Chapitre 13

126 10 2
                                    

Malgré la joie qui montait en moi à chaque instant, des questions me tourmentaient l'esprit ; Allais-je rester ici longtemps ? Est-ce que j'allais sortir de l'hôpital un jour ? Je n'en savais rien, et cela me troublait horriblement.

Au bout d'un quart d'heure de discussion, Éléonore arriva et dit :

- Allez, tout le monde, il faut sortir et laisser Carole se reposer. Elle est encore sous le choc, et son cœur a du mal à s'y remettre.

- Non, je vous assure, je vais bien, répliquais-je, malgré moi.

- Et moi, je t'assure que tu es bien trop fatiguée comme ça, et autant te reposer tout de suite, avant que ton état s'aggrave. Tu comprends ?

Je hoche la tête avec tristesse.

- Allez, elle est fatiguée, il faut la laisser, reprit Éléonore.

Je serre fort la main de ma meilleure amie.

- Ne t'en fais pas pour moi. Je vais bien. Je m'en sortirais. Du moins, je l'espère, ais-je terminé en chuchotant.

- Moi aussi, reprit-elle, serrant encore plus fort ma main. Moi aussi, je l'espère, et je suis sûre que tu vas arriver à rester parmi nous.

Elle s'éloigna, et mon cœur se serra. Mais cependant, Calame, lui, restait assis à côté de mon lit, me regardant avec inquiétude.

- Allez, toi, reprit l'infirmière. Sors, tu la reverras après.

Il poussa un léger aboiement plaintif et ne bougea pas.

- S'il vous plaît, laissez-le ici, il ne supporte pas que je ne sois plus avec lui, même quelques minutes... S'il vous plaît...demandais-je.

J'étais sûre qu'elle allait refuser. Mais il valait mieux essayer, ça ne coûtait rien.

Elle soupira avant de dire :

- Ah... Ces enfants... Oui, d'accord, à condition qu'il ne te dérange pas quand tu te reposes.

Et elle s'en alla de ma chambre pour aller voir ses autres patients.

- Yes !

Je laisse tomber ma tête sur l'oreiller de mon lit d'hôpital.

- Pffff... Qu'est-ce que je suis fatiguée... dis-je alors tout haut.

Mon chien renifla ma main avant de se coucher à côté du lit où j'étais installé. Il attendit quelques instants, et ferma les yeux.

J'aurais tellement aimé en faire autant, mais je ne pouvais pas. Des interrogations se bousculaient dans ma tête. Si je m'endormais, est-ce que j'allais me réveiller ? Ou bien alors mes yeux allaient-ils rester fermés à jamais...? Je n'aurais même pas eu le temps de dire adieu à mes proches une dernière fois. Et Calame... Le pauvre, serait mort de tristesse.

Mais malgré mes forces restantes pour continuer à combattre la fatigue, le sommeil me gagna et mes paupières se fermèrent, peut-être pour toujours.

Moi, Carole, jeune orpheline. [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant