'impression qu'on m'a roulé dessus tellement mes muscles me font mal.

Je peine à me sortir du lit plus que confortable sur lequel je viens de passer... PLUS DE DIX HEURES !

Je me lève et je prends rapidement une douche. Comme à mon habitude, je fais couler de l'eau chaude sur mon corps. Ça me fait un bien fou. Je me sens beaucoup mieux une fois laver.

Je sors et je prends une serviette, bien plus longue que celle à laquelle j'avais le droit cher Larry.

La pièce est remplie de buée alors, j'ouvre la fenêtre pour aérer.