O L G A
L'overdose.
Lire me donne la nausée, mes yeux me brûlent et je ne peux pas m'arrêter car je ne retiens pas comme je sais le faire. Je suis angoissée par cette fin d'année, j'ai peur de ne pas avoir une moyenne suffisante, peur de ne pas être assez.
Je me suis rongée tous les ongles et arrachée à l'aide de mes dents toutes les peaux mortes de mes lèvres. Ça me faisait un mal de chien mais je ne sais pas, l'anxiété fait faire beaucoup de choses.
Je claque le stylo contre le bois de ma table à manger alors que Sonia semble si concentrée dans ses révisions. Rien ne semble la perturber. Rien ne semble lui venir à l'esprit.
— Je ne comprends pas, c'est toi qui es habituellement si déconcentrée et pensive... je marmonne.
Ma meilleure amie me regarde amusée et s'adosse à la chaise.
— Ça, c'est les conséquences de laisser un garçon rentrer dans sa vie.
Mon cœur se prend un nouveau coup. Je l'avais complètement oublié celui-là.
— Je n'y pensais même pas.
— Je t'en prie Olga... Il a dit qu'il t'enverrait un message et s'il ne le fait pas, c'est qu'il en a rien à faire, donc tu abandonnes. Tu n'es pas son petit chien.
Il est vrai mais j'ai besoin de savoir ce que j'ai fait de mal. Pourquoi il n'a pas envie de m'envoyer un message alors qu'il n'y a pas un jour où je ne pense pas à lui. J'ai même arrêté d'écouter de la musique parce que sa vieille tête me venait tout le temps en tête.
Je n'ai pas envie d'abandonner, je ne veux pas que tout ça s'arrête sur des non-dits. J'aime comprendre les personnes qui m'entourent, ça peut me permettre de me remettre en question et je ne suis pas contre.
— Et tu connais ton cours par cœur Olga. On l'a récité six fois ce matin, tu n'as pas commis une seule erreur. Repose-toi...
— Non, je ne peux pas... Il faut que j'aille à la bibliothèque, que je complète mes idées avec des thèses...
— Olga...
Je me lève simplement de la chaise et fait quelques pas vers la fenêtre en passant mes mains sur mon visage. Mes poumons sont comprimés, respirer en devient pénible et les paroles rassurantes de ma meilleure amie ne m'aident pas. Au contraire, elles me font pleurer.
Sonia ne bouge pas, elle me connaît et sait que je peux rapidement m'agacer si on me voit pleurer. Laisser ses larmes couler devant les autres, c'est comme si on donnait notre enveloppe intime à quelqu'un et qu'on lui laissait le salir. Je reste sagement dos à elle, le regard balançant entre les passants dans la rue.
— Je ne peux pas, ne pas réussir.
— L'échec n'est pas si grave.
Je croise les bras et me retourne vers elle, à deux doigts d'exploser.
Dire des choses mauvaises à quelqu'un juste pour déverser sa colère n'est pas bien, je déglutis alors sagement pour ne rien dire de méchant.
— Si.
— Olga... Je ne t'ai jamais vu si anxieuse, commente Sonia inquiète.
— Je suis désolée de t'infliger ça...
Elle se lève à son tour et vient vers moi pour me prendre dans ses bras. Je la serre fort comme si c'était ma source de réconfort. Nous n'avons pas souvent des gestes puissants comme ça toutes les deux mais quand on le fait, c'est le bonheur.
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𝐂𝐎𝐄𝐔𝐑 𝐍𝐔𝐈𝐒𝐈𝐁𝐋𝐄
Romance𝑱𝒆 𝒍'𝒂𝒊 𝒂𝒊𝒎𝒆́ 𝒗𝒆́𝒉𝒆́𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒋𝒆 𝒏'𝒂𝒊 𝒑𝒂𝒔 𝒔𝒖 𝒍𝒆 𝒅𝒊𝒓𝒆 𝒂𝒖 𝒃𝒐𝒏 𝒎𝒐𝒎𝒆𝒏𝒕. Les opposés s'attirent. Juste une nuit. Juste un service. Oscar est un rappeur talentueux au coeur de pierre. Il consacre tout son te...