un événement inattendu

petite sortie à deux

La journée du lendemain se passa comme prévu. Au travail, je réussie à finir la pile de dossiers qui s'était entassée depuis lundi, juste à temps pour le week-end. J'avais hâte d'aller vers ces deux jours de poses ! A vrai dire, travailler avec des agents secrets tous les jours n'était pas aussi facile que je le pensais. À peu près tout devait rester secret, donc il n'y avait pas de stagiaire pour faire les petites tâches, on devait s'occuper de tout, même d'aller se chercher un café dans la salle de repos. J'étais éreintée de cette semaine. En fermant l'écran de mon ordinateur, je poussai un soupire.

- Tu me sembles fatiguée, me fit Bastien juste à côté de moi.

- Juste un peu, répliquai-je. Je risque de dormir à peu près tout le week-end...

- Pas avant minuit ce soir alors ! s'exclama-t-il.

- Pourquoi ? m'étonnai-je en relevant aussitôt ma tête de mon fauteuil.

- On va au restaurant... J'ai oublié de te le dire ? Ou alors c'est juste une surprise ! m'avoua-t-il avec un grand sourire. Dépêchons-nous, on a réservé pour dix-neuf heures trente !

Il me prit par la main et m'emmena dans les escaliers, en ralentissant pour éviter que je ne tombe à plusieurs reprises ; finir à l'hôpital gâcherait nos plans de la soirée. Je courus dès que je descendis la dernière marche. Même s'il était habituellement plus rapide que moi, je le rattrapai sans trop de problèmes. Il devait faire exprès de m'attendre. Il ouvrit la portière de la voiture, et, dès que je m'attachai, démarra à fond.

- Attention ! Pas d'accident avant d'être rentré ! m'écriai-je quand je vis la barre indiquant la vitesse s'affoler.

- D'accord, d'accord, fit-il en ralentissant. Mais j'ai quelque chose pour toi à la maison, alors on va dépêcher un peu quand même, car je pense qu'il va te falloir un bout de temps pour t'en remettre.

Un cadeau ? Mon esprit se mit aussitôt à chercher ce que ce pourrait être... Il ne me semblait me manquer de rien ni de m'être plains un moment de quelque chose à changer... Au pire je verrai bien, je pouvais trouver continuer à harceler Bastien pour qu'il reste en dessous de la limitation le temps du trajet.

La voiture s'arrêta subitement. Enfin arrivé ! Le trajet avait été plus que stressant, et, même si j'avais vraiment envie de savoir ce que Bastien voulait m'offrir, j'avais peur à chaque fois que je voyais que nous dépassions les trente kilomètres heures. Lui, comme à son habitude, avait toujours un grand sourire et un air confiant. Mais il m'avait quand même écouté, signe qu'il ne s'en fichait pas totalement. J'ouvris la porte d'entrée et il me doubla avant que je puisse mettre un pas dans l'appartement. Il se rua dans la chambre et sortit avec une grande boîte qu'il me tendit. Je m'empressais de la déballer. Mes yeux durent briller tellement que Bastien s'aperçut que ça me plu aussitôt. Il y avait dans le carton une belle robe noire assez aérée sans qu'elle ne découvre trop de choses. Elle ne semblait pas épaisse, mais elle n'était pas transparente non plus. La couleur était belle aussi. J'adorai le noir ! Je me penchais vers mon copain et l'embrassai.

- Tu veux la mettre pour sortir ce soir ? me demanda-t-il.