Chapitre 11

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Le lendemain matin, je me réveille en sursaut. Calame, ce fripon, a voulu sûrement me faire une blague. Il a posé sa truffe froide sur ma nuque chaude. Je frissonnai. Mais il n'arrêta pas pour autant de remuer sa queue touffue.

La mère de Sophia vint entrer dans la chambre et dit :

- Debout les filles ! Aujourd'hui, je vous ai préparé une surprise ! Étant donné que c'est la dernière semaine avant de reprendre les cours, il fallait bien fêter ça ! Bonjour Carole, bien dormi ?

- Merveilleusement bien, merci beaucoup.

- Allez, habillez vous, je vous attends en bas pour votre petit déjeuner.

À peine quelques minutes plus tard, nous étions assises à table en buvant un verre de jus d'orange.

Sophia attrapa un croissant et moi deux petites tartines au miel.

- Ne mangez pas trop, nous dit la mère de Sophia. Il faut que vous gardiez de la place pour la surprise ...

- Ça se mange ? demanda mon amie. Qu'est ce que c'est ?

- Tu verras bien. Si je le dis, ça ne sera plus une surprise. Je vous conseille de mettre des chaussures et un manteau. Par ce temps, il vaut mieux rester couvert.

Et nous nous préparons, Sophia et moi, en jouant à celle qui devinerait ce qu'est donc cette mystérieuse surprise.

- Tu nous emmènes où ? questionna ma meilleure amie.

- Surprise... Mystère et boule de gomme ! répondit sa mère en éclatant de rire. Tu verras, ne t'en fais pas.

Nous ouvrons enfin la porte, après cinq bonnes minutes de réflexion. Calame me fit un air malheureux.

- Tu n'as qu'à lui laisser ton manteau, reprit Sophia. Je vais t'en prêter un.

- Merci.

J'enlève donc mon manteau et le donne à mon chien qui se détendit immédiatement, tandis que mon amie m'en passai un autre.

- C'est bon les filles ? Allez, on y va ! dit la mère de celle-ci.

Nous sortons enfin et un vent énorme nous souffla dessus. Le sac de la mère de mon amie avait manqué de s'envoler. Mais à peine quelques secondes plus tard, le vent avait cessé et nous reprenons la route.

Tout semblait si calme... Presque un peu trop, à mon avis. Mais pour l'instant, il ne se passait rien.

La mère de Sophia nous dirigea vers la boulangerie.

- Tu vas nous acheter une pâtisserie ? dit sa fille, impatiente.

- Bingo ! Tu as trouvé !

- Super ! dit mon amie en lui sautant au cou. Tu es la meilleure !

- Merci ! C'est génial ! dis-je.

Mais à peine quelques centaines de mètres de là, j'avais un mauvais pressentiment. Il n'avait aucun rapport avec la boulangerie, mais pourtant, cela me tracassait.

Pendant quelques secondes, je restai là, clouée sur place.

- Carole ? Tu viens ?

Je ne répondis pas. Une odeur un peu bizarre se répandait à présent dans l'air. Comme une odeur de brûlé...

- Carole ? Ça va ? reprit mon amie qui se dirigeait à présent vers moi.

Soudain, je m'écrie ;

- ATTENTION !

Moi, Carole, jeune orpheline. [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant