O L G A
Oscar m'a finalement envoyé un message, il y a moins de deux heures pour me dire qu'il acceptait ma proposition. Il préférait qu'on aille chez lui et bizarrement j'ai accepté. Je ne sais pas pourquoi j'ai insisté de base, il me semblait triste alors je lui ai tendu la main mais je n'étais pas obligée de le faire. Je suis juste comme ça, j'aime aider.
Le jeune rappeur habite apparemment dans le 9ème arrondissement de Paris. Comme d'habitude, je ne réussis jamais à trouver des places à côté donc je me retrouve à marcher les bras encombrés. J'ai fait des lasagnes, j'espère qu'il aime ça sinon je me sentirai drôlement bête.
Cette fois-ci, j'avais envie de me sentir jolie et qu'il me trouve jolie. Alors j'ai enfilé une tenue simple ; un haut bleu marine à manches longues accompagné d'un jean. Mais j'ai pris le temps de tracer un trait d'eyeliner que j'ai recommencé trois fois, mettre un peu de mascara et un peu de blush pour être plus rouge qu'il ne me le rend déjà.
Quand je sonne à l'interphone, il m'ouvre directement et je monte alors les trois étages. Essoufflée, j'arrive devant la porte et toque.
Oscar m'ouvre le dévoilant vêtu de noir, une casquette sur la tête et une clope au bec. Il s'avance pour me faire la bise et m'invite à entrer. Il me débarrasse de mes mains prises et renifle le plat.
— Putain, ça sent bon.
Je souris à sa remarque et enlève ma veste, il fait si frais, je me rends compte qu'il a laissé littéralement toutes ses fenêtres ouvertes. Peut-être parce qu'il fume et qui ne veut pas que l'odeur du tabac s'installe salement dans son appartement ce que je peux comprendre. D'ailleurs, l'endroit est vachement vide. Il y a une télévision énorme, un pauvre canapé au milieu de la pièce de vie et une table à manger qui n'a même pas de chaises. Au fond à droite, il y a une petite cuisine et à côté de sa porte d'entrée se trouve une porte qui donne sûrement sur sa chambre.
— C'est des lasagnes, j'espère que tu aimeras...
— Les meilleures lasagnes que je mangeais, c'étaient celles de ma mamie...
Je m'avance dans son appartement en souriant.
— Je ne suis pas sûre qu'elles soient mieux alors...
Il rigole doucement.
Je vois à son visage qu'il n'est pas le même que j'ai pu voir il y a deux jours ou au concert. On dirait que la morosité est venue se déposer sur ses traits. Comme si un air glacial de nostalgie était passé dans son appartement. Je peux ressentir cette fraîcheur déposée sur ma peau.
— T'as froid ? Je vais fermer les fenêtres !
Oscar s'empresse de les fermer et je me dirige vers mon plat pour le sortir de sa protection. Je sors aussi les bouteilles de soda que j'ai pu prendre car elles stationnent dans mes placards depuis bien trop longtemps.
— Il faut les faire réchauffer...
— Fais comme chez toi !
La cuisine me fait rire car il n'y a quasiment aucun instrument pour pouvoir cuisiner. On dirait un appartement témoin qu'on peut retrouver dans des magasins de meubles. Je ne fais aucune remarque et me contente de réchauffer mes lasagnes comme je le peux. Lui, se contente d'être au téléphone pendant quelques minutes, je ne comprends pas vraiment de quoi il parle ça doit être professionnel et je me persuade de ne pas écouter très attentivement.
Je sors des assiettes et des couverts mais mes yeux s'attardent sur cette table qui ne possède pas de chaises. Le sourire aux lèvres, je me décide à installer notre petit dîner sur sa table basse comme n'importe quel étudiant. Mais j'imaginais peut-être quelque chose de plus apprêter alors qu'en soit, on s'en fiche pas mal. La télévision diffuse un documentaire sur un pays d'Asie d'après ce que j'ai pu entendre.
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ððððð ðððððððð
Romantizmð±ð ð'ðð ððððÌ ððÌððÌðððð ðððð ðð ð'ðð ððð ðð ðð ð ððð ðð ððð ðððððð. Les opposés s'attirent. Juste une nuit. Juste un service. Oscar est un rappeur talentueux au coeur de pierre. Il consacre tout son te...