« Mon petit accident avec la plante avait au moins eu l'avantage me rapprocher des Maraudeurs. Jusqu'à ce que je reçoive mon briefing pour ma mission spéciale des vacances de Noël »
| 30 novembre 1976 – Poudlard – Cours de DCFM - 17h |
Alors j'étais parvenue à me fondre dans la masse au fil des semaines, les gens s'étant habitués à la mystérieuse « nouvelle », voilà que je me retrouvais à nouveau sous le feu des projecteurs. Ma petite mésaventure avec la plante avait fait le tour du château. Le problème des internats, c'est comme avec les médias : le moindre évènement fait la une, et tout le monde en parle. Le pire, c'est que l'histoire se déformait au fur et à mesure qu'elle était racontée. Toujours pareil avec les ragots... je détestais ça. C'est comme si les gens n'avaient pas mieux à faire que de s'intéresser à la vie des autres. La leur était-elle trop ennuyeuse ? N'avaient-ils pas mieux à faire ? Sans rire. Beaucoup de Gryffondor prenaient de mes nouvelles, alors qu'on ne s'était jamais adressé la parole auparavant.
Remus savait que je n'aimais pas cette situation. Alors, quand d'autres élèves se montraient trop curieux, il trouvait les mots pour faire comprendre poliment que je souhaitais être tranquille. Avec les Serpentard, il jouait de son autorité de préfet pour les éloigner. Je ne savais pas si je devais le blâmer ou non de me couver ainsi. Je n'avais pas besoin de protection, et pourtant, son comportement était plaisant. Ainsi, je n'avais pas à me montrer froide et hautaine pour avoir la paix.
Je captais souvent des sourires en coin entre Sirius, James et Peter. Je les soupçonnais de se faire des films au sujet de Remus et moi. C'est vrai que nous avions été particulièrement proches depuis la pleine lune, mais c'était seulement de la complicité. Remus était une sorte de partenaire de jeu pour moi. Mon interlocuteur privilégié, sage et mature, qui ne m'importunait pas avec des bêtises de bas étage.
- Gagner contre un professeur et perdre sèchement contre une plante... franchement, vous me décevez, taquina Maxwell à la fin de son cours.Je levai un regard blasé sur le professeur pour sa piètre provocation. Il me souriait, le regard pétillant de bienveillance.
- Un léger moment d'inattention de ma part, dis-je avec amertume.
- Je suis content que mon assistante et adversaire se porte mieux.
- Je m'étonne que vous ne m'ayez pas défié aujourd'hui.
- La séance ne se prêtait pas au duel aujourd'hui, assura Maxwell.J'avais plutôt l'impression qu'il avait tenu à me ménager. C'était inutile pourtant. J'aurais pu le terrasser comme d'habitude.
- Votre prochaine défaite attendra, narguai-je.
Il eut un faible sourire, et me souhaita une bonne journée.
| 12 décembre 1976 – Salle commune des Gryffondor – 17h32 |J'arrivais bientôt au bout de la pile de devoirs offerte par les professeurs en prévision des vacances de Noël. Et s'il y a bien une chose que je n'avais pas envie de faire pendant mes congés, c'était travailler pour l'école. Les Maraudeurs étaient hallucinés que je prenne autant d'avance. Eux, ils en étaient encore aux devoirs pour le lendemain. Ils avaient fait d'un exercice de Divination une partie de jeu.
La professeur Trelawney nous avait demandé de choisir un objet, de le regarder attentivement, et d'essayer d'ouvrir notre troisième œil afin de prédire son usage ou son rôle. Dans le genre imparable, Sirius avait choisi une boite de Bombabouses, annonçant que les Serpentard en seraient victimes dans un avenir très proche. James avait choisi un vif d'or, devinant la victoire des Gryffondor au prochain match contre Serpentard. Il a toutefois ajouté entre parenthèses qu'il n'était pas nécessaire d'être devin pour prédire cet avenir-là. Peter avait opté pour une boite à flemme, que j'avais au début pris pour de simples bonbons. Mais apparemment, ça rend malade... là encore, pas besoin d'être voyant pour savoir à quoi allait être utilisé le contenu... Les Serpentard allaient déguster.
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L'amor ne prévient pas avant de frapper
FanficPrudence Jedusor. Un nom peu ordinaire n'est-ce pas ? Vous connaissez sûrement tout de mon père, Lord Voldemort, mais vous ne pouvez rien savoir de moi. Je suis une ombre insoupçonnée des Aurors, une légende pour les criminels nommée Tracker. Aucune...