Athena T1

15.Les volontés de son cerveau et les actions de sa vie

Isaiah

-Je prévois de joindre ma mère dans une semaine pour lui demander comment on s'organise, je dis.

-D'accord, tu me donneras des nouvelles. Je voudrais savoir comment ça se passe aussi, répond ma sœur.

-Où est Sean ?

-Avec la fille. Je crois qu'il l'aime bien.

-C'est pas bon, je dis froidement.

-Oui, mais tu connais Sean, plus tu lui diras de ne pas rester avec elle et plus, il le fera.

Je tire une tasse et m'enfonce dans le canapé, mon verre de whisky à la main.

-Et toi alors ? elle me demande.

-Elle me casse les couilles, je lui réponds d'un ton éloigné.

-Mais tu ne lui as toujours pas fait de mal. Comment ça se fait ?

-Écoute Allya, je ne suis juste pas d'humeur à jouer avec cette gamine, je dis, faisant mine d'être désintéressé par le sujet.

Elle me lance un poignard qui atterrit à seulement quelques centimètres de mon torse et qui s'enfonce dans mon canapé.

-Je te pensais plus précise ma sœur, je lui dis en buvant la fin de mon verre.

-Je dois te rappeler que Sean est mon cousin et qu'il passe ses journées avec le "p'tit cœur" comme tu aimes l'appeler. Dit moi à quoi tu joues Isa ?

-Putain Al' arrête avec tes questions.

Elle pose ses coudes sur ses cuisses et se penche en avant. Elle prend cet air sérieux que je lui reconnais si bien. Elle s'apprête clairement à me sortir mes quatre vérités.

-Tu la tuerais là, maintenant, si tu étais obligé de le faire.

Je ne réponds pas tout de suite. Je pense à ses yeux qui me regarderont sans ciller même face à une arme sur sa tempe. À son corps qui a subi toutes ses choses avant que j'entre dans sa vie, sur le point de tomber au sol. Puis je revois mon frère, les flammes, des cris. Et je n'ai plus aucune hésitation.

-Oui.

-Tu ne veux pas me dire, très bien. Mais tu te mens à toi-même en pensant que ce n'est rien. Aujourd'hui, tu la portes et la ramène dans sa chambre et demain, tu voudrais la protéger contre notre monde. Tu la kidnappais, tu l'as emmené contre son gré parce qu'elle est notre objet le plus précieux. Je ne te dis pas de lui faire du mal, loin de là, je serais un monstre de te dire ce genre de chose. Mais n'oublie pas que toute sa vie, elle a était forcer et elle n'a rien fait par choix d'après ce qu'on sait. Cette fille, me dit-elle en pointant le couloir de son doigt, elle est dangereuse.

-Une femme comme elle, continue-t-elle, une femme qui continue de vivre malgré ce monde de merde ou elle n'a pas la place que moi j'ai et qui a le rôle d'objet sexuel. Une femme comme elle Isa, c'est très dangereux pour toi et tu le sais très bien. Parce qu'elle sera te poignarder quand tu t'y attendras le moins, elle sera comment se servir de toi.

-Je ne suis pas débile au point de lui faire confiance Allya.

-Non mon frère, tu es loin d'être con, très loin même. Mais tu sais aussi bien que moi que la seule émotion plus forte que toute les autres. Plus forte même que ta vengeance, c'est l'amour.

-Jamais ça n'arrivera, ja-mais, je lui dis froidement.

-Les sentiments ne se choisisse pas Isa. Je sais bien que tu ne ressens pas les émotions comme moi, je les ressens, mais si tu penses une seule seconde pouvoirs les dicter, alors laisse-moi te dire que ce sont les émotions qui dictent ton parcours.