180 DEGREES • CHRISTIAN PULISIC

80. Maxine

12/07/23
Milan, Italie

Christian – Elle est où Max ?

Le mec panique déjà... On vient à peine d'atterrir. On entre seulement dans l'aéroport, je ne me suis pas échappée sur le tarmac.

Maxine – Je suis là.

Chris s'arrête puis bouscule un peu tout le monde, son père et son agent compris, pour me rejoindre.

Maxine – Je panique. Tu paniques. Cette journée va mal finir. Alors s'il te plaît. Reste calme.

Je dis gentiment mais en serrant les dents. Si on se met à paniquer tous les deux, ça va tourner au fiasco, il faut que Chris reste concentré.

Christian – Dis moi que t'as de l'eau. J'ai soif.

Ok... Il panique vraiment beaucoup trop, je tiens une bouteille dans mes mains et il me tient le bras. Comment fait-il pour ne pas voir cette bouteille ? Je remonte doucement mon bras pour planter ma main devant ses yeux et il m'arrache la bouteille d'eau des mains.

Maxine – Calme toi...

Je dis doucement alors qu'il siffle l'entièreté de la bouteille.

Christian – T'as vu le monde en bas ? J'ai mis une casquette de merde. Ton short est trop court. Le mien va pas avec mon tee-shirt. J'ai l'impression de puer la transpiration.

Maxine – Ok stop. Si tu ne t'arrêtes pas je passe par la porte de derrière. Le seul truc vrai dans cette histoire c'est ta casquette, elle est vraiment horrible ça c'est vrai !

Mon ton ironique finit par le faire rire et il repose son front sur mon épaule. Je caresse du bout des ongles sa nuque.

Maxine – Ça va aller. Je te l'assure.

Christian – Reste près de moi, s'il te plait.

Maxine – D'accord...

J'embrasse son oreille du bout des lèvres et seulement là il se redresse. Il prend une profonde inspiration par le nez et hoche la tête.

Mark – Chris !

Son père nous interrompt juste quand il se penche pour m'embrasser. Chris marmonne un truc incompréhensible et m'embrasse quand même avant de se remettre en marche. Mais cette fois, il crochète deux de ses doigts aux miens.

Je laisse finalement Chris passer devant quand on doit franchir la barrière de journaliste. Il répond aux questions en avançant, il semble sûr de lui, à l'aise, souriant. Il se ressaisit enfin.

Je perds mon américain de vue dans la panique sur le trottoir devant l'aéroport. Un des gorilles du club me pousse dans une des voitures, suivi de mon beau-père. Où est Chris putain ? La portière se referme derrière Mark et la voiture démarre immédiatement.

Maxine – Et Chris ?

Mark – Chris est dans la voiture de devant.

Maxine – Tout seul ?

Mark – Il y a son agent.

Quelle angoisse putain.

A : Chris ❤︎︎
Pourquoi ils nous ont séparé ? Je vais péter un câble.

De : Chris ❤︎︎
Parce que tu vas au siège du club... Moi à la clinique passer les examens. Je te rejoins là-bas pour la signature.

Il savait que ça allait se passer comme ça ? Je suis sûre que oui, si j'avais su que j'allais devoir passer une bonne partie de la journée seule avec son père, je serais restée à Cobham. Et c'est pour ça qu'il ne m'a rien dit.