Derrière le masque - Pedri

Chapitre 13

Barcelona, Espagne
7 novembre 2026, 01h46
Pedro Gonzalez Lopez

Je descendais de ma voiture et alla ouvrir la portière de derrière. J'aidais Pablo à descendre. Je pris sa clé dans son manteau, ouvrit son portail, et l'aida à rentrer dans son énorme maison. Je le montai dans sa chambre, et quittai sans plus attendre sa villa pour rejoindre la seule personne qui restais dans ma voiture : Luna.

Quand je me remis en place au volant, je tournai la tête vers Luna. Elle regardait dans le vide depuis le début du trajet. Elle ne parlait pas, et ne bougeait pas. Elle s'était calmée, signe que l'alcool avait fini par redescendre.

- Tu te rends compte de ce que tu as fait Luna ?
- Qu'est-ce que j'ai fait encore ? Qu'est ce qui n'est pas rentré dans les cadres que l'on m'a encore imposés ? Comme d'habitude, je gâche tout, c'est ça que tu veux encore me dire ? Comme si je ne l'avais pas suffisamment entendu de la part de mes parents ou même de mon frère et de ma sœur...

Je ne répondis rien. Je fixai ses yeux où des larmes s'étaient formées. Elle essayait de les cacher en mettant légèrement la tête vers le haut.

Elle ne m'avait jamais parlé de sa famille avant. Néanmoins, je sais la relation qu'elle entretient ou qu'elle entretenait avec ses parents. En effet, Carlos m'en avait parlé pour pas que je ne fasse de gaffes. Selon lui, elle serait passé à autre chose. J'en avais la preuve que non.

- Luna, tu n'as pas le droit de m'en vouloir à moi. Reconnais que tu n'avais pas à être aussi avenante avec mes meilleurs potes.
- Mais laisse-moi vivre putain. Je n'ai pas besoin de toi Pedro.
- Je le sais ça. Ne t'inquiète pas.

Je retournai le visage vers la route faiblement éclairé. Je descendis le frein à main, et parti dans la pénombre de Barcelone.

Durant le trajet, il y avait un silence de marbre qu'aucun de nous deux n'eut le courage de brisé. On savait tous les deux que si on ouvrait la bouche, on se ferait incendier par l'autre. Je jetai des petits coups d'œil de temps à autre, vers la blonde qui s'était recroquevillée sur elle-même, et regardait par la vitre le paysage défilé.

Arrivé devant sa propriété, je rentrai facilement avec les clés de cette dernière. Je m'insérai dans la petite allée jusqu'à la gigantesque demeure.

Je m'arrêtai devant la porte d'entrée.

- Tu veux que je t'aide à monter ou ça va aller ?
- Je n'ai pas besoin de toi.

A ces mots, elle ouvrit la porte. Cependant, à peine eut-elle mis un pied sur les graviers, qu'elle manqua de tomber. Elle me fit un signe comme quoi tout aller bien. Lorsqu'elle ferma violemment al porte de ma voiture, elle perdit l'équilibre et cette fois-ci, tomba réellement.

Je sortais de la voiture en soufflant.

- Tu sais Luna, parfois il faudrait que tu apprennes à faire confiance aux autres, plutôt que de vouloir tout faire toute seule.

Je l'aidai à se relever. Je récupérai ses clés qu'elle me tendait et ouvrit doucement la porte, et entra dans sa villa- pour la première fois.

- Il ne faut surtout pas réveiller Marta... Elle va s'inquiéter...
- Parle moins fort pour commencer Lu'.

Elle me foudroya du regard, et je refermai sa porte le plus doucement possible. Elle me guidait en chuchotant, à travers sa maison. J'arrivai enfin devant les escaliers. Je montai marche par marche, avec Luna qui s'appuyait toujours un peu plus sur mon épaule.

Nous arrivâmes finalement jusqu'à sa chambre. C'était surement la plus grande pièce que j'avais vu jusqu'à lors. Une chambre vraiment luxueuse.

Tout lui ressemblait. C'était une chambre, certes très spacieuse, mais qui apportait un certain réconfort. Les murs étaient peints en blanc. Une grande baie vitrée donnait sur un petit balcon, qui surplomber toute la ville de Barcelone : c'était magnifique, toutes ces lumières au loin, dans le ciel étoilé.

Elle se détacha de moi, et rentra dans sa salle de bain.

- Tu ne m'avais pas dit que j'étais si affreuse. Cria-t-elle de la petite pièce
- Qu'est-ce que tu racontes ? lui demandais-je en m'avançant vers la salle de bain à mon tour

Elle en sortie et me désigna sa tête.

- Tu vois comme moi.
- Bah surement Luna. Je n'en sais rien moi.

Elle passa à côté de moi en parlant en français. Je ne compris pas du tout ce qu'elle voulait dire, mais c'étaient surement des insultes à mon égard.

Je baissai les yeux. Jamais elle ne pourra m'estimer c'est fou. On dirait que son passe-temps c'est de m'insulter. Je ne la portai pas non plus dans mon cœur, c'est sûr, mais je ne l'insultais pas à tout va. Elle est sans arrêt froide avec moi, et quand je pense que, enfin, on s'entend un minimum, ça repart comme avant. C'est comme si elle craignait de s'attacher. Pas comme s'il était question d'un quelconque attachement ici. Il faut juste qu'on collabore un minimum...

- Je vais y aller moi. Tu ne tomberas plus ? m'assurais-je
- Non, c'est bon... Merci...

Je lui tournai le dos et avançai vers la sortie de sa chambre.

- Pedro, attends !
- Qu'est-ce que t'as ? m'impatientais-je en me retournant.
- Euh... Si tu ne veux pas faire la route de nuit, nous avons des chambres d'amis.

Je levai un sourcil.

- Tu peux rester dormir ici, si tu le souhaite. Repris-t-elle, un tontiné plus fort

J'émis un rire jaune, avant de m'avancer vers ma fausse copine.

- Sérieusement Luna ? Tu te fous de moi ? m'énervais-je
- Qu'est-ce que j'ai dit ?
- Tu me parles comme une grosse merde dans la voiture, alors que j'ai fait exprès de ne pas boire pour que TU puisses rentrer sécuritairement. Tu me traites de rabat-joie pendant toue la soirée, tu restes avec mes potes toute la soirée, tu fais ce que tu veux pendant toute la soirée. Et tu me répètes depuis que l'on se connait que tu n'as pas besoin de moi. Donc non, pour rien au monde je resterai chez quelqu'un qui me considère si peu.
- Mais...
- Bonne nuit Luna. La coupais-je fermement

A ces mots, je partie tête baissé, aussi vite que je pus, vers ma voiture. J'alluma rapidement le moteur, avant de m'en aller par le même chemin que j'avais emprunté à l'aller.

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pleins de bisous 💗💗