Derrière le masque - Pedri

Chapitre 7

Paris, France
25 octobre 2026, 11h19
Luna Garzia

Je fus réveillée en sursaut par la sonnerie de mon téléphone. Je le pris rapidement, et fronçai les sourcils en voyant le nom de mon agent afficher à l'écran.

- Tu sais Carlos, tu devrais vraiment arrêter de me réveiller en m'appelant à des heures pas possible.
- Il est bientôt 11h30 Lu'.
- Quoi ? Mais pourquoi tu ne m'as pas réveillé plus tôt ?
- Je n'avais pas besoin de toi avant !
- Bah géniale merci mec !
- Je rigole Lu'. Je t'appelle pour te dire de me rejoindre dans 30 minutes au restaurant de l'hôtel ! C'est bon pour toi ?
- Oui Carl', j'arrive.

J'émerge de mon lit tout en m'étirant et en baillant. Je me lève et vais prendre une rapide douche.

5 minutes plus tard, je sors et vais prendre dans ma valise quelques habits : un débardeur blanc avec une chemise ample pour aller au-dessus à cause des températures assez basses du mois d'octobre français,et un pantalon assez large gris foncé de Louis Vuitton.

Je laissais mes cheveux qui étaient légèrement bouclés de la veille détachés. La veille. Je viens juste de me souvenir de ce qu'il s'est passé hier. C'est surement en lien avec ce sujet que Carlos veut me voir.

Je me maquille légèrement, avec un petit trait d'eye liner et du mascara, de l'highliter et bien sûre du blush. J'enfile mes Golden Goose aux pieds, prends mon sac à main où j'y mets mon téléphone, ma carte bleu et ma carte d'accès à la chambre.

Je descends rapidement les escaliers et arrive au niveau du restaurant. Je vois Carlos, assis en terrasse, malgré le froid de dehors.

J'arrive devant la table et je m'aperçois qu'il est en faite accompagné d'un autre homme.

- Ah ! Luna, on t'attendait ! Je te présente Sergio ! dit-il en se levant.
- Salut Luna, comment tu vas ? me demanda le prénommé Sergio

Ce dernier était un homme d'une trentaine d'année, à peu près du même âge que Carlos je pense.

- Hum... Bonjour ! répondis-je tout en m'asseyant en face des deux hommes
- Tu dois surement te demander qui c'est ? me dit Carlos, Mais avant, je dois te mettre au courant des actualités du jour qui font parler tous les Parisiens et peut être même le monde entier !

Je baisse les yeux tandis que je sais très bien de quoi il va me parler.

- Des centaines et des centaines d'articles sont paru ce matin à 8h sur toi et Pedri. Après, tu me diras, ça on s'y attendait... commença Carlos, Mais le pire, oui parce qu'il y a un gros problème dans l'histoire.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demandais-je d'une petite voix
- Certains clichés montrent que tu as un léger mouvement de recul, ce qui a fait beaucoup parler sur les réseaux sociaux. Il a donc perdu son prochain contrat avec Manchester City, pour la prochaine saison. M'expliqua Sergio

Je relève ma tête pour regarde mon interlocuteur.

- C'est son problème. Surtout que c'est vraiment ce qu'il s'est passé.
- Alors pourquoi l'as-tu suivi ? me demanda Carlos avec un regard noir. Parce que le fond du problème, c'est surtout que la presse a pris également des photos quand Esteban te tenait par les épaules avant l'interview de Bellingham, mais aussi de toi, avec Mbappé. Certains articles disent que tu essaies de te trouver un mec riche pour financer ton émission.
- Mais ce n'est pas du tout le cas... Surtout qu'ils savent que mes parents sont millionnaires, et qu'ils pensent qu'ils me financent toujours tout.
- Lu', tu sais très bien comment ça marche. Même si c'est faux, ça se répand comme la peste. Il marqua une pause avant de reprendre. Et puis, il y a 2 autres choses... Mais ça ne risque vraiment pas de te plaire...

Je soufflai fort, avant de faire des mouvements circulaire au niveau de mes tempes avec mes doigts.

- Dis toujours, je m'attends au pire.
- Tu as perdu tes sponsors principaux. Dior. Louis Vuitton. Gucci.
- Non... Mais comment on va faire pour financer l'émission...
- C'est bien ça le fond du problème Luna. Me dit Sergio avec un air grave
- Et, c'est quoi la deuxième chose ?
- Tes parents, enfin, ton père a pris la parole sur cette histoire. Il a dévoilé à la presse qu'ils n'avaient plus aucun contact avec toi, et que tu ne bénéficiais plus de leur argent. Donc la théorie de « se trouver un mec riche pour financer » est dans la bouche de tout le monde et est encore plus fondé.

Je pose ma main violement sur la table, ce qui fait un bruit fracassant avec mes bracelets contre le verre, et ce qui nous attire quelques regards des tables voisines.

- Mais, qu'est ce que j'ai fais pour mériter ça putain !
- Ce qui m'amène à te présenter Sergio, car nous avons peut-être trouver une solution.
- Je suis prête à faire n'importe quoi...
- Donc, moi, comme tu l'auras compris, je suis Sergio et je suis... l'agent de Pedri.
- QUOI ? C'EST UNE BLAGUE ? m'exclamais-je
- Calme toi Lu', il y a des gens...
- Tu es en train de me dire que l'agent du mec qui as détruit ma vie se trouve devant moi, et a une solution ? C'est plutôt ironique n'est-ce pas ? déclamais-je à Carlos
- Luna, je sais que tu as perdu beaucoup de choses à cause de son comportement, mais lui aussi... ça vous touche tous les deux... Vous êtes ensemble dans cette galère. Me répondit Sergio
- Mais je n'ai rien fais. Je suis une victime dans l'histoire.
- Alors, je te repose la question Lu' : pourquoi est-ce que tu lui as pris la main et rigoler avec lui jusqu'à l'intérieur du théâtre ? me demanda sèchement mon manager

Je ne répondis pas, malgré mon regard qui le défiais.

- J'ai entendu dire qu'il était venu s'excuser à la fin de la cérémonie, mais que tu as été froide...
- Parce que j'aurais dû l'accueillir les bras ouvert en lui disant « merci de m'avoir embrassé ! » ? demandais-je sarcastiquement
- Dans tous les cas Lu', tu vas devoir apprendre à le supporter pour notre idée.
- C'est ça... Et donc dans votre plan, je peux prendre connaissance de celle-ci, ou même ça je ne peux pas ? m'énervais-je
- On attend juste... Oh ! Bah, le voilà qui arrive !

Je me retourne rapidement en suivant le regard de Sergio et voit le canarien. Il n'était plus en costume, mais avait un gros pull gris, avec un pantalon cargo blanc et des lunettes de soleil sur le nez.

Je me remets droite face aux deux hommes, tandis que j'entends le joueur de foot se rapprocher.

Il arrive sur ma droite et prend le dossier de la chaise se trouvant à côté de moi. Et puis, je sens son regard qui descend sur moi.

- Qu'est ce qu'elle fait là, elle ?
- "Elle" ? ou celle que t'as embrassé hier ? me défendit Sergio froidement

Il ne répondit rien et se laissa tomber sur la chaise.

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