« Lorsqu'on dévoile une personne... on s'expose au risque d'être dévoilé à son tour »
| 19 septembre 1976 – Cours de Divination – 9h |
Dix-neuf jours que j'étais à Poudlard. Je commençais à trouver mon rythme. J'adorais les cours, ce qui rendait mes journées nettement plus simples à vivre. Les heures me semblaient courtes. Vraiment. Chaque enseignant maîtrisait sa spécialité à la perfection. C'était très agréable d'étudier dans ces conditions. Je progressais vite. Je n'avais pas beaucoup de retard sur les autres élèves au final. Je me démarquais nettement dans la pratique. J'avais des lacunes en théorie ; étant douée par nature dans la magie, j'étais parfois capable de réussir des exercices, sans pouvoir mettre de mots sur la méthode utilisée. Alors en fin de journée, je me rendais à la bibliothèque pour étudier. Je n'hésitais pas à discuter avec les professeurs pour m'aiguiller sur ce que je ne maitrisais pas encore.
La Défense Contre les Forces du Mal était bien sûr mon point fort. Il n'y a pas qu'en duel que je rayonnais, mais dans tous les aspects de ce cours. Maxwell était clairement heureux de m'avoir dans sa classe, et j'admets que je l'appréciais aussi. Il me permettait de découvrir des forces que je n'avais pas encore eu l'opportunité d'affronter.
En Sortilèges, mes capacités naturelles à maitriser la magie en écoeurait plus d'un. En métamorphose, j'avais encore du travail, mais je progressais bien sous les conseils avisés de McGonagall.
C'est en Potions que j'avais le plus de difficultés. Dans cette matière, mon instinct et la maitrise de la magie n'étaient d'aucune utilité. Il y avait tant d'ingrédients et de propriétés à retenir. Cet art complexe me captivait, car j'y voyais une formidable opportunité d'améliorer mon arsenal d'accessoires pour mes missions. Poudlard me permettait de me perfectionner, en tant que sorcière, mais aussi en tant que tueuse.
La Divination était un cours très divertissant. A défaut de m'intéresser, cette matière me permettait de travailler sur ma complicité avec les Maraudeurs, et de rire en faisant quelques farces. Car je méprisais toujours autant ces pratiques farfelues. La professeur Trelawney me faisait presque pitié dans sa tentative de nous apprendre à « interpréter les signes du destin ».
C'était absurde. J'étais persuadée que ces « signes » n'existaient que dans la tête de cette tarée de Trelawney. Elle avait bien tenté d'ouvrir le « troisième œil » de chacun d'entre nous de bien des façons depuis la rentrée, mais si elle voyait l'avenir si bien qu'elle le prétendait, elle aurait su que c'était perdu d'avance avec la majorité. Quand elle se lançait dans des prédictions de mort sur un ton grave en ouvrant ses grands yeux affolés derrières ses grosses lunettes rondes, c'était difficile de ne pas partir en fou rire.Le pire, c'est que j'étais l'un de ses sujets préférés. J'ignorais si c'est parce que j'étais nouvelle, et donc un moyen de mettre un peu d'inédit dans ses prédictions. En tout cas, elle disait toujours que je serai confrontée à un terrible obstacle et que, quel que soit mon choix pour le franchir, je traverserai d'innombrables épreuves avant de croiser la mort. Ridicule. Je méprisais cette femme qui ne débitait que des bêtises à longueur de journée sans savoir de quoi elle parlait. Si elle était vraiment voyante, elle saurait qu'aucun obstacle n'était suffisamment solide pour me barrer la route. Mon chemin était déjà choisi, et tracé. Je ne vivrai jamais de plus grandes et innombrables épreuves que celles déjà endurées au cours de mon enfance. Mon passé ne se résumait qu'à ça : épreuves. Rien ne pouvait être pire que l'enfer que j'avais traversé. Rien. Et enfin, la mort était une vieille connaissance, que je croisais souvent, sans jamais repartir avec elle. Si Trelawney pouvais réellement voir en moi... elle préfèrerait fermer les yeux.
Sirius et James s'associaient pour faire de véritables sketches improvisés, au dépends de leur professeur. Ils faisaient comme s'ils croyaient ses paroles, faisaient semblant de s'affoler, relancer la prédiction pour en savoir plus, avant de poser une vanne qui faisait exploser de rire les trois quart de la classe. Seule une minorité y croyait vraiment, et trouvait notre comportement dangereux et insultant. Nous étions des aveugles pour eux.
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L'amor ne prévient pas avant de frapper
FanfictionPrudence Jedusor. Un nom peu ordinaire n'est-ce pas ? Vous connaissez sûrement tout de mon père, Lord Voldemort, mais vous ne pouvez rien savoir de moi. Je suis une ombre insoupçonnée des Aurors, une légende pour les criminels nommée Tracker. Aucune...