☎️Chapitre 8☎️ (Éloïse)

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Après avoir mangé notre déjeuner, je vais immédiatement rejoindre Simon à sa case. Le Latino est absorbé sur l'écran de son portable. Je m'approche de lui et je l'entends fredonner les couplets de la ballade qu’il a écrit pour le jubilé.
Celui-ci pratique ardemment son chant, car c'est aujourd’hui qu’un envoyé de la reine, nommé Jan-Olof, va venir écouter notre représentation pour approuver, ou pas, le chant renouveler d'Hillerska.
-Jag är for stressad, tänk att jag sjunger ostämt, eller ännu värre att jag glömmer! *Je suis trop stressé, imagine, je chante faux ou pire que j’oublie les paroles !* s’écrit-il lorsqu'il me voit arriver dans sa direction.
C'est difficile, mais je réussis tant bien que mal à un peu le rassurer avant notre prestation, même si au fond de moi je suis tout aussi paniqué que lui.
Nous arrivons au gymnase et l'entièreté de la chorale s’installe correctement, fin prêt à faire de son mieux pour impression le larbin royal. Notre enseignante nous donne le top départ et les premiers couplets de la chanson retentit :
« Vi har prövats, vi fick slåss
Men det vi var- »
Nous voyons la choriste discuter à voix basse avec Jan-Olof puis afficher un air compatissant avant de nous faire signe d’arrêter de chanter, en quelques mots, elle annonce que malheureusement, c’est l’hymne habituelle que nous devons présenter au lieu de cette nouvelle composition.
-Men, vi jobbade på den hår låten ! *Mais, nous avons travaillé sur ce chant !* rétorque Simon avec une expression facial que je ne peux déchiffrer.
-Ja, jag vet, men det är inte jag som bestämmer… *Oui, je sais, mais ce n’est pas moi qui décide…* répond calmement l’enseignante, honnêtement attrister par cette réalité.
Sans plus de dialogue, le Latino bouscule les personnes du premier rang et quitte la palestre, énormément frustrée par ce refus. Ce qui peut se comprendre, il a beaucoup travaillé sur ce joli chant.
PDV : Laeticia
Au même moment...
Je m'occupe de l'entretien de Newtie et de son box, lorsque j’entends la porte de l'écurie se refermer, vite suivie d’un cri de joie assez strident. Je relève vivement la tête en direction du beuglement de mort qui ses offert à mes oreilles sensibles. Voyant finalement ma magnifique femelle, Stella. Je donne un bisou à Newtie puis je sors de son enclos pour questionner mon amie. La blonde danse jovialement, en même temps de prendre les outils nécessaires pour nettoyer l’enclos de sa jument, Marianna.
-Lala! Tu es en forme, on dirait !
-Tänk dig själv, I have a girlfriend! *Figure-toi que j’ai une petite amie !* dit-elle en métrisant parfaitement les deux langues qu'elle a utilisées.
-Wait, are you serious?! *Attends, tu es sérieuse ?!*
Celle-ci hoche vivement la tête, tout en sautillant sûr place-t-elle une enfant en surplus d'énergie.
-Ho my god! Bravo ! Jag är stött över dig! *Je suis si fière de toi !*
Je la prends dans mes bras pour lui faire un câlin et nous gardons notre étreinte pendant quelques minutes avant de nous décoller. Mon amie me remercie pour mon aide précieuse, mais je lui rappelle en moins de deux que ce n'est pas moi qui ai eu le courage d’avouer mes sentiments à Éloïse puisque ce n'est qu'une amie pour ma personne.
PDV : Éloïse
Je sors du gymnase pour rejoindre Simon à sa case, inquiète pour lui. Mon meilleur ami semble toujours aussi vexer, donc je m’avance vers lui, avec une certaine précaution et j'entoure sa taille de mes bras pour lui faire un câlin, posant ma tête sur le haut de son dos.
-Éloïse... soupire-t-il avec un ton de voix qui se trouve entre le découragement et la joie.
-Din lår är underbar och det tycker alla. *Ta chanson est merveilleuse et tout le monde le pense* disais-je pour remonter le moral au Latino.
-Ja, men gubben håller inte med... *Ouais, mais le vieux n’est pas de cet avis...*
Après ses dires, je lerelâche, encore plus attrister par le choix de musique que nous allons devoir présenter lors du jubilé. Simon me regarde et se réfugie dans le local de musique, maintenant vide. Pour ma part, j'opte pour la bibliothèque. Je m'installe à une table, vite rejoins par Felice et Maddison, celle-ci me déconcentre dans mes révisions, leur sourire enjoué m'aide à deviner que mes deux amies ont une idée bien-précise derrière la tête.
-Ma chère Éloïse, dit Maddison en pesant sur chaque mot prononcé.
-Raconte ! commente Felice, il se passe quoi avec notre petite Stella ?
-On s'est embrassé... deux fois...
Les deux filles poussent un cri de joie, en chœur, oubliant que nous sommes à la bibliothèque et que le but de ce lieu est d'être dans le silence. Pendant une heure, elles me demandent des millions de détails, jusqu’à ce que Feddrika, Anastasia et la fameuse Stella se pointent, ne se doutant de rien des confidentes que nous nous sommes échangés durant l’heure.
On discute tandis que Maddie et Felice reste à l'écart, préférant nous lancer des regards qui veulent tout dire sur leur arrière-pensée, ce à quoi moi et Stella restons totalement indifférentes. Vingt minutes plus tard, on prend la décision d’aller marcher au bord du lac pour laisser les autres travailler. Lorsque nous nous levons pour quitter la bibliothèque, la blonde se penche vers mon oreille pour y chuchoter tout en roulant des yeux :
-The Queens of discrétion...
PDV : Laeticia
Au même moment...
Ma meilleure amie, Anastasia, fait partie de l’équipe d’aviron et elle a fait la connaissance de Vincent. Rapidement, nous nous sommes liés d'amitié. Je peux dire que je suis assez proche du capitaine d'équipe et même que je commence à devenir amie avec Nils, un de ses meilleurs amis. Bref, Vincent et moi aimons nous taquiner, son arme secrète : ma petite taille.
Je suis dans ma chambre totalement absorbée dans ma lecture d'un roman prénommé : Vertige. Quand soudainement, quelqu'un me sort de mon monde, en cognant à la porte de mon dortoir. Je me lève, un peu souler, de mon lit me dirigeant vers le panneau.
-Ho ! Salut ! m'exclamais-je, surprise en voyant le fameux Vincent.
-Salut, espèce de nain, je peux entrer ? Vi måste prata. *Il faut qu'on parle.*
Je me fais prendre au dépourvu par mon ami, et par automatisme, je laisse l'asperge entrer. Il va directement s'asseoir sur mon lit, au fonds de la pièce, tandis que moi, je vais chercher ma peluche en forme de grenouille, pour ensuite donner le doudou à mon invité.
-Tiens, pour te consoler, ricanais-je avant de prendre place à ses côtés.
Le blond empoigne la grenouille, ne disant rien de plus. Il serre la peluche, le plus fort possible contre son torse et c'est à ce moment précis que je comprends qu’il y a un problème bien plus grave que je le pensais.
J'ouvre grand mes bras pour lui faire un câlin. Celui-ci accepte mon accolade sans même broncher. Un peu plus tard, dans l'après-midi, Vincent décide de me lâcher une petite bombe sans prévenir et j'avoue que cette annonce m’emplit de joie :
-Jag tror gillar Nils*Je crois que j’aime Nils…*

Une année a Hillerska-Young RoyalsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant