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Ava

Jeudi 6 juillet 2023

Villa des Davis 16h16


2 mois après...

Séance de psy n°16

" Alors Ava, comment te sens-tu depuis mardi ?"

Ignorant sa question, son stylo tapent plus énergiquement son calepin, ses yeux me fixent depuis déjà quelques minutes, attendant une réponse, mensongère ou non.

Je suis dans l'incapacité de répondre. Rien n'a vraiment changé... Les flash-back reviennent dans n'importe quelle situation qui ressemble de près ou de loin à mon vécu.

Ma mère ne peut pas m'aider. Et mon père, lui, n'est plus là pour le faire...

Personne ne peut m'aider. Comme toujours.

Je suis seule... Seule face à mes tourments. Seule face à mon cauchemar. Seule...

Juste seule face à lui.

Retour au présent

Iris : Tu dors ?

Alors que je suis plongée dans mes pensées, la voix d'Iris me sort soudainement de ma rêverie. Mes pensées encore floue, j'essaye de retrouver mes repères. On est jeudi, et hier, pour ne pas sortir, j'ai prétexté avoir besoin de repos, dû au voyage.

Je ne voulais pas affronter cette triste réalité. Je ne pourrais plus jamais être avec quelqu'un. Encore moins avoir des sentiments.

Personne d'autre ne pourra t'avoir, on est d'accord ? Hein ?

Tu n'es qu'à moi. Rien qu'à moi.

Et si, quelqu'un ose t'approcher ou penser avoir une chance avec toi, je le tue.

Je voulais commencer ce nouveau départ d'une bonne manière, repartir à zéro, mais lui, même derrière les barreaux, il est un frein.

Je me sens dépassée, comme si je n'avais aucun contrôle sur ma vie, comme si je voyais ma vie défiler devant mes yeux tel un film, que je ne peux ni changer, ni arrêter. Comme si tout était en train de s'effondrer autour de moi.

Les souvenirs de ces quelques mois continuent de me hanter de jours en jours, continuant de m'affaiblir et de me détruire de l'intérieur.

Il a laissé sa trace dans ma vie. Une trace indélébile. Je lui en veux. Il a gâché ma vie. Il l'a détruit. Il m'a détruit.

Je me sens seule, terriblement seule, comme si un morceau de mon âme s'était détachée. Les souvenirs heureux que j'ai de lui me semblent tellement loin maintenant...

Les gens ne changent pas, ils ont toujours été comme ça. C'est juste que tu les regardais avec le coeur et non avec le cerveau.

Je m'efforce de supporter cette charge chaque jour, mais c'est dur... très dur. Trop dur...

Iris : Donc, je te disais que ce soir, il y a une fête, je ne sais pas si t'as prévu quelque chose, mais tu viens, hein.

Si quelqu'un te propose d'aller à une fête, de boire un vers, son numéro, tu dis non. Compris ? Tu es à moi. Et à personne d'autre.

Je n'appartiens à personne.

Moi : Je viendrai, promis.

Iris : Parfait, on se prépare ici.

Quelques heures après

En poussant la porte de la boîte à quelques kilomètres de chez moi, j'ai un moment d'hésitation. Je ne viens plus dans des lieux comme ça depuis...

Il m'interdisait d'y aller.

Tu n'iras pas compris ! T'as pas vu tous ces mecs !

Si il le faut, je t'enfermerai dans la cave, pour te dissuader.

J'avais fini par arrêter de demander, ou d'y penser tout simplement.

Après une courte inspiration, je pénètre dans la boîte à la suite d'Iris. Elle s'assoit au bar et salue le barman. Je m'empresse de faire de même.

Iris : Une vodka citron.

Moi : Pareille.

Il hoche la tête, et je soupire en levant mes yeux autour de moi, pour observer les lieux. Mon regard s'attarde sur un mec.

Iris : Qui est-ce que tu mates comme ça ?  *commençant à jeter des regards*

Moi : Euh.

Iris : J'avoue qu'il est pas mal.  *en fixant*

Le barman s'approche rapidement de nous, nos verres sur un plateau.

Barman : Pour mesdames.  *avec un grand sourire*

Moi : Merci.  *timidement*

Il me jette un regard, avant de s'en aller, pour servir d'autres clients.

Iris : Tu sais, tu devrais sortir plus souvent en boîte. Tu trouverais facilement un mec.  *en regardant le barman*

Moi : Pourquoi, tu le fixes comme ça ?

Iris : Ne fais-pas genre. Tu n'as pas vu comment il t'a regardé.  *en riant*

Moi : N'importe quoi.

Iris : Eh Ava, tu es une meuf géniale, n'en doutes jamais. Vraiment.  *en lui attrapant la main*

Moi : Merci. Toi aussi, tu es incroyable.

Iris : Je suis vraiment heureuse de t'avoir comme amie.

Moi: Moi aussi.  *en souriant*

Iris : Bon, on est pas venu ici pour rien faire. Aller viens, on va danser.  *en se levant*

Moi : J'arrive.  *en souriant*



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📸alittlereader99















𝒂 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒂𝒏𝒕- ᵇᵒᵒᵏOù les histoires vivent. Découvrez maintenant