Enzo
Jeudi 10 août 2023
Hangar à Los Angeles 6h14
"Oh, petite !"
Je m'arrêtais doucement à l'entente de sa voix. Était-ce à moi que l'on parlait ? Je me retournais. C'était un homme, une bouteille à la main. Il ne marchait pas droit, il manquait de tomber à plusieurs reprises. Je ne devais pas rester là. Je devais fuir.
Mes pas s'accéléraient malgré ma fatigue. Je voulais me reposer. Je voulais vivre.
Mon corps fut propulsé contre un mur. Je lâcha un cri face à la douleur. J'ouvris les yeux. L'homme était en face de moi, il me faisait peur.
Comme lui. Comme William. Ils avaient la même lueur malsaine dans les yeux.
"Pourquoi veux-tu partir ? J'ai besoin de toi !"
Il riait pendant que je sentais des larmes inondées mes joues. Je fermais mes yeux en laissant mes larmes s'échapper. Je ne voulais pas de ça. Je ne voulais plus de ça.
J'avais, avec les années, oublié le vrai sentiment de détresse. Celui où l'on hurlait à en perdre la voix, où l'on pleurait à ne plus pouvoir en respirer. Je ne criais plus, j'attendais. J'attendais qu'il finisse. J'attendais qu'il retire ses mains de mon corps. Sagement. Comme la petite fille que j'étais.
William me l'avait appris. Et un jour, il m'avait dit que je me débrouillais bien. C'était un compliment.
Retour au présent
Thomas : Pourquoi est-ce que tu veux une nouvelle arme Enzo ? *impatient*
Je veux juste faire cet achat avant de retourner en ville pour reprendre les recherches.
Thomas : William a semé le chaos avant de partir. Depuis, les flics sont aux aguets pour savoir où ils ont chopé les armes. Tu comprendras que même si on se connaît depuis tout petit, j'ai des limites.
Moi : Je ne vais pas faire comme lui si c'est ce que t'as besoin d'entendre. Je peux te payer le triple, si tu veux.
Thomas : Non, non, c'est bon. Je te dois bien plus qu'une arme.
Il la pose sur la table entre nous. Je ne perds pas une seule seconde pour la mettre à ma ceinture et me lève, prêt à partir.
Thomas : Enzo, je suis désolé pour elle, d'ailleurs. Je sais qu'elle comptait beaucoup pour toi.
J'hoche la tête, refusant de m'étendre sur le sujet. Je vais la retrouver.
Je rejoins ma bécane, le coeur lourd. Je fis encore une fois le tour de la ville à la recherche d'un quelconque indice, d'une quelconque idée où elle pouvait se trouver. Elle n'était pas en Russie. Le repaire était désert.
Le téléphone trouvé dans la chambre d'Ava s'allume soudainement comme un espoir. Je l'attrape rapidement avant de me garer sur le côté. Un numéro inconnu y est indiqué et malgré l'inquiétude, je répond, mettant le haut parleur, espérant presque voir s'affiche le visage de ma belle. J'attends, silencieux qu'on me parle en premier. Je reconnais immédiatement la voix de l'agresseur et une montée de rage monte dans ma poitrine.
William : Je te passe quelqu'un.
Ava : Enzo ? Enzo, tu vas bien ? *voix presque silencieuse*
Moi : Toi, dis-moi, est-ce que tu sais où tu es ?
Ava : Je... je ne sais pas.
Je ferme les paupière, le poing serré. J'ai l'impression de devenir complètement fou, de perdre tout le fil de la réalité.
Ava : Mais de toute manière, je ne peux rien te dire. Je ne peux rien te dire, mais ne t'inquiètes pas pour moi, je vais bien, d'accord. Tout va bien, Enzo.
Je ne réponds pas, écoutant seulement si je peux détecter un bruit derrière sa voix. Je ne vais pas abandonner, même sans aucun indice.
Ava : N'oublie pas que je vous aimes. Je vous aimerai pour toujours, quoi qu'il arrive.
Moi : Arrête, ne me dis pas adieu comme ça Ava, je viens te chercher d'accord. N'abandonne pas. Ne m'abandonne pas, mon ange.
William raccroche, me laissant hébété devant le téléphone. Je fourre le portable dans ma veste avant de me frotter le visage avec vigueur pour chasser mes larmes. Je me sens plus seul que jamais et rien ne pourra empêcher mon coeur de s'arracher en milliers de morceaux, ce dernier cherchant désespérément à retrouver Ava.
Hangar à Los Angeles 6h22
William : Je me demandais quand t'allais rappeler. *ton calme et froid*
Moi : Qu'est-ce que tu veux ?
William : Tu n'as rien qui m'intéresse. Je veux juste ma princesse. Je veux juste que tu saches ce que c'est d'être séparé de son âme soeur. Et si la mort de ton chauffeur t'as attristé, celle-ci... celle-ci tu ne t'en remettras jamais.
Je sens mon coeur se serrer. Je peux tout surmonter, mais la mort de mon ange est une douleur que je ne peux pas accepter.
William : Le grand Enzo n'a plus rien à dire. *arrogant*
Moi : Tu pourrais faire ce que tu veux de moi. Imagine ta réputation quand les gens sauront que tu as tué une femme innocente.
William : Tu crois que j'en ai quelques chose à foutre de ma réputation ? Cette femme, c'est la femme de ma vie. Elle m'a toujours aimé, mais... tu es arrivé... et tu l'as ensorcelé. Je vais la libérer de ce maléfice... elle ira au paradis... et j'irai la rejoindre... on s'aimera encore et encore...
Moi : A quoi ça te servira de faire ça ? Putain ! C'est pas en la tuant qu'elle t'aimera ! Tu n'y peux rien !
William : J'en ai rien à foutre. J'en ai rien à foutre putain ! Je veux juste qu'elle m'aime comme avant !
Et il raccroche, comme si de rien était. J'ai reçu quelques secondes plus tard un message. C'est une photo d'Ava, attachée à une chaise. Je me prépare à voir les indices, mais mon regard finit par dévier vers elle.
Elle a la tête baissée et ses vêtements sont en lambeaux. Je me force à arrêter ma contemplation pour enfin regarder l'environnement où elle se trouve. Je peux y voir une fenêtre en hauteur, comme si elle est dans un sous-sol, peut-être une cave. Je zoome sur celle-ci, mais je ne pus rien y voir. Je glisse alors mon doigt jusqu'à trouver le visage d'Ava.
Moi : Putain, mon ange.
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𝒂 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒂𝒏𝒕- ᵇᵒᵒᵏ
RomanceAva, dix-huit ans, doit quitter sa ville d'enfance pour emménager chez James Davis, le nouveau et riche fiancé de sa mère. Ava rencontre Enzo Miller, le meilleur ami de son demi-frère. Elle découvre qu'il cache à tous un monde de gang et de course...