Alpha Beta Omega Dynamics [Harringrove]

Chapitre 46

 Bonne lecture ! J'espère que le chapitre va vous plaire !
N'hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous pensez qu'il va se passer dans le chapitre de la semaine prochaine ! 😉

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Steve se regarda une dernière fois dans le miroir de sa salle de bain, alors qu'il replaçait les quelques mèches brunes indomptables qui ne voulaient pas se plier à sa volonté. Il avait passé un temps honteux à arranger sa coiffure, mais en voyant le résultat, toutes les minutes pendant lesquelles il avait tenu son peigne et sa laque dans une torsion douloureuse du coude et du poignet avaient valu le coup. Quelque part, dans ce reflet, Steve ne se reconnaissait pas, lui qui, même s'il avait certes toujours exprimé un penchant pour s'occuper de ses cheveux, ne s'était jamais préparé pour quelqu'un d'autre que lui-même, n'avait jamais ressenti le besoin de plaire à quelqu'un d'autre que lui, surtout pas à un alpha.

Mais l'heure de la rencontre avec Billy avançait, et plus ses yeux sombres rencontraient leur reflet fébrile, plus son assurance vacillait, car malgré la tonne de laque qu'il avait utilisée (il devait d'ailleurs se rappeler de ne pas s'approcher de flammes ou de sources de chaleur quelconques), ses cheveux ne tenaient pas en place comme il le voulait, comme il le fallait, et Steve se sentait au bord de la crise de nerfs.

Dix-huit heures sonnèrent dans le lointain, un écho des cloches de l'église à quelques kilomètres. Puis le moteur d'une voiture vrombit dans son allée, un ronronnement reconnaissable, source d'un sentiment ineffable dans sa poitrine, et Steve sut simplement que c'était le moment d'y aller, et que ses cheveux n'avaient plus vraiment d'importance, tout comme le reflet qui se tenait devant lui.

Pourquoi se contenter d'un simple reflet incomplet, alors que dans quelques instants, il retrouverait Billy ? Ce dernier ne lui avait pas dit où ils allaient, ou même s'ils allaient quelque part ; et peut-être qu'au fond, cela n'aurait pas vraiment dérangé Steve de rester enfermé chez lui avec l'alpha, juste eux deux, dans leur bulle, dans ces rares instants où il n'avait pas l'impression que quelqu'un attendait quelque chose de lui.

Le froid lui mordit les joues quand il passa le pas de la porte d'entrée qu'il ferma à clefs, mais un coup d'œil à la voiture garée à quelques mètres de lui suffit pour réchauffer son visage. Il franchit rapidement l'espace qui le séparaient de la camaro et se glissa rapidement à l'intérieur.

Dedans, l'air était chaud, certainement grâce à la chaleur que dégageait naturellement le corps de l'alpha. Son parfum emplissait déjà tout l'espace, et durant une fraction de seconde, Steve eut l'impression de ne pas pouvoir respirer autre chose que son odeur ; et si cette pensée l'étouffa un instant, la seconde d'après il se laissa volontairement submerger et envelopper dans cet océan parfumé.

_ J'imagine qu'on va quelque part puisque tu n'as pas bougé tes fesses de ta voiture...

Sa voix était rauque, puisque sa gorge s'était asséchée au parfum de l'alpha. Une certaine tension régnait entre eux, et Steve avait ressenti le besoin de dire quelque chose, n'importe quoi pour ne pas faire perdurer davantage cette atmosphère électrique.

Billy ne répondit rien à cela, mais huma l'air ambiant, creusant la ride entre ses deux sourcils froncés. Il se pencha vers Steve, qui crut un instant recevoir un baiser, mais Billy ne fit qu'inspirer fortement autour de lui. Non seulement Steve fut déçu de ne pas sentir ses lèvres sur les siennes, mais le reniflage intensif qu'il subissait le mit sur les nerfs.

_ Mais qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-il en essayant de se soustraire à l'attention de l'alpha en poussant son épaule.

_ Qu'est-ce que t'as fait ? Tu pues...