Chapitre XIV

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2008 ~ Larry

Trois semaines que Johanna s'est enfuie de la bâtisse, je savais qu'elle ne supportait pas cet endroit, mais d'avoir eu le cran de le faire, je ne l'aurais pas cru.

J'ai été son premier confidant quelques jours avant qu'elle ne prenne cette décision. Elle a mit du temps avant de me faire confiance, autant dire que j'en ai pris la grosse tête.

Depuis ses dernières nouvelles, elle réside dans un appartement chez un ami, de ce qu'elle m'a dit du moins.

Je ne sais pas qui est l'individu qu'elle côtoie, elle ne m'a pas dit son prénom pour le protéger, on prend déjà des risques à rester en contact, alors si le prénom de cette personne glisse sous le nez du chef, nos entrailles seront magnifiquement exposés dans un musé.

Pour le moment, je fais comme si de rien n'était, je fais mes services comme à mon habitude et fait ce qu'on me dit de faire.

Je finis le passage de l'aspirateur dans ma SUV et en sortant la tête de la portière, je vois la silhouette bien dessinée d'une femme qui se tient parfaitement droite sous l'un des porches d'un garage, les bras derrière son dos.

Je n'ai pas eu le temps de voir correctement les traits du visage de la femme, mais à ça façon de tourner aussi vite les talons et ses jambes élancés quand elle marche, je reconnais directement Nathalie.

Mais bordel, qu'est-ce qu'elle me veut ?

Depuis ces derniers jours, je me sens suivi et observé par cette sangsue, n'importe où je vais, elle est là, pas loin à contempler mes moindres faits et gestes.

J'espère qu'elle ne me soupçonne pas d'être l'un des traîtres, sinon je ne reverrai plus la lumière du jour, et Dieu sait pour qui je me bat à rester en vie.

Marie, la femme de ma vie.

Je me suis promis que le jour où je partirai d'ici vivant avec mes quatre membres intacts, je l'a demanderai en mariage, je veux qu'elle soit ma reine, et la mère de mes futurs enfants.

Je pourrais mourrir pour vivre ce moment même un court instant, je veux la prendre dans mes bras et la regarder dans les yeux pour lui dire "Tout est fini". Je rêve de ce moment depuis si longtemps.

Ma main commence légèrement à trembler et serre l'éponge égorgée d'eau qui coule le long du siège passager. Une larme dévale ma joue que j'essuie à l'aide de mon bras aussi vite qu'elle ne s'écoule.

Ma tête commence à tourner et ma vision devient flou à force de trop penser, j'écarquillai les yeux quand une idée me traverse l'esprit.

Je reste paralysé quelques secondes, en me demandant si c'est une bonne idée, j'essaie de peser le pour et le contre en fouillant la boîte à gant de la voiture.

Je trouve le petit objet noir et l'inspecte attentivement entre mes doigts. Je le glisse sous la manche de ma chemise et m'éloigne le plus rapidement possible pour regarder à travers les barreaux de la cour, les chiens d'Arman, tous autant occupés à faire de la corde à sauter ou à se balancer sur des barres aussi haut qu'eux.

En roulant des yeux, je croise le gabarit de Nathalie de dos, observant ces moins que rien. Je ne perd pas de temps et rentre dans le bâtiment en m'enfonçant dans les couloirs lugubres pour y trouver la double porte qui mène à l'extérieur.

Ils sont plus d'une trentaine, et elle est là, en face de moi, toujours les mains derrière son dos, à observer ce vaste espace entre elles et les chiens de garde.

Je m'apprêtais à faire un pas de plus quand je me torturer l'esprit avec de tonnes de questions. Est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Et si je me plantais depuis le début ? Et si ma haine aller m'envoyer droit aux enfers ?

Et puis bon, je n'ai plus rien à perdre, ils m'ont déjà enlevé la vie, mon sourire, s'est effacé y a bien longtemps maintenant.

Je m'approche d'elle en passant ma main dans mes cheveux et m'abaisse derrière elle à son niveau pour lui chuchoter à l'oreille.

— Retrouve moi au bar, je me ferais un plaisir de m'occuper de ton cas.

Un sourire narquois se dessine sur mon visage et me détache d'elle et de son parfum à la cerise pour me rendre à l'endroit où je l'ai invitée à me rejoindre.

Elle tourne sa tête vers ma direction et me suis de très près en accélérant le pas pour se mettre à mon niveau.

Des perles de sueur se mettent à briller sur mon front que j'essuie avec mon avant-bras. J'entends les aiguilles de ses talons claqués contre le carrelage blanc et l'a voit au coin de l'œil se rapprocher de moi.

Nous voilà tous deux, côte à côte en rôdant les couloirs à la recherche d'un endroit calme et discret. En voyant la porte de la pièce, je la tire par le bras et la fait rentrer à l'intérieur et la plaque contre l'un des murs de la salle.

Elle émet un gémissement de surprise face au contact du mur contre son dos et lève sa tête vers la mienne, qui elle, se plonge dans son cou pendant que je coince son entrejambe avec mon genou.

Son corps frémit face aux traînées de baisers que je laisse sur sa douce peau, sa respiration devient saccadée et sa tête se penche sur le côté pour me laisser libre à son cou.

— Bordel.. Qu'es-ce que tu fais ?

La seule phrase qui sort de sa bouche depuis un moment, je mord le lobe de son oreille avant de lui chuchoter à mon tour

— Tu aimes ça ? Je sais que je te plais.

Je lève son menton à l'aide de ma main et rentre directement ma langue dans sa bouche.

Sa langue rentre en contact avec la mienne et se mettent a cogner et à danser entre elles.

Je me sens terriblement mal face à ce que je fais, mais c'est uniquement pour Marie que je le fais, pour nous, alors je l'imagine à la place de Nathalie, même si j'ai qu'une envie, c'est de vomir.

Mes mains deviennent baladeuses sur son corps, je glisse ma main sur son ventre, et au moment où le bout de mes doigts viennent en dessous de son soutif, j'échappe le petit micro dans sa poche de veste bordeaux.

Je me retire d'elle brusquement sous son regard ébranlé, je lui fais un clin d'œil et sort à toute vitesse de cette pièce qui m'était insupportable jusqu'à maintenant, la laissant plantée là, complètement essoufflée.

Je m'essuie la bouche, dégoûté du goût qui reste imprimé sur mes lèvres et ma langue.

Le seul bruit qui retentit autour de moi, c'est mon jean qui se frotte à chaque pas que je fais pour rejoindre ma chambre, malgré moi, je ne peut m'empêcher de sourire satisfait de mon coup.

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J'ai pas posté depuis un moment moi mdrrr.
Pour ce chapitre, j'ai décidé de faire le point de vue de Larry, pour connaître un peu plus le personnage. Bisou 🥰

❝𝐒𝐢 𝐭𝐮 𝐬𝐚𝐯𝐚𝐢𝐬❞ Tom Kaulitz Où les histoires vivent. Découvrez maintenant