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-Tout va bien? Gray lui demanda.
-Ça va pourquoi?
-Et bien, je te trouve bien pâle.
-C'est vrai que les activités que l'on a faites aujourd'hui m'ont un peu fatiguée. Elle mentit. Je vais rentrer me reposer après ça je crois. En plus je vais m'installer dan un nouvel appartement aujourd'hui et je dois terminer de ranger mes affaires.
-Tu emménages où?
-Je ne sais pas encore. C'est mon père qui s'en occupe mais je ne serai pas trop loin de l'université.
-D'accord. Dis-moi, comment dois-je faire pour acheter ton livre?
-Tu veux acheter mon livre?
-Je veux bien voir ce qu'il y a dedans.
-C'est bien une étrange façon de dire que tu as envie de le lire mais d'accord. Tu n'as qu'à aller sur le site web de la maison d'édition. Attends je vais t'envoyer le lien.
Elle le lui envoya et il l'acheta sur le moment même.
Après ils s'en allèrent. Jaïa, malgré les nombreuses plaintes de Cisco, continuait de mettre en ordre ses affaires afin de s'en aller.
Ce n'est qu'à l'instant même qu'elle constata qu'elle n'avait plus son ordinateur. Depuis tout ce temps-là, déjà plus d'une semaine, elle n'avait rien remarqué.
-Maintenant il faut que j'aille chercher mon ordinateur. Comment ai-je pu l'oublier?
-Tu l'as oublié chez Kai?
Elle acquiesça.
-J'ai le double des clés, je vais y aller rapidement et espérer qu'il n'est pas encore rentré. Elle dit avec un air pensif.
-Comment sais-tu qu'il n'est pas chez lui?
-Quand j'étais avec Gray tout à l'heure au fast-food il était là aussi avec ses amis et, le connaissant il ne rentrera pas de si tôt. Je vais y aller maintenant.
Elle trouva les clés dans son sac de cours et se remercia de ne les lui ai pas encore remises.
Quelques minutes à peine environ après son départ, la voiture de Kai s'arrêta devant le motel. Il demanda à voir Jaïa mais Cisco l'informa qu'elle venait justement de partir et qu'elle allait chez lui pour récupérer quelque chose.
Cisco le mît également au courant sur le fait que: Jaïa allait emménager aujourd'hui même dans un nouvel appartement que son père lui octroiera, et aussi qu'elle venait justement de finir ses bagages.
Kai demanda à prendre ces derniers et s'expliqua: il allait amener les dites affaires de Jaia chez lui et essaiera de la reconquérir car il refuse de la laisser lui filer entre les doigts. Cisco enjoué par cette déclaration, alla lui même chercher les valises, les remit à Kai qui sans perdre une seconde de plus, prit la route pour se rendre chez lui.
Il y arriva et effectivement, vit la voiture de Jaïa garée devant.
Doucement et lentement il referma la porte d'entrée. Il entendît Jaïa jurer fortement dans la chambre, n'ayant pas encore trouvé ce qu'elle recherchait.
Il ouvrit la porte de la chambre et Jaïa pirouetta sur elle même, le regard ébahi et toute silencieuse.
Elle garda ce teint morne un bon moment, plongeant seulement son regard dans celui de Kai, un pied sur le seuil de la porte.
-Alors? Tu fais quoi ici? Kai dit, pour casser le silence dans la pièce, faisant mine de ne pas savoir pourquoi elle était là.
-Je suis venu récupérer mon ordinateur que j'avais oublié, c'est quoi cette question?
-C'est que, tu n'habites plus ici et voilà que je rentre chez moi tranquillement, je te surprend une des chambres.
Elle lui lança un regard, surprise de son ton.
-Bien! Alors je vais juste chercher ce que j'étais venue prendre et je m'en vais. Tiens, tu pourrais peut-être me dire si tu ne l'as pas vu puisqu'ici est chez toi. Elle dit, offensée par ce qu'il venait de lui balancer à la figure.
Faisant mine de ne pas entendre ce qu'elle venait de répéter, Kai marcha de long en large dans la pièce. Il s'arrêta près de la fenêtre, regarda à travers, puis se tourna vers Jaïa:
-J'ai envie de te tordre le cou tu n'imagines pas à quel point. Il dit, faisant le mouvement avec ses mains. Quel genre de personne es-tu?
Elle ne pipa mot.
-Tu me fais tellement souffrir que je ne sais même plus quoi faire. Il avoua, immobile.
Elle resta encore silencieuse.
-Avoue que je te manque. Continua t-il.
-Tu n'es pas aussi indispensable que tu le penses. Elle lui jeta insolemment en le regardant droitement.
Il s'approcha puis la ramena brusquement à lui par le bras.
-Tu me manques énormément. Il dit d'une voix abandonnant toute colère.
-Ça va te passer.
-Je ne pense pas que cela va me passer comme tu le dis. J'ai besoin que tu me pardonnes.
-Lâche-moi.
Il la serra plus fortement contre son torse.
-Qu'est-ce que tu veux que je fasse pour que tu me pardonnes?
-Je veux que tu me lâches.
Il rigola fortement, comme si elle était débile.
-Si je te lâche tu vas t'enfuir.
-Pourquoi je m'enfuirais? Ce n'est pas comme si j'avais peur de toi. Elle dit d'un air fier.
-Je sais bien que tu n'as pas peur. Je ne te lâcherai pas. Pardonne-moi et je le ferai.
-Je te pardonne. Elle dit, lui faisant un faux sourire.
-Embrasse-moi si c'est vrai.
Elle le questionna du regard. Il était sérieux et n'attendait que qu'elle s'exécute. Elle se dit intérieurement que ce n'était qu'un baiser et que de toute façon cela ne voudrait rien dire. Elle s'exécuta, se résignant alors, voulant à tout prix qu'elle se décolle à son corps.
Tout souriant, il lui caressa la face du revers de la main, déblayant au passage quelques cheveux qui pavanaient là sur son visage.
-Tu es magnifique. Dit-il.
-Tu peux me lâcher maintenant?
Il l'enlaça de plus belle, comme s'il n'avait entendu ce qu'elle venait de lui dire. Il baissa la tête pour la poser sur l'épaule de Jaïa, les mains enroulées autour de son corps.
-Ne me quittes pas ma puce. Il murmura d'une voix posée.
Son souffle chaud vint se balader sur sa nuque pendant qu'il parlait. Jaïa ferma les yeux; elle laissait le plaisir que lui procurait cette décharge électrique lui parcourir le corps. Voilà l'effet que lui faisait ce garçon à chaque fois; un simple geste et l'humidité envahissait son entrejambe. Elle expira fortement puis laissant parler son esprit, qui lui criait de ne pas abandonner encore une fois ce jeune homme qui ne vivait que par elle, elle releva ses bras pour l'enlacer.
Un petit sourire se dessina sur les lèvres de Kai lorsqu'il sentit les deux membres se nouer autour de son corps, il était ravi.
-Tu m'as manqué à moi aussi. Elle avoua enfin.
-Je te promet qu'il n'y aura plus de malentendu entre nous. Il dit en relevant sa tête pour la baiser sur le front.
Elle sourit.
-Alors. Dit il, se détachant d'elle. Tu veux que je te prépare quelque chose ou tu préfères que l'on aille manger dehors?
-Tu vas me faire des pâtes? Se moqua t-elle ouvertement. Tu ne sais rien faire d'autre.
-Je sais faire autre chose tu le sais bien. Il dit sur un ton taquin.
-Arrête. Rit-Elle. On parle toujours de nourriture là?
-On parle toujours de nourriture c'est toi qui es une perverse.
Il prit la porte.
-Je vais chercher tes affaires dans la voiture.
-Quelles affaires? Jaïa demanda perplexe.
-Tes bagages.
-Quoi? Attends, tu as pris mes affaires chez Cisco?
Il hocha positivement la tête.
-J'y crois pas. C'est lui qui t'a dit que j'étais là?
Il hocha encore la tête.
-J'étais allée là-bas pour te voir mais il m'a dit que tu étais à peine partie. Expliqua Kai. Je lui ai alors demandé où tu allais et il m'a répondu que tu venais ici.
-Tu t'es donc dit: tiens! je vais prendre les affaires de Jaïa.
-C'est exactement ce que je me suis dit, et alors? Kai dit, s'avançant vers elle.
Il lui vola un baiser sur les lèvres.
-Appelle ton père et dis-lui que tu n'as plus besoin d'appartement.
Elle écarquilla les yeux. Il savait ça aussi?
-Ta place est avec moi.
Elle acquiesça la tête.
-Bon! Maintenant je vais aller les chercher attend-moi.
Lorsqu'il sortit de la chambre, Jaïa se jeta négligemment sur le lit, les yeux fermés, pagayant ses mains et ses pieds comme une enfant sur les couvertures.
Kai revint, déposa les bagages, puis s'allongea à ses côtés.
-Et si on commandait plutôt à manger? Il dit, tournant sa face vers elle.
Elle rit.
-Tu as déjà abandonné ton envie de cuisiner?
-Non mais, je me suis dit qu'en attendant qu'ils nous les livrent, on pourrait aller prendre une bonne douche ensemble. Qu'est-ce que tu en dis? Tu empeste le Gray Foster.
Elle éclata de rire.
-Ça m'avait manqué. Elle articula en refermant les yeux. Nos bains, nos soirées, tes pâtes.
-Et puis tu les critiquais tout le temps.
-Je n'ai jamais dit que tes pâtes n'étaient pas délicieuses. Je dis seulement que tu ne sais pas faire autre chose.
-Pardonnez-moi ma reine. Ne me coupez pas la tête pour cela. Il plaisanta.
Jaïa ne pouvait s'empêcher d'exploser de rire, grandement et à gorge déployée, elle rayonnait.
Ils plongèrent ensuite tous deux sous la douche comme ils l'avaient tantôt dit. Leurs taquineries recommencèrent de plus belles. Jaïa, l'envie lui remontant, se baissa droitement à la hauteur du bassin de Kai. Elle ne le lâchait pas des yeux, glissant sa bouche et baladant sa langue sur sa verge bien remontée. Elle continuait ses mouvements, les accélérant ou adoucissant à chaque fois, Kai volait littéralement. Il sentait une légèreté l'accaparer, une merveilleuse douceur se jouer à l'intérieur de lui à chaque coup de langue. Il laissa sortir son extase, sa voix était sans encombre, elle était haute, essoufflée. Son plaisir était intense, il jouit.
Bientôt il pu continuer, dans la tendre chaleur de l'intimité de sa compagne. Elle était si agréable! Grands dieux! Les mots manquent. Même pas mort, il avait déjà trouvé son paradis, yeux fermés, c'était si angélique, si doux. Il n'avait nullement besoin d'aide clérical pour trouver son Éden car il était là, entre les jambes de Jaïa...

-Ma tête va exploser. Kai se plaignit, affalé sur le lit.
Jaïa se releva les jambes tremblotantes, et alla farfouiller dans son sac de cours. Elle y sortit un flacon et donna un comprimé à Kai. Elle lui tendit également une bouteille d'eau qu'elle avait trouvé là sur la petite table à la tête du lit.
-Merci ma puce.
-Je suis épuisée. En plus demain on va devoir aller en cours, j'en ai marre.
Elle prît un oreiller, enfonça dedans sa tête, puis cria de toutes ses forces. Elle bondit soudainement sur ses deux pieds, quelqu'un frappait à la porte.
-Enfin! Kai dit.
On venait enfin leur livrer ce qu'ils avaient commandé tantôt.
Jaïa revint quelques secondes ensuite.
-Lève-toi! Elle lui dit. Je vais appeler mon père, toi mange pendant ce temps.
Elle déposa le paquet sur la petite table puis s'exécuta.
-Pourquoi tu ne m'as pas envoyé l'adresse ? Il y a un problème ?
-Non ça va. J'ai juste changé d'avis.
-Pourquoi tu as changé d'avis?
-Papa arrête de me poser des questions.
-Papa? Tu viens de m'appeler papa?
Warner Crawford était abasourdi. Il rit bêtement.
-Bon! J'ai dit ce que j'avais à dire.
-Non attends Jaïa. Et si on se voyait quelque part ma chérie?
-Pourquoi tu veux me voir?
-Je suis ton père et j'ai le droit de vouloir voir ma fille.
Jaïa expira bruyamment.
-D'accord. On peut se voir demain si tu veux. J'aurai le temps dans l'après-midi après les cours.
-Je passerai te prendre d'accord? Envoie-moi l'adresse de chez toi. Tu es avec, comment il s'appelle déjà ton copain?
-Kai.
-Tu es avec lui?
-Oui on habite ensemble.
-Faites attention. Envoie-moi l'adresse seulement et l'heure à laquelle je dois venir.
-D'accord.
-À demain ma chérie.
-D'accord.
Elle raccrocha et allait rentrer dans la chambre quand Kai sortit.
-C'était ton père?
Elle hocha positivement la tête.
-Il veut que l'on se voit demain.
-Tu as accepté?
Elle hocha encore la tête.
-C'est nouveau ça! Il dit.
-Arrête.
-J'ai oublié de te dire. Je vais recommencer à travailler demain. Annonça t-il.
-Ah oui?
-Hm hm. Tu vas souvent être seule maintenant.
-Alors. Elle dit, laissant le plat qu'elle dévorait sur la table. Je dois profiter des quelques heures qui me restent là maintenant monsieur. Serre-moi dans tes bras.
Kai rit.
Ils s'adossa contre le bord de la table de cuisson et, ouvrant grand ses deux bras, Jaïa vint se pelotonner contre lui.

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