CHAPITRE 25

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Alinta

– Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui n'aime pas les oignons, ce n'est pas possible...

Je hausse les épaules. Je n'ai jamais aimé les oignons et Nathan semble offusquer par cette nouvelle.

– C'est parce que tu n'as pas goûté de bons oignons, bien préparés. Avant la fin du tournage, je me donne comme mission de te faire aimer les oignons.

– Tu peux toujours tenter, mais ça fait vingt-et-un ans jour pour jour que je suis née et je n'ai jamais réussi à en manger.

– Si tu le dis, à moi de poser une question.

Ça ne fait que trente minutes qu'on se pose des questions, mais j'aime bien ce jeu. Nathan réfléchit et semble avoir trouvé une question.

– La question n'est pas écrite mot pour mot dans le dossier, mais je m'en inspire..., il approche sa main de mon visage, puis trace l'arête de mon nez du bout du doigt. Comment cette petite bosse est arrivée ?

Un sourire un peu gêné se dessine sur mon visage en me remémorant de l'incident qui a fait pousser ma bosse.

– Tu dois promettre de ne pas rigoler.

Il saisit mon petit doigt et le crochète avec le sien.

– Promis.

Je rigole face au geste enfantin et commence à raconter l'histoire.

– Pendant la récré, on jouait souvent au loup avec mes amis et j'étais rapide. Un jour, j'ai voulu narguer le loup et je me suis retournée pour lui tirer la langue. Quand je me suis tournée à nouveau, j'ai vu un mur et pouf mon nez s'est cassé.

Quand je finis mon histoire, Nathan se retient de rire pour ne pas briser sa promesse.

– Tu avais promis !, je m'exclame en faisant semblant d'être offusquée.

– Je ne rigole pas vraiment là...

Son sourire ne fait que s'agrandir et je sens qu'il va céder aux rires. Quand il le fait, je lui tourne le dos et fais semblant de bouder. Son fou rire redouble d'intensité. C'est un joli son.

– Oh non, ne boude pas, elle est sympa ton histoire... Au moins tu ne t'es pas blessée en tombant.

Je continue de faire semblant quand je sens ses bras s'enrouler autour de ma taille et me tirer vers lui. Ne m'y attendant pas, je me crispe quelques secondes et il me relâche.

– Pardon.

– Non non, c'est bon...

Je me tourne brièvement pour lui assurer que ça va et il me ramène à nouveau contre lui. Je suis entre ses jambes et mon dos est collé à son torse.

Nathan prend un plaid et le passe derrière lui avant de nous enrouler dedans, malgré le fait que je suis déjà enroulée dans un autre plaid.

Il pose sa tête sur mon épaule gauche et me chuchote que c'est à moi de lui poser une question.

Plusieurs questions me trottent dans la tête, mais que je n'ose pas poser, comme a-t-il déjà été amoureux ? Est-ce que les poèmes que je le vois écrire sont destinés à quelqu'un...

Je prends mon courage à deux mains.

– Tu as déjà été amoureux ?

Nathan ne se crispe pas, mais je sens qu'il rit jaune derrière mon dos.

– Les filles posent toujours cette question.

Je lève les yeux en l'air.

– C'est vrai... Alors, tu as déjà été amoureux ?

LOVE AND POETRY {réécriture}Where stories live. Discover now