Chapitre 39

372 39 6
                                    

Bonsoir, bonjour !

Après un certain temps d'absence, me revoilà à poster des chapitres de cette histoires ! Merci de votre patience.

J'espère qu'il va vous plaire et bonne lecture !

Plumy66 ☀️

***

L'hiver arrivait doucement mais sûrement dans la petite ville du compté de Hawkins. Alors que seulement quelques semaines auparavant la piscine municipale était encore ouverte pour accueillir les chiots de la ville, le soleil avait désormais laissé sa place à un temps froid, gris et humide. De sombres nuages recouvraient toute l'étendue céleste d'une noirceur maussade, et l'obscurité engloutissait de plus en plus tôt Hawkins. Assis sur le canapé du salon que ses parents avaient acheté à un prix exorbitant, Steve ne voulait pas jeter un coup d'œil à l'extérieur au risque de déprimer. Il préférait regarder une émission sur le vieux poste de télé, qui ne captait même pas correctement le canal, certainement à cause de la pluie battante, qui avait dû bouger légèrement l'antenne sur le toit. Steve s'en fichait de capter bien ou mal l'émission, tant qu'il n'entendait pas le son des gouttes qui venaient s'écraser contre la vitre dans des plocs plocs plocs insupportables. Habiter la plupart du temps seul avait des avantages, mais le silence était à la fin assourdissant, quand ses parents partaient pour des voyages d'affaires.

La solitude était étouffante quelques fois, quand il se retrouvait seul pendant des jours, sans avoir personne à qui parler, sans avoir personne à toucher, comme s''il était une sorte de fantôme. Il savait bien que ce n'était pas la faute de ses parents si leur travail leur prenait autant de temps, mais parfois, il voudrait bien sentir un parfum autre que le sien, un parfum qui le rassurerait quand il ne se sentirait pas bien.

Alors, quand la solitude était trop étouffante, maintenant il enfilait la veste la veste de Billy, qui l'englobait parfaitement. Le tissu l'emmitouflait comme une sorte de câlin géant, et il se laissait bercer par le parfum usé et presque entièrement mais pas complètement disparu de l'alpha.

Les examens étaient passés, alors Steve pouvait enfin respirer – et pas seulement l'odeur de Billy, entendons-nous. Il savait qu'il n'était pas le plus intelligent de sa classe, il savait qu'il n'allait pas avoir les meilleurs résultats, mais il avait donné son maximum et ça avait été épuisant. Il avait bien le droit à un peu de repos désormais, n'est-ce pas ? Après tout le mal qu'il s'était donné, il pouvait bien flemmarder devant le poste de télévision sans culpabiliser, non ? Ce n'était même pas comme s'il la regardait vraiment, il baillait toutes les deux minutes et sa tête manquait de s'écrouler de fatigue à chaque instant.

Tandis que ses yeux s'étaient fermés un instant – il ne dormait pas !, la sonnerie du téléphone fixe retentit et le fit sursauter. Il porta sa main à son cœur. Sous sa paume, il sentait ses battements effrénés résonner dans sa poitrine. Après avoir calmer sa respiration, il se leva et alla décrocher le combiné. La voix de l'autre côté était rauque, entrecoupé de silence et de grésillement, si bien qu'il n'arrivait pas à entendre ce qu'il se disait.

_ Allô ? demanda-t-il encore une fois. Je ne vous entends pas bien...

_ St-steve, reprit la voix. C'est-... c'est moi, le... le-... shérif Hopper !

_ Hopper ? Est-ce que tout va bien ? s'inquiéta Steve.

Il était rare qu'il reçoive des coups de fil sur le fixe, les seules personnes qui l'appelaient étaient Nancy (quand elle voulait prendre de ses nouvelles ou qu'elle voulait qu'elle garde les garçons) ou Dustin (quand il voulait l'inviter à l'une de leurs soirées Donjon et Dragon).

Alpha Beta Omega Dynamics [Harringrove]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant