Chapitre 42

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Le ciel était noir, et seule la lumière provenant de l'intérieur de la maison éclairait Steve et Billy, encore assis sur le balcon, les assiettes vides à leurs pieds. Après l'aveu de l'alpha, ils n'avaient guère parler davantage, et leurs regards s'étaient perdus dans le lointain tumultueux.

Un frisson parcourut une nouvelle fois Steve, qui avait ramené ses genoux contre son torse, et il sentit Billy remuer à côté de lui.

_ On devrait peut-être rentrer, suggéra Billy dans un murmure, comme s'il craignait de parler trop fort. Il commence à faire froid.

_ Je n'ai pas froid.

_ C'est la quatrième fois que tu frissonnes, Steve.

_ Je ne savais pas que tu tenais les comptes, Billy, se moqua l'oméga.

Billy se leva et ramassa les assiettes sales.

_ Il fait froid et c'est la nuit. On devrait aller se coucher.

_ Tellement impatient, s'amusa Steve en levant les yeux au ciel.

_ Et si tu admets que tu as froid, je pourrais peut-être te réchauffer.

Steve le regarda, une lueur de réflexion dans les prunelles.

_ Je viens, dit-il finalement en se mettant debout.

_ Je savais que tu ne pourrais pas résister à cette idée.

_ Détrompe-toi, argumenta Steve. Je n'ai toujours pas froid. C'est seulement parce que je ne te laisse pas seul chez moi.

_ Sage décision, conclut Billy en laissant passer l'oméga en premier à l'intérieur.

Ils mirent la vaisselle sale dans l'évier. Steve n'était pas tellement motivé pas la nettoyer maintenant et appréciant le visage tiré de son invité, Billy ne devait pas l'être également. Ils montèrent à l'étage, où Steve montra pour la première fois sa chambre à Billy. L'oméga savait qu'il n'aurait pas dû se sentir si anxieux à cette pensée, mais elle semblait si irréaliste. Ce n'était pourtant que Billy. Billy Hargrove ceci dit.

_ Ton lit a l'air affreusement confortable, admit Billy en entrant dans la pièce, comme si c'était la première chose qu'il avait remarqué et non pas les innombrables posters de groupes de musiques (plus ou moins tendance) qui ornaient les murs.

_ Tu peux le tester si tu veux-...

Et ni une, ni deux, Billy s'élança et se jeta dans le lit de Steve, qui éclata de rire.

_ Je savais que tu n'étais pas sain d'esprit mais je ne savais pas que c'était à ce point-là.

_ Rigole autant que tu veux, oméga, mais c'est le meilleur moyen de tester un matelas.

_ Oui, bien sûr, je suivrai cette méthode quand j'irai au magasin pour m'en acheter un nouveau. Les vendeurs seront ravis, crois-moi.

Et alors que Steve finissait sa réponse, Billy enleva une nouvelle fois son tee-shirt (enfin le tee-shirt de Steve). Steve eut soudainement la gorge sèche et pensa amèrement que oui, c'était définitivement une addiction pour Billy d'être torse nu. Pour cacher sa gêne – qu'il trouvait stupide (parce qu'après tout, il avait vu ce torse des dizaines de fois, merci l'addiction de Billy), il se détourna et joua distraitement avec certaines de ses affaires qui traînaient sur le haut de sa commode.

_ Tu me rejoins ? demanda Billy.

Et il n'avait pas besoin de se retourner pour savoir qu'il lui faisait son air de séducteur.

_ Oh euh, oui bien sûr...

Steve enleva ses vêtements et enfila un tee-shirt trop grand pour lui. Il prit une grande inspiration et se retourna, prêt à entrer également dans le lit.

Alpha Beta Omega Dynamics [Harringrove]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant