Derrière le masque - Pedri

Chapitre 18

Barcelona, Espagne
14 novembre 2026, 20h53
Luna Garzia

Les joueurs venaient de quitter le terrain, il y a, à peine 10 minutes. Cependant vu la vague de bruits se dégageant du public, les barcelonais étaient sur le point de re rentrer, habillés cette fois-ci de leur maillot domicile.

En effet, je tourne le visage vers le bas du terrain, et aperçois l'équipe titulaire rentrer. Al', Pab', ainsi que Pedro en faisait partie.

Ils se mettent tous en ligne, avec les arbitres au milieu, puis l'équipe provenant du nord-ouest de l'Espagne. Je vois le canarien monter son regard, jusqu'à plonger ses beaux yeux noisette dans les miens. Je détourne le regard avant que je sois dans l'incapacité de le déhotter du sien.

Alors qu'ils se dispersent pour retrouver leurs places sur le terrain, je regarde Alejandro qui est en train de parler avec Araujo, mais qui tourne ensuite le regard vers la section VIP pour me saluer, d'un bref signe de la main.

Je détourne ensuite le regard vers Pedro, qui lui est en train de s'échauffer les articulations du genoux, en discutant en même temps avec Pablo.

Je l'aperçois relever ses yeux vers moi, mais hélas, à la vue des mes yeux les fixant, il redescend le regard. Moi-même, je tourne la tête vers mes pieds, pour fixer mes ongles. J'en porte un à ma bouche, tandis que je ronge la peau autour, jusqu'à ce que des petites gouttes de sang s'en échappe. Je les enlève à l'aide d'un petit mouchoir, alors que le match commence.

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Pour l'instant, alors que les 45 premières minutes venaient d'être assez intense, que ce soit du côté du Barça ou de l'Atletic Bilbao, les catalans pourraient se diriger favorablement vers la demi-finale de la Supercoupe. En effet, aucun équipe n'avait marqué, cependant, le Barça avait gagné 2-1 au match aller. Ils avaient donc 1 point d'avance !

Même en étant madrilènes, j'avais beaucoup réfléchi pendant cette première période. J'ai fins par tirer une conclusion : il vaut mieux que le Barça gagne pour qu'il y ait une chance que la finale soit un vrai spectacle, contre le Real !

A vrai dire, à chaque Classico, aucun supporter n'est déçu d'avoir pris une place, car il y a à chaque fois beaucoup de spectacle. Enfin bon, Je me lève pour aller commander une boisson au bar, avant de me rassoir en attendant le coup d'envoie de la seconde période !

**********

Nous sommes en demi-finale ! Enfin nous... Le Barça !

J'étais heureuse du résultat : Balde avait marqué un but vraiment incroyable, et le stade l'a acclamé. C'est magnifique de voir des supporters aussi impliqués dans un match !

Je me lève alors que je vois que les proches commencent à descendre sur le terrain. Je me positionne juste derrière 2 femmes blondes, qui ont l'air d'être les copines de joueurs, que je ne connais absolument pas.

Je marche tête baissée, en regardant à nouveau mes ongles. Avant que je puisse les porter à ma bouche, je trébuche sur quelqu'un. Je manque de tomber dans les marches qui séparent la section VIP avec le couloir.

- Je suis désolée... Je ne regardais pas ou j'allais...
- Ce n'est pas... elle s'arrête, Luna ?

Je relève la tête à l'entente de mon prénom, vers la femme. Je la reconnais : C'est la personne qui était assise deux rangs plus haut que moi. Je l'avais aperçu au bar, lors de la mi-temps. C'était une fille qui devait avoir entre 35 et 40 ans. Elle avait les yeux d'un bleu profond. Elle avait un chignon plaqué, sans un cheveux qui dépasse, avec un ensemble blazer noir.

Je ne vois pas vraiment pourquoi ce genre de femme d'affaire fait là, mais ce qui m'intriguait le plus dans cette histoire, est qu'elle me connaissait ?

- Excusez-moi, mais on se connait ? je demande frustrée
- Oh...Euh...

Elle jette des coups d'œil dans toutes les directions, comme sil elle essayait de fuir mon regard.

- Quelque chose ne va pas ?
- Je suis désolée... Mais... j'adore votre émission, je trouve que l'idée est assez innovante !
- Merci beaucoup ! C'est agréable de sentir que mon émission plait à des gens, et que mon travail paie !

Elle me sourit. Ce sourire me dit vaguement quelque chose, mais je n'y porte pas attention.

- Je suis vraiment désolée, mais je vais devoir y aller ! Mon copain m'attend !
- Pas de soucis ! C'était un plaisir de vous connaitre !

Je lui souris à mon tour, et me retourne pour descendre les longs escaliers qui mènent jusqu'au terrain d'herbe synthétique.

Arrivée là-bas, je prends en premier Pedro dans mes bras. Il enroule ses bras autour de moi.

- Fais comme si tu me félicitais pour mon match. Me chuchote le joueur dans l'oreille
- Bravo pour ton match amor... je répète sans grande conviction
- Tu vois quand tu veux !

Il me fit un sourire, que je ne lui rendis absolument pas. Je me dégage de son étreinte et me retourne pour aller vers Pablo. Je le prends dans mes bras.

- Bravo Pab' ! C'était incroyable !
- Alors t'as aimé ce match, même si c'est le FC Barcelone ?

J'ouvre ma bouche pour répondre mais je sens un bras s'agripper violemment autour de mon biceps. Je me sens contrainte de me retourner et aperçois Pedro, avec un regard plus qu'énervé. Je ne l'ai jamais vu comme ça. Je lui lance un regard interrogateur, mais il ne me répond pas. Je me retourne de nouveau vers Pablo pour l'interroger également du regard. Celui-ci, a des yeux mélangé entre la peur, et l'amusement.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive encore Pedro ?
- Dis-moi que tu te fous de ma gueule Luna.

Je regarde autour de moi, et je vois pas mal de journalistes nous prendre en photo.

- Non, je ne sais pas de quoi tu parles.

Il me désigne. Je suis son doigt et découvre mon maillot. Bien sûr... Idiote que je suis, j'ai oublié de remettre mon manteau sur mes épaules... Le numéro 6 de Gavi était en plein milieu de mon tee-shirt...

- Je peux t'expliquer Pedro...
- Il n'y a rien à expliquer... J'y vais...

Il me lâche un dernier regard, avant de rentrer dans le long couloir le menant aux vestiaires.

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