Chapitre 22

62 3 0
                                    

- Carole ?

- Oui ?

Je reconnus la voix d'Éléonore.

- J'ai une bonne nouvelle à t'annoncer...

- Ah bon ? répondis-je, le sourire aux lèvres.

- Oui. Demain, tu sors de l'hôpital. Ta brûlure est guérie, et tu as l'air de bien t'en remettre.

- C'est... C'est vrai ??

- Oui ma belle. C'est vrai.

Des larmes me montèrent aux yeux.

- Mer... Merci...

- De rien ma puce. Et j'ai une autre surprise pour toi...

Elle partit avant de revenir, quelques minutes plus tard.

- Tiens. J'ai remarqué que tu l'aimais bien, celui-là...

Je pris l'objet qu'elle me tendit, et découvrit le CD du chanteur que j'avais vu l'autre jour. Celui qui chantait, avec des airs espagnols et dansants. Le plus bel anniversaire de ma vie.

- Merci... Merci beaucoup...

Elle me prit dans ses bras.

- Mais de rien. Je savais que ça allait te faire plaisir.

Elle me relâcha après de longues minutes.

- Quelqu'un t'a offert une guitare ?

Mes joues virèrent au rose vif.

- Euuh... Oui... Enfin... Non... En fait... Je ne sais pas...

- Comment ça ?

- Je l'ai trouvée sous mon lit.

- Ah. Tu n'es sûre qu'elle n'est pas à quelqu'un d'autre ?

Je lui montre le papier où était écrit mon nom.

- Mais... Tes parents ne sont pas là ? Ils ne sont pas venus ?

- Non. Ils sont décédés. Je suis orpheline.

- Raconte-moi tout.

Je lui raconta, en détail, toute ma vie. Depuis l'accident de mes parents au rêve que je faisais hier. Elle me prit dans ses bras.

- Vous êtes comme une deuxième Maman, à mes yeux.

Des larmes coulèrent de ses joues.

- Moi aussi, je te considère comme ma fille.

Elle caressa mes cheveux.

- Je ne veux pas vous quitter.

- Ne t'en fais pas... On se reverra, un jour ou l'autre. Je passerai te voir, à ton collège.

Je ne répondis pas. Je me mis à pleurer aussi. Je ne voulais pas partir. Je m'étais liée d'amitié avec elle. C'était comme ma deuxième mère.

Calame vint se frotter à mes genoux, comme pour me consoler. Je savais qu'il y avait toujours lui et Sophia, mais ce n'était pas pareil. Eux, je n'allais pas les laisser. Alors qu'Éléonore, j'allais la quitter.

Moi, Carole, jeune orpheline. [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant