🖍Chapitre 7🖍 (Éloïse)

70 4 6
                                    

Finalement, hier soir, je ne suis pas directement allé me coucher après le bal de Saint-Valentin, j'ai plutôt passé une heure ou plus au téléphone avec Simon, à fin de le rassurer sur le fameux sujet : Wilhelm. Mon meilleur ami est totalement perdu dans le tourbillon de sentiments qui l'envahit par rapport au prince héritier. J’espère vraiment qu’il va suivre son cœur, et faire ce qu’il a de mieux pour lui. Ce qui veut dire : Être honnête avec Markus et laisser sa chance à Wilhelm.
Anastasia, Laeticia et moi prenons route pour aller prendre un petit-déjeuner bien mériter. Sur le chemin menant au réfectoire, une sombre pensée me traversa l’esprit : je vais revoir Stella. La nuit dernière, avant de m'endormir, je suis loin d'avoir eu le courage de lui envoyer un quelconque message. Donc, je n'ai pas la moindre ide d'où en est rendu notre relation.
Perdu dans le très profond de mes pensées, je ne prends pas conscience que nous sommes déjà arrivés à destination. Automatiquement, je me dirige à ma place habituelle, en face la blonde, je sens son regard se poser sur moi et de suite, je me sens rougir de la tête au pied, je remarque sans grande difficulté que ce léger détaille est la source du sourire timide qui a fait place sur son joli visage.
C'est le ventre plein que la majeure partie des filles réunie autour de la table se dirige en directions de l'établissement scolaire pour aller prendre leurs cahiers en vue du premier cours de la journée. Devant le grand bâtiment, je croise Simon, nous discutons, et une fois devant les rangers de boite métallique, une certaine distance s'installe entre nous deux. Je n'ai pas le temps de déverrouiller ma case que Stella m'interpelle tout en s'avançant vers moi.
-Nous pouvons parler, seul à seul ?
Je la suis, ne me posant pas plus de question qu'il ne faut. Au bout de quelques secondes, nous arrivons dans un endroit calme de l'école, à l’écart des regards indiscret (exemple rapide : August). Celle-ci joue nerveusement avec la manche de son pull de laine pour finalement pousser un petit soupir et dire :
-Pour hier soir au bal… Ça voulait dire quoi pour toi ? Est-ce que tu as des sentiments pour moi ? Où je me plante complètement et je me tape la honte de ma vie…
À la fin de ses propos, Stella rit nerveusement et dans ma tête, je tente tant bien que mal de trier mes pensées qui m'envahit, mais je ne trouve aucun mots pour exprimer ce que je ressens au fond de moi. Les minutes défilent sous nos yeux, dans un silence gênant. C'est avec le découragement de ma propre personne que je prends sa main, je l'attire vers moi pour ensuite embrasser ma petite amie ?
PDV : Henri
(Pensées et dialogue traduit à des fins pédagogiques)
Après le petit déjeuner, tous les gars du réfectoire vont dans les couloirs du lycée, car les cours vont bientôt commencer. Directement, je me dirige vers le café étudiant, puisque Vincent, Nils, Laeticia, en plus de son amie, Anastasia, et moi, avons l’habitude de nous y retrouver, avant les heures de classe, pour discuter des derniers potins ou de l'équipe d'aviron. Lorsque je passe l’arche séparant la bibliothèque de la cantine, je constate immédiatement que deux personnes manque à l’appel, Laeticia et Anastasia. Je prends place au côté de Nils pour ensuite questionner Vincent sur l’absence de la jeune fille, prénommer Laeticia. Celui-ci hausse ses épaules en sirotant son cappuccino. Pour ma part, je roule des yeux en soupirant de découragement, m’affalant au creux de la chaise sur laquelle je suis assis.
-Il n’y aurait pas un truc entre toi et Laeticia ? m’interroge Nils, un sourire moqueur collé aux lèvres.
-C'est vrai ça ! Avoue que tu veux te la taper mon petit Henri !
-Va te faire foutre Vincent ! Et, de toute façon, on se fout de ce que je ressens pour elle, le titre de petit ami est déjà occupé par quelqu’un...
Le duo de troisième année ne me cache pas leur surprise lorsque je déballe l'info, car ses vrais que Laeticia ne nous parlent que très rarement de son petit ami. Je peux même dire qu'elle n'en parle jamais. Sans plus de cérémonie, ils veulent en savoir plus sur l’identité de mon « rival ». Je ne dissimule pas les informations que j'ai, puisque cela ne me serre à rien. Ainsi, je m'attaque à la description rapide de Richard, comme mon amour secret me l’avait vaguement fait quelques jours plus tôt.
À la fin de mon bref monologue, Vincent m'encourage fortement dans ma démarche de séduire la canadienne. Il commence à m'énumérer diverse raison pour laquelle je n'y arriverais jamais, par exemple, Richard parle français de naissance, il connait mieux Laeticia que moi et d'autres choses futiles qui me font peu à peu perdre espoir. Je suis vite fatigué de leurs dires, donc, quand j'entends la cloche retentir dans tout le lycée, je bondis hors de la cafeteria pour aller dans la salle de cours.
Le cours de math prend enfin fin, mais malheureusement pour moi, je suis loin d'avoir le courage de demander à Anastasia et Éloïse si leur meilleure amie va bien. Je trouve vite une solution et c'est avec le cœur lourd que je me dirige en direction de son dortoir. Une fois à destination, je toque à la porte de sa chambre. Aucune réponse. Je réessaie. Rien.
Je commence à sérieusement m'inquiéter pour elle, alors, j'ouvre Messenger, pour lui envoyer un rapide message, en plus de Google traduction, car mon niveau de français est toujours aussi mauvais.
Henri : Salut ça va ? Tu n'es pas en cours et personne ne répond quand je cogne à la porte de ta chambre...
Cinq longues minutes passent. La seule activité que j'ai trouvée est : faire les cents pas devant la porte du dortoir de Laeticia.
Ding !
Laetica : Salut, oui, excuse-moi, tu peux venir à l’écurie ? Je n’ai pas envie de l'expliquer par écrit…
Je ne comprends pas son message à la première lecture donc, je retourne faire un tour sur Google traduction pour être sûr que ce sont vraiment les bonnes paroles que j'ai lues avant de rédiger ma propre réponse :
Henri : J’arrive tout de suite.
PDV : Laeticia
Je me trouve présentement à l'écurie, coucher sur le sol du box de Newtie, ma monture tout aussi allongé, dans sa cage de bois. Ma tête est posée sur son ventre et d'une main, je caresse sa majestueuse crinière nacrée sauf que lorsque des bruits de pas parviennent à mes oreilles, je sursaute tout en me relevant, ensuite, entre deux sanglots, je m'écris, haut et fort :
-Henri ?
-Laeticia ! Du gråter ?! Vem skadade dig ?! *Tu pleures ?! Qui t’a fait du mal ?!*

Une année a Hillerska-Young RoyalsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant