LOVE AND POETRY {réécriture}

CHAPITRE 52

Alinta

Comment une journée qui avait si bien commencé, peut se terminer comme ça ?

Je lutte pour détacher ma ceinture et regarde frénétiquement dans l'habitacle pour constater l'état du chauffeur et de Nathan. Le chauffeur grogne et arrive à sortir de la voiture sans trop de difficulté. Nathan n'émet aucun son et mes craintes sont confirmées, quand j'arrive enfin à me dégager de ma ceinture, et que je constate que les yeux de Nathan sont fermés. Dieu merci, sa poitrine se soulève lentement, signe qu'il respire encore. Je détache sa ceinture en essayant de ne pas trop le bouger au cas où il s'est cassé quelque chose. Étant donné qu'il est du côté qui a tapé contre l'arbre, je vais devoir le hisser de mon côté.

Je me dépêche de sortir et demande au chauffeur de m'aider à sortir Nathan, mais il a l'air d'être sur le point de s'évanouir.

– Fait chier. Asseyez-vous et tenter de joindre les secours, je me stoppe quand un flash nous illumine brièvement, et la police pour que ces connards soient éloignés.

Dès que je le vois composer sur son téléphone et parler, je m'engouffre à nouveau dans la voiture et jure quand je sens une douleur au niveau de mes côtes.

– Nathan, tu m'entends ?

Je souffle un bon coup en espérant atténuer la douleur, et prend sa main.

– Je t'en supplie Nathan... Si tu m'entends, sers ma main. Tu n'as pas besoin d'ouvrir les yeux si c'est douloureux, sers juste ma main, s'il te plaît.

Je jure à nouveau et refoule les larmes qui montent en ne voyant aucune réaction de sa part. Je passe un bras derrière son dos et fais en sorte que ce dernier s'appuie contre ma poitrine. Alors que je suis sur le point de sortir de la voiture, le chauffeur m'arrête.

– Les secours arrivent dans dix minutes, ce n'est pas conseillé de le bouger.

Il a raison, mais l'odeur qui se dégage de la voiture ne me rassure pas et mon intuition me supplie de faire sortir Nathan et qu'on s'éloigne tous de la voiture.

– Je ne le laisse pas ici.

– Mais...

– Vous ne sentez pas l'odeur ? En cinq minutes, la voiture peut exploser. Je le fais sortir, c'est non négociable !

Probablement encore assommé par l'accident, il ne bronche pas et se lève.

– Laissez-moi vous aider, alors.

Une plaie au niveau de son crâne m'interpelle.

– Vous saignez...

– J'ai connu pire.

Il attend que je finisse de hisser Nathan et passe un bras sur son épaule. Je fais de même et commence à reculer doucement. Je stabilise le haut du corps de Nathan, pendant que le chauffeur sort ses jambes. On s'éloigne au maximum de la voiture, avant d'allonger Nathan au sol. Je m'assure qu'il respire toujours, le met en position latérale de sécurité, puis je cours à nouveau vers la voiture pour récupérer nos manteaux et de l'eau.

Je recouvre Nathan et rince la plaie du chauffeur avant de la compresser pour éviter une potentielle hémorragie. Je jette des coups d'œil à Nathan presque chaque seconde et je m'impatiente en ne voyant pas d'ambulance d'arriver.

– Je peux le faire, me dit le chauffeur en décalant ma main pour appuyer sur sa plaie. Surveillez-le, c'est lui le plus amoché.

J'essaye de m'asseoir, mais je sens à nouveau une douleur me pincer les côtes. La douleur est si forte que je me mets à vomir.