𝒂 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒂𝒏𝒕- ᵇᵒᵒᵏ

N•4

Ava

Vendredi 7 juillet 2023

Villa des Davis 10h43

Je marche le long d'un lac au coeur d'un parc. Le spectacle est splendide, le soleil se lève doucement et sa douce lumière réchauffe mes bras. L'herbe, encore humide sous mes pieds nus, me caresse la peau. Le vent frais du matin fait virevolter ma chevelure brune. Je savoure le doux parfum de la nature -pour quelques minutes-.

Une voix s'élève.

 Je n'ai pas entendu le prénom, mais je suis sûre qu'il s'agit du mien. J'accélère l'allure, dans le sens inverse de la provenance du son. Ma jupe s'envole de temps à autre, sur le rythme de mes pas.

Je n'entends plus la voix, pourtant, je suis certaine qu'elle s'est rapprochée, qu'elle n'est pas loin. 

Je pris que cela ne soit pas lui.

Il m'interdit de sortir. Il me dit que c'est pour me protéger...

Mais...

Ne plus être en contact avec ses amies, ne plus pouvoir sortir, ne voir ses parents que tous les mois, rester dans cette maison, seule avec lui.

Et seulement, lui...

Est-ce normal ?

Je n'arrive plus à réfléchir depuis quelques temps.

J'ai l'impression qu'il met des choses dans ma nourriture.

J'ai peur enfaite.

Est-ce qu'il est normal ?

 Un homme se tient devant moi. Je m'arrête immédiatement.

C'est lui.

"Pourquoi t'es tu éloignées mon amour ?"

"Je voulais voir le lac de plus près."  *en chuchotant*

"Je t'avais dit de ne pas t'éloigner de moi. C'est dangereux."

"Il n'y a personne pourtant."  *en murmurant*

"Je t'ai dit oui pour sortir au parc, et c'est comme ça que tu me remercies ?"  *en criant*

"Tu ne me laisses jamais sortir !"  *en hurlant*

"Ferme ta gueule ! Je fais ce que je veux de toi !"  *en l'a prenant par le bras*

"Lâche moi !"  *en pleurant*

"Tu m'appartiens ! Tu as compris ! Tu es à moi ! A moi !"  *en serrant de plus en plus fort le bras*

"Non !  *en criant*

"Non ? Très bien. Je vois que j'ai été trop gentil avec toi. Tu vas voir ma belle, tu vas voir. Je vais te montrer ce que c'est d'être le méchant."  *en souriant*

J'ai peur.

Il me fait peur.

Retour au présent

Du revers de la main, j'essuie la sueur de mon front. Il règne une chaleur insupportable dans l'immense chambre. Même le système de ventilation n'en vient pas à bout.

Je me hisse sur la pointe des pieds, cherchant un endroit plus aéré. La salle à manger est déserte. Cependant, le déjeuner est encore posé sur la table. Je me dirige vers celle-ci, et m'assois tranquillement sur la veste de Joshua. Elle servira enfin à quelque chose. Elle traîne là, depuis sa soirée caritative.