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-Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire Korey. Joyeux anniversaire!
Kai resta frigorifié devant le seuil de la porte de sa salle de classe. Tous ses camarades s'étaient mis debout pour lui chanter des vœux, lorsqu'ils virent sa tête passer l'embrasure du portail. Mais lui, il avait complètement oublié que c'était son anniversaire. Ne sachant pas quoi faire sur ces applaudissements qui faisaient écho dans la pièce, il resta sur son pas d'entrée, ne bougeant pas d'un pouce.
Kyle descendit pour venir à sa rencontre, rire collé au visage.
-Joyeux anniversaire mon pote. Lui souhaita t-il en lui donnant une accolade.
-Merci mon frère.
-C'est l'anniversaire de qui? Entendirent-ils quelqu'un lancer joyeusement en s'appuyant sur eux. Joyeux anniversaire Kai, tu veux que je te donne un bisou?
-Arrêtes moi ça Aaron. Kai dit en riant. Tu es venu jusqu'ici, ton cours n'a pas encore commencé?
-Et alors? C'est l'anniversaire de mon pote et je ne peux pas venir le lui souhaiter en personne?
-Pourquoi tout ce raffut ici? La professeure jeta en entrant dans la salle.
-C'est l'anniversaire de Kai madame. Aaron lui dit, les bras toujours enroulés autour du cou de ses amis.
-Oh, c'est votre anniversaire monsieur Alexander? Elle demanda à Kai.
-Oui madame.
-Eh bien joyeux anniversaire. Maintenant faites-moi le plaisir de regagner vos places. Ajouta t'elle en s'adressant à Kyle et Kai. Et vous. Elle regarda Aaron. Retournez dans votre secteur.
-On se voit après les mecs. Aaron dit en prenant la sortie.
La porte se ferma doucement.
-Bon! Fit la professeure en s'appuyant sur le bureau, croisant ses bras sur sa poitrine. J'espère que vous êtes bien balancé ce matin, car on a beaucoup à faire.

Jaia lâcha son sac négligemment sur le banc avant de se laisser elle même aller dessus. Elle ôta ses écouteurs et les rangea dans sa valise, puis laissa un message pour Mary. Elle ne faisait pas vraiment attention aux étudiants qui marchaient et bavardaient autour d'elle et c'était seulement quand le bois où elle était assise grinça, qu'elle releva la tête de son téléphone.
Yamela l'avait saluée et s'était installée à ses côtés, sur le banc, au milieu de la grande allée de la faculté.

-Tu vas bien? Jaïa lui demanda en déposant son portable.
-Oui, c'est juste que je t'ai vue assise toute seule et j'ai décidé de te rejoindre avant que je m'en aille.
-Je peux te poser une question?
Yamela hocha la tête de haut en bas.
-Tu es souvent seule en cours et aussi la plupart du temps quand je te vois à la cafétéria. Tu n'as pas d'amis ici?
-Oui elle s'appelle Fiona. Répondit Yamela. On se connaît depuis qu'on est toute petite, elle est ma seule amie en fait. Tu ne la connais pas car elle n'est pas encore venue en cours. Elle est en France avec sa mère, elle est allée là-bas quelques jours avant la rentrée.
Elle expira bruyamment puis ajouta:
-Sa mère est malade et elle refuse de la laisser avant qu'elle ne guérisse. Si seulement j'avais cet attachement avec ma mère.
Elle leva ses yeux au ciel comme pour refouler des larmes qui menaçaient de sortir.
-Je suis sûre que si elle était malade, je n'aurais aucun problème à la laisser pour aller au bout du monde.
-Tu n'es pas en bon termes avec ta mère?
-Pas vraiment non. Je suis plutôt une fille à papa. Yamela dit en souriant. Ma mère essaie toujours de contrôler ce que je fais et je n'aime pas ça. Elle pense que je suis un de ses grands projets d'ingénierie qu'elle doit parfaire. Elle est ingénieure civil. Clarifia t-elle. J'évite de la croiser quand je suis ici.
-Elle travaille ici ?
-Ouais, elle est professeure dans la faculté de génie ici. Professeure Hailee Pratt, comme elle aime se faire appeler.
Au bout d'un moment de silence, elle articula encore :
-Je ne sais pas si je la déteste mais je sais qu'à cause d'elle j'ai perdu quelqu'un que j'aimais énormément.
-Ton petit copain? Demanda Jaïa qui était restée muette pendant un moment.
-Ouais, il m'a quitté.
-En quoi est-ce la faute de ta mère ?
Yamela tourna sa tête vivement vers elle, l'interrogeant du regard.
-C'est sa faute je le sais. Elle finit par dire sur un ton presque grave.
-D'accord.
-Même si on n'était pas vraiment ensemble lui et moi mais...Continua t-elle. On s'était mis d'accord pour ne pas tomber amoureux l'un de l'autre mais j'avais fini par craquer pour lui. Il n'avait jamais partagé mes sentiments je peux dire, sinon il me l'aurait dit. Mais cela me convenait en quelques sorte je crois, car je me sentais bien avec lui. Même si on n'avait jamais prononcé la phrase:«on est en couple.», il m'avait toujours bien traité. Comme si on était un couple parfait. Je crois que c'est pour ça que je suis tombé amoureuse de lui d'ailleurs.
Elle marqua une pause.
-Elle. Yamela lui dit en retrouvant sa petite voix pour désigner sa mère. Ma mère est certainement la cause je la connais. Elle ne l'aimait pas beaucoup, il n'était pas assez riche pour moi elle me disait.
Jaïa laissa passer une bonne trentaine de secondes, avant de lui dire:
-Si tu veux mon avis, tu ne devrais pas laisser les autres te dire ce que tu dois faire de ta vie amoureuse. Même si tu fais le mauvais choix eh bien c'est la vie, tu apprendras de tes erreurs. Si tu l'aimais beaucoup ton ancien copain, tu devrais le contacter et essayer d'arranger les choses avec lui et envisager une relation plus sérieuse.
-Tu as raison. Fit Yamela en lui faisant un sourire chiche. J'espère que l'on se remettra ensemble. C'est son anniversaire aujourd'hui, je devrais l'inviter à sortir tu penses?
-Ouais c'est un bon début. Jaïa lui dit en haussant les épaules.
Yamela sauta sur ses deux pieds.
-Tu es un amour Jaïa. Elle dit en arrangeant ses cheveux. On se voit demain. Non, demain c'est congé athlète. On se voit vendredi.
-D'accord.
-Et. Elle ajouta. Demain il y aura une petite fête pour les athlètes de l'université chez le capitaine de l'équipe de football. Il s'appelle Gray Foster, je t'enverrai son adresse.
-Tu as mon numéro?
-Ouais il est dans le registre de l'équipe. J'aimerais beaucoup que tu sois là. Elle dit amicalement à Jaïa.
-Je verrai si je pourrais venir. Elle lui répondit, surprise du ton amical qu'elle avait pris.
-D'accord.
Puis elle tourna les talons.

    De l'autre côté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant