Chapitre I

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Johanna Castellanos
2008

- Johanna

Suspendue comme à mon habitude sur une barre, dans le coin de la cour, ma tête ainsi que mon torse étaient à l'envers, mes plis de flexion quant à elles, enroulées la barre de fer. Mes bras étaient légèrement relevés, profitant du peu de calme et de l'air frais qui frappé mon visage.

J'ouvris les yeux, trouvant face à moi Angèle. Une de mes camarades, ma seule grande amie dans cette vie merdique. Elle qui m'a consolée et pris sous son aile quand j'ai rejoins malgré moi cette bande répugnante, assoiffée de sang.

Ses grands yeux bleus sont si pures au soleil, et ses cheveux châtains tressés de chaque côté de sa tête, rendent son visage si doux, reflétant une jeune fille fragile, mais au fond, c'est la fille la plus forte que je connaisse. Je ne comprends toujours pas pourquoi elle reste ici, alors qu'elle mérite tellement mieux.

- Le chef veut te voir dans son bureau répond t'elle avec un petit sourire pour me rassurer, laissant apparaître ses jolies dents du bonheur.

- il a qu'à appeler quelqu'un d'autre, je suis pas la seule à travailler pour lui dans son association criminelle de merde. J'aimerais détruire sa minable vie, comme il a détruit la mienne.

- Ne recommence pas s'il te plaît, on en a déjà parlé. Tâche de faire correctement ton travail si tu veux sortir de ce merdier Dit-elle en me frottant le dos toujours penché à l'envers

Je descends de la barre, laissant enfin mon sang circuler. Je hoche la tête et l'embrasse sur la joue avant de retourner mes talons.

Je me dirige vers une porte de la cour, amenant dans des couloirs et des salles différentes. Je traverse un long couloir lugubre, me donnant la chair de poule chaque fois que je marche à travers celui-ci.

Je pose mon pied quand j'arrive face à cette grande porte blindée en argent. La seule qui se démarque des autres. Je me décide enfin de toquer à la porte et de la pousser avant de rentrer dans la pièce.

Au moment où je me tourne pour la fermer, une fléchette se plante près de moi, ne manquant pas de me frôler, laissant mes yeux s'écarquiller sous la lancée de l'objet pointu

- Si tu voulais me tuer, tu n'avais qu'à braquer ton flingue sur moi, ça serait plus simple et beaucoup plus rapide dis-je agacée d'être ici

- Ah Johanna

Ses cheveux noir cramés coiffés en arrière, laissant deux mèches tombaient sur son visage et son corps si musclé, que j'ai l'impression que sa chemise va exploser, donnent un côté charismatique et élégante au personnage.

Il s'avance vers moi avec une de ses mains dans ses poches, levant un de ses bras vers mon visage et soulève mon menton face à lui

- N'oublie pas que sans mon association criminelle de merde, tu n'es rien, et tu ne serais plus de ce monde à l'heure actuelle. Dit-il me lâchant vulgairement.

Comment a-t-il pu m'entendre ? Ce type a des oreilles partout, il faut que je me méfie la prochaine fois.

- J'ai une mission pour toi Dit-il se retournant de moi

- Puisse-que tu m'as entendue précédemment dans la cour, tu connais déjà ma répon-

Je n'ai eu le temps de finir ma phrase, qu'il me prend grossièrement le col de mon t-shirt vers lui, collant nos corps ensemble, sa jambe frottant légèrement mon intimité, laissant apparaître sur mon visage une expression de dégoût.

Mon visage ce décomposa face à son geste, ce qu'il remarqua, laissant un sourire narquois sur son visage avant de le rapprocher du miens. Je pouvais sentir son haleine mélangée à la cigarette et à l'alcool, ce qui me fait tourner la tête pour laisser une distance entre nous.

- Je te conseille de fermer ta petite gueule, si tu veux pas que j'explose ta cervelle comme ton maudit père Dit-il en fronçant les sourcils, l'air amusé de ce qu'il vient de me dire, me piquant droit dans la poitrine.

Je serra mes poings si forts, que le bout de mes doigts devenaient blancs. J'essayai tant bien que mal de me calmer, je ne voulais pas tout gâcher et décevoir mon père.

Je tourna finalement ma tête vers lui, ne le quittant pas des yeux, essayant de ne pas montrer le fait qu'il m'ai déstabilisé.

- Je t'écoute répond ai-je à contrecœur.

Il me lâcha enfin, et s'éloigna de moi pour se rassoir sur son fauteuil en cuir, croisant ses mains entres elles

- Je veux que tu protèges quelqu'un, qui m'est chère à mes yeux. Dit-il en me regardant droit dans les yeux

- Et qui dois-je protéger ? dis-je en croisant mes bras contre ma poitrine

- Tom Kaulitz

❝𝐒𝐢 𝐭𝐮 𝐬𝐚𝐯𝐚𝐢𝐬❞ Tom Kaulitz Où les histoires vivent. Découvrez maintenant