Chapitre 4

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Je restai une seconde figée de terreur. Comment sortir d'ici ? Une idée un peu folle mais qui pouvait marcher me vint à l'esprit ; comme les fenêtres n'avait pas de poignées pour les ouvrir, la seule solution, c'était de briser la paroi de verre. Je cherchai partout un objet capable de casser ces fenêtres, en vain. J'aperçus cependant un marteau sur l'établi qui était en train de se démolir à moitié. « Il m'aurait peut-être demandé de le rénover » pensais-je. Mais je ne devais pas perdre de temps : La porte de l'endroit où l'homme était enfermée commençait déjà à céder sous ses coups violents. N'hésitant pas une seconde, je pris l'outil et le projeta de toutes mes forces contre l'épaisse paroi transparente. Sous le choc, elle se brisa et devint la seule sortie que je pouvais emprunter. Je me faufilai par l'étroite issue et m'écorchai au passage la jambe droite ainsi que mes vêtements. Malgré la douleur atroce de mes blessures, j'allai jusqu'au bout. Une fois dans la rue, je me mis à courir de toutes mes forces restantes et manquai de tomber. Mais tout cela m'était bien égal ; j'étais libre, enfin libre !

Mais je devais encore revoir deux " amis ", si l'on peut dire, que je connaissais depuis pas mal de temps; le froid et la rue. Malgré cela, je préférais encore dormir dehors que de rester une minute de plus chez cet homme un peu fou à lier ! 

Je refis du porte à porte pour demander l'hospitalité mais vu mon piteux état, des personnes égoïste, voire avare, refusèrent toutes de me laisser entrer. Et j'entends encore une fois ces fameux prétextes ridicules : « Je n'ai pas de place », « il est trop tard »...

Cependant, il resta une toute petite maison, peinte en blanche avec des volets bleus. Je toquai trois petits coups, en pensant qu'il n'y ait plus d'espoir. Vont-ils m'accepter ? Je n'en suis pas sûre.


La porte s'ouvrit dans un grincement. Une jeune femme m'ouvrit et me dit ;

- Euuh... Bonjour... Qui es-tu ?

- Je m'appelle Carole, et je suis orpheline.... Ouvrez moi, laissez moi juste dormir une nuit ici, je vous en supplie ! Je n'en peux plus de dormir dehors, dans la rue, le froid... S'il vous plaît ! Je vous promets de faire tout ce que vous voudrez !

Elle me fixa longuement avant de répondre :

- Euuh... Attends une minute...

Et elle me claqua la porte au nez. Et voilà, mon dernier espoir était fichu en l'air. Je m'apprêtais à repartir mais j'entendis une conversation. Je collai l'oreille à la porte et je perçu la voix de la femme qui m'avait ouvert qui parlait avec une personne.

- Qui était-ce ? dit une voix que je ne connaissais pas.

- Personne, juste une SDF qui me supplie pour rentrer, reprit la jeune femme.

- Eh bien ? Qu'attends tu ? Fais-la entrer, enfin ! 

- Oui, mais, c'est que...

-Fais ce que je te dis ! reprit l'autre voix. Tu n'as pas honte ! Une SDF qui passe sa vie dans la rue !

- Oui, j'y vais.

Elle me rouvrit la porte :

- Tu peux entrer.

" Ouf ", pensais-je. " Sauvée. "

La maison était grande, et il y avait un grand feu dans la cheminée. J'aperçus un vieil homme, adossé dans son fauteuil, qui se leva en me voyant;

-Bonjour, jeune fille. Bienvenue ici. Viens, assieds-toi et raconte-moi ton histoire.

Assise sur la chaise qu'il m'avait indiquée, je lui racontai mes mésaventures.


Moi, Carole, jeune orpheline. [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant