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Jaïa descendit de sa voiture. Les lumières qui éclairaient l'entrée du motel vinrent rapidement lui massacrer les yeux lorsqu'elle posa son regard sur l'enseigne accrochée en haut.
"Motel DeLaVega". Elle lu, pour citer ce qui était marqué sur l'enseigne attachée en perpendiculaire au mur.
Elle ouvrit son coffre pour récupérer ses valises et sauta sur elle même quand elle sentit quelqu'un s'approcher. N'ayant même pas le temps de démarquer, deux hommes se jetèrent sur elle.
-Rico, fouille sa caisse. Ordonna l'un d'eux. Je la retiens.
-Lâchez-moi! Se débattait-elle. J'ai de l'argent dans la voiture, je vais tout vous donner.
-Ferme-là on ne t'a rien demandé. Dépêches toi Rico.
D'un mouvement rapide Jaïa lui mis un coup de genou dans son entre-jambes avec l'espoir qu'elle puisse se libérer de son étreinte. Ce qu'il fit, en se jetant à côté d'elle, se tordant de douleur.
Une arme tomba de la veste en jeans de l'homme qui l'avait agressée. Ce dernier fendait encore de douleur quand l'autre complice sortit de la voiture.
Jaïa attrapa rapidement le pistolet et le pointa sur celui qui était toujours debout.
-Vous n'allez pas tirer. Il dit en mettant ses deux mains en l'air. Vous n'êtes pas de ce genre.
Un grand bruit se fit entendre, elle avait tiré.
-Vous avez usé de la seule balle restante du chargeur salope. Lança l'homme avec un air menaçant et en s'approchant.
Elle essaya encore de presser la détente mais rien n'y fît. C'était carrément la seule balle du chargeur. L'autre, qui jusque-là était resté allongé au sol se plaignant de son supplice, se releva.
-Saloperie d'américaine. Jura t'il en se jetant une seconde fois sur elle.
Elle lui mit les deux mains dans le cou et serrait de toutes ses forces pour essayer de l'étouffer. Elle arriva à inverser les positions et continuait d'étrangler son agresseur. Elle fut subitement attrapée par l'autre et propulsée sur sa voiture. Son bras gauche saignait un peu et sa tête lui faisait extrêmement mal.
-Hé! Vous là-bas. Quelqu'un cria au loin. Éloignez-vous d'elle. Éloignez-vous tout de suite.
L'inconnu courait vers eux.
-Merde, Rico on y va.
Les deux hommes s'éloignèrent en courant. Jaïa s'appuya sur sa voiture, puis bientôt sur le siège avant, essoufflée et le bras en sang. Ils avaient pris son téléphone et quelques centaines de dollars qu'elle avait dans le véhicule.
-Vous allez bien? Lui demanda l'inconnu qui s'était approché.
-Ça va, merci.
-J'ai téléphoné à la police ils vont bientôt arriver je pense.
-C'était juste une petite agression pour me voler quelques dollars, il n y avait pas de quoi alerter la police mais je vous remercie.
-Ils étaient armés. Donc ce n'est pas aussi petite que vous le dites.
-J'espère qu'ils acceptent les cartes pour le paiement. Elle dit en versant un peu d'alcool sur sa blessure.
-La maison vous offre votre séjour, étant donné que l'on vous a agressée juste devant. Lâcha t'il en poussant vers l'entrée, l'arme à feu laissée par les agresseurs, avec le bout du pied.
-Oh vous êtes? Elle dit, surprise, comprenant néanmoins. Non, ce n'est pas la peine. C'est bien gentil.
-J'insiste. Dit-il. Rentrons. Je vais envoyer quelqu'un prendre vos bagages.

-Et voilà votre chambre. Le type articula en ouvrant la porte.
-Merci beaucoup.
-Les clés. Il dit encore en les lui tendant.
-Cisco, il y'a la police en bas. Ils disent qu'on les a appelés d'ici. Un jeune homme vint lui annoncer puis disparut aussi rapidement qu'il était apparu.
-Allons-y, ils sont déjà là on ne peut plus faire marche arrière.

-Vous confirmez que c'est l'arme qu'ils détenaient? Questionna l'un des flics en tenant le pistolet.
-Oui, c'est bien l'arme qu'ils détenaient. Jaïa répéta, se frottant doucement la tempe pour calmer sa migraine.
-D'accord on va essayer de relever les empreintes dessus et on verra ce que ça donne. Dit l'autre en fermant son petit bloc-notes. On vous demanderait bien de nous accompagner maintenant au poste pour déposer votre plainte mais vous êtes sans doute fatiguée à cause de tout ça. Alors passez demain, on vous attends.
-Merci mais je ne crois pas trop vouloir porter plainte.
-Vous devez pourtant. L'agent qui se tenait à côté d'elle dit. Vous aviez subi une agression à main armée. Généralement c'est ce que font les gens.
-Je veux dire... Ils avaient juste besoin d'argent, ils l'ont pris. S'ils voulaient me faire du mal ils l'auraient fait, même avant que vous n'interveniez. Elle dit en se tournant vers Cisco.
-Écoutez. Formula poliment l'autre agent en la tenant par l'épaule. On comprend parfaitement ce que vous dites mais, vous devez passer au poste pour déposer plainte. Comme ça on fera notre travail.
-Accompagnez-là demain au poste de police. L'autre déclara à Cisco, pour soutenir son coéquipier. Bonne soirée.
-Merci, Bonne soirée. Cisco leur dit en fermant la porte derrière eux.
-Je vais aller dormir. Jaïa informa à Cisco en prenant les escaliers.
-Dormez bien.

    De l'autre côté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant