Derrière le masque - Pedri

Chapitre 22

Luna Garzia
Madrid, Espagne

- Attends Pedro...

Il fit volte face et me regardait du haut des marches qu'il venait de monter. Mes jambes, machinalement se rapprochèrent de lui.

- Tu sais... La première fois que tu m'as embrassé, j'ai cru que t'étais fou. Je ne comprenais pas... Puis j'ai vu Daniela avec un regard plus que désolant. Elle a vraiment l'air de t'aimer tu sais. Et je n'ai pas envie que tu me détestes parce que je te sépare d'elle.

- Luna, tu n'y est pas du tout, j'en ai rien à faire d'elle.

- Pourtant tu as l'air de me détester encore plus maintenant... Sûrement parce que je t'ai empêché de finir ta soirée dans son lit.

- Ce n'est pas dans son lit que je voudrais être Lu'.

Je le regardai et il me regardait. Ces genres de moments où rien n'existent autour de nous sont uniques.

Je lui souris et me dirige vers le hall d'entrée. Sans me retourner, je demande à l'accueil les clés de la chambre que j'avais laissé et je monte directement.

Je me couche en repensant à tout ce qu'il vient de se passer et je me pose pleins de question... Qu'est ce que cette dernière phrase voulait dire? Est ce qu'il tiendrait un peu à moi finalement ?..
Cette simple pensée me fit une certaine sorte d'excitation et je n'ai pu fermer l'œil de toute la nuit...

...

Le lendemain matin, après très peu de temps de sommeil, je décidai immédiatement de prendre une douche. Je devais me ressaisir, me remettre les idées en place.

Après m'être habillée, je commençai à refaire ma valise. En effet, notre avion était en fin d'après midi, juste après un shooting prévu avec adidas. Depuis ce faux couple, j'avais gagné plusieurs sponsors et celui-ci en fait parti !

J'avais hâte de revoir Pedro. Après tout, nous nous sommes quittés hier, en mettant les points sur les i et les barres sur les t. Pour moi, notre petite guerre était terminée et franchement, j'en étais soulagée. Souvent j'ai cherché le conflit, mais je commençai à en être épuisée... Et puis, ça n'avait pas l'air d'être une mauvais personne... Si j'apprenais à le connaître, qui sait ? peut être deviendrons nous bons amis ?

Je prends une grande inspiration en me regardant une dernière fois dans la glace et tourne les talons. Je prends rapidement mon petit sac Zadig et Voltaire, posait sur la petite table à l'entrée de ma chambre. Je claquai la porte derrière moi et fonça à l'endroit où Carlos et le canarien m'attendait déjà.

Quand il m'aperçut ce dernier me fit un petit sourire. C'était la première fois. Je n'avais jamais remarqué mais enfaite, son sourire est magnifique et assez enjôleur...

Je lui souris en retour et me place à côté de lui et de Carlos.

- Lu' ! C'est pas trop tôt ! T'es prête ? demande mon manager, ne quittant pas son téléphone des yeux
- On peut y aller ! répondis je jovialement
- Tu m'as l'air de bonne humeur Luna! Je ne sais pas ce qu'il s'est passé hier soir, mais je suis content que ça aille mieux entre vous! déclare Carlos en marchant devant nous.

Nous nous regardons avec le joueur du FC Barcelone et retournons simultanément le regard vers l'espagnol.

- Comment tu sais ça ? dis-je
- Je sais tout ! rigole-t-il en se retournant pour nous faire un clin d'œil

Nous rigolons avec lui tout en montant dans le taxi.

Une fois arrivé sur la grande plate-forme où Adidas shoot toutes ses nouvelles collections, une équipe nous prit tout de suite en charge et nous indiqua deux loges : une pour Pedro et une pour moi.

Quand je pénétrai dans celle qui m'étais destinée, je vis tout de suite une fiche, à côté de l'immense miroir, me donnant l'ordre des ensembles que je devais mettre.

J'enfilai donc la première, et une maquilleuse vint toquer à ma porte par la suite pour me faire une touche de maquillage et me plaquer les cheveux avec un chignon.

Je me retrouve à présent sur le plateau. J'arrive timidement alors que j'aperçois Pedro parlait avec une femme qui est sûrement en train de lui expliquer les positions que nous devrons faire vu ses gestes.

Je m'avance vers eux et je salue la dame, alors que le canarien ne me quitte pas des yeux. La femme nous amène au milieu du sete et m'explique brièvement.

Quelques photos sont prises et nous rentrons dans nos loges pour changer de tenues.

Je refis le chemin, mais cette fois-ci avec le joueur de foot car il m'avait attendu.

- Donc cette fois-ci on va changé... Je me suis dit que comme ce qui marche beaucoup en ce moment, c'est votre couple ! On ne parle que de ça dans les journaux ! Ainsi, on va, je pense, changé pour ce genre de positions... nous explique la directrice de shooting en nous montrant des photos

Je vois Pedro acquiesçait, donc je fais la même chose, et nous nous retrouvons, une fois de plus sur le long tapis blanc.

Il se place derrière moi, et, comme sur la photo, met ses mains sur mes hanches. Je frémis au contact de ses mains sur moi, et je fixe ses yeux noisettes. Il me lance un regard de réconfort et je lui souris.

- Parfait ! crie la femme dont je connais toujours pas le nom

Nous sursautons et regardons simultanément cette dernière.

- Mais vous nous aviez spécifié que nous devions regarder la caméra, non ? demande Pedro
- Oui ! mais vu les regards échangés, ne vous inquiétez pas que les gens vont préférer ça ! dit elle en souriant

J'hausse les épaules et retourne mon corps totalement vers Pedro afin de réaliser la deuxième photo. Je suis maintenant face à lui et nos regards se croisent encore une fois.

- Luna, est ce que tu pourrais mettre tes bras autour de ses épaules ?

Je m'exécute et il pose automatiquement ses mains sur mes hanches, comme si c'était une habitude. Encore une fois, mon corps tout entier frémis et le rythme de mon cœur s'accéléra.

- Parfait !

Il était en face de moi, comme ce soir-là où tout a commencé. Ce soir-là ou ses lèvres ont rencontré les miennes sans aucune attentes. Ce soir-là où je m'étais rendu compte, que jamais une seule fois dans ma vie je ne m'étais laissé aller.

C'était donc ça, je voyais maintenant ce que, depuis le début, j'éprouvais depuis ma rencontre avec Pedro.

Je vivais... J'étais pour la première fois en une vingtaine d'année d'existence, moi... La vraie moi... Et mon entourage ne m'avait pas jugé... Il ne m'avait pas jugé...

Je pensais tellement que je n'avais même pas remarqué que j'étais à quelques centimètres de ses lèvres. Un aimant m'attirait à lui, comme aucun autre ne l'avais fait avant. Je sentais sous son souffle chaud.

Cependant, me rappelant où nous étions, je m'avisai et m'écartai de lui....

- Je n'avais pas vu un couple aussi pure depuis longtemps ! déclara un photographe

Je balayai la salle du regard, gênée et croisa le regard de Carlos qui avait un petit sourire en coin.

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je profite de la mi-temps pour vous poster ça!! j'espère que ça vous fera plaisir mes loves
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