chapitre 39: FACE À FACE

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Moulanie venait de terminer la routine matinale de ses jumelles après qu'elle se soit elle-même occupée de celle de son mari, dès l'aube.

Depuis qu'elle était mariée à Abasse, sa vie avait changé.

Elle se réveillait aux premières lueurs et préparait la prière ainsi que les affaires de son mari pour le bureau.

C'était devenu une habitude même après la naissance de ses jumelles.

Après le départ de son mari, elle avait préparé le bain ainsi que les affaires des petites avant que celles-ci ne se réveillent.

Toute sa journée fut rythmée au gré et besoins de ses filles alors elle était exténuée n'attendant qu'une chose, qu'elles se rendorment.

Finissant de donner les instructions à la cuisinière, elle termina de donner le sein à Fatma alors que sa sœur somnolait déjà.

Elle les mit toutes les deux dans le berceau avant de s’assoupir dans son lit.

Chose qu'elle faisait à chaque fois que les jumelles dormaient.

Son sommeil fut fort léger et elle commença à se retourner encore et encore en débitant des choses que personne ne pouvait entendre.

Elle semblait agitée et de son front perlait de la sueur alors que la clim était allumée dans la chambre.

Moulanie se réveilla d'un coup dans un énorme sursaut, appuyant sa main sur toute sa partie gauche avec une expression de douleur dont elle ne connaissait pas la provenance.

-ahhhh! S’écria t-elle en respirant difficilement alors que son cœur se serrait.

Elle eut une drôle de sensation, qu'elle ne pouvait expliquer mais connaissait très bien.

La connexion inexplicable entre jumelles qui dans certaines situations, ressentaient à peu près les mêmes choses même étant à des milliers de kilomètres.

Et c'est à ce moment là même que sa sœur venait de recevoir une balle, à l'endroit même où Moulanie appuyait douloureusement comme si elle ressentait la douleur de sa sœur alors qu'elle ignorait encore tout de ce qui se passait.

Tandis qu'Abasse tentait par tous les moyens de la joindre, son téléphone sonnait dans le salon depuis plus d'une demi heure.

Tante Fatma avait été la première à l'appeler et ne pouvant la joindre avait appelé son mari qui arrivait dans la maison au moment même où elle se levait déboussolée du lit.

Dès qu'elle vit l'expression du visage de ce dernier, elle comprit qu’il se passait quelque chose.

-tu es au courant ? Lui demanda t-il voyant lui aussi la mine de sa femme.

-au courant de quoi ? C'est ma sœur ?

-oui ! Elle vient de recevoir une balle dans une prise d'otages.

A COUTEAUX TIRÉS Où les histoires vivent. Découvrez maintenant