LOVE AND POETRY {réécriture}

CHAPITRE 33

Nathan

Le reste de la semaine est passé assez vite. Chaque matin, j'ai accompagné Alin au minibus et le soir, j'attendais dans ma loge, qu'elle finisse ses prises. Pour prendre le minibus avec elle et qu'elle ne rentre pas seule.

On n'a pas parlé de ce qui s'est passé dans le dojo. J'ai soigneusement évité le sujet et elle n'a pas cherché à me questionner, respectant mon choix de ne pas en parler. Je n'ai pas abordé le sujet sur le potentiel lien de parenté entre notre agent et elle, préférant parler avec Richard en premier. Bien que j'ignore complétement comment lui poser la question.

Aujourd'hui c'est la dernière journée de tournage de la semaine, mais toutes les personnes qui jouent des gardes du corps doivent s'entraîner demain sur la plage.

Quand la nouvelle est tombée, beaucoup ont râlé, Alinta y compris parce qu'elle ne pouvait pas retourner à son appartement pour souffler un coup.

Cette dernière sort de sa loge. Ses cheveux sont dans un chignon fouillis et son visage a l'air fatigué. Alinta est épuisée par sa journée.

Je lui prends son sac des mains et l'embrasse sur la joue.

– Alors hâte de perdre une journée de repos pour s'entraîner.

Elle lève les yeux en l'air et rit jaune.

– J'ai hâte.

J'avoue que je ne me réjouis pas plus que ça de devoir m'entraîner demain. J'avais bien envie d'avoir un autre rendez-vous avec Alin, mais ça va devoir attendre.

La soirée se passe comme toutes les autres. On se sépare pour manger et prendre nos douches, avant de se retrouver dans une chambre pour regarder un film avec tous les autres.

Cette fois-ci, presque tout le monde est endormi avant la fin du film, Alinta y compris.

Quand le film se termine, Danny commence à réveiller tout le monde pour qu'il puisse dormir dans sa chambre seul. Je me charge de réveiller Alin, pour éviter qu'elle panique en sentant Danny ou quelqu'un d'autre la toucher.

Elle émerge doucement, mais n'a pas très envie de se lever du canapé.

– Si elle ne ronfle pas, tu peux la laisser sur le canapé, propose Danny.

Je secoue la tête.

– Et puis quoi encore, je marmonne.

Danny se moque de moi et va dans sa salle de bain. Je reporte mon attention sur Alinta et décide de la porter jusqu'à sa chambre.

Elle gigote légèrement dans mes bras quand on arrive dans le couloir.

– Je peux marcher, tu sais, glousse-t-elle.

– Hmm.

– Je suis une femme indépendante !, elle affirme en touchant le bout de mon nez, comme elle le fait avec Maya. Boop !, dit-elle avec une voix aiguë.

Elle vient de me booper le nez, comme elle le ferait avec un animal.

Alin fatiguée me fait penser à une personne complétement bourrée.

– Tu n'as besoin d'aucun homme, j'ajoute en me prêtant à son jeu.

On croise deux ou trois personnes dans le couloir, mais personne ne réagit. Tant mieux.

– C'est vrai... J'en veux un.

– Tu veux un homme, Alin ?

Alin hoche la tête en passant ses bras autour de ma nuque.