2008 ~ 3h28
J'ai finalement détourné le regard sur mon plafond, ne trouvant pas le sommeil et en utilisant mon téléphone toutes les dix minutes, la fatigue ne s'est jamais manifestée.
Les heures paraissent si courtes, je me vois encore avec ma tasse de lait chaud entre les mains en regardant mon émission préférée à la télévision.
Je me lève du lit désespérée et enfile l'un des gilets du dreadeux, en boule sur mon bureau qu'il a laissé hier matin.
Je me dirige vers le balcon de la pièce et jette un coup d'œil à la commode en bois, prête à s'effondrer à tout moment.
Il me reste de quoi faire un joint dans un des tiroirs, mais est-ce que ça en vaut la peine ? Depuis que je suis ici j'ai limité ma consommation, enfin, on m'a forcé.
Je l'ai fait pour Angèle, elle ne supportait pas le fait que je fumais ces merdes comme elle le disait. Bon, en soit, c'est du a ma volonté, non ?
Ce n'est qu'un joint, juste un seul
Je prends le sac en plastique et ouvre la porte coulissante qui ne manque pas d'émettre un doux grincement comme j'aime.
Je m'affale sur une des chaises en paille et ouvre le sac, qu'elle fût ma grande surprise quand je découvre un bédo déjà fait et entamé.
Je fronce les sourcils et fini par lancer la poche sur la table basse. Il ne me reste plus qu'à m'enfoncer sur la brouette et fermer les yeux, respirer l'air frais qui chatouille mon nez.
Je me demande ce que fait Angèle à cette heure-ci. Je n'ai toujours pas eu de nouvelles d'elle depuis qu'elle est partie, ça fait seulement trois jours, mais je vois ça comme une éternité.
J'espère qu'elle a retrouvé son fils, un logement et de bonnes conditions pour commencer une nouvelle vie.
Moi de mon côté, c'est pas la grande folie.
Vivre dans ce dépotoir me déprime de jours en jours, je ne peux pas faire de simple courses sans me cacher des regards qui pourraient me trahir, ni d'aller travailler comme les autres et gagner moi même mon salaire.
Je reste cloîtrée vingt quatre heures sur vingt quatre dans ce petit appartement. J'aimerais parler de ça à Tom, je vais devenir folle si je reste un mois encore dans cette boîte de conserve.
Et lui, qu'est-ce qu'il fait ?
Il est très vague quand je lui pose des questions sur ses occupations, c'est à me dire si il ne me cache pas quelque chose.
Au final, je sais pas grand chose de lui, mais lui non plus.
On est comme des amants, qui se cherche uniquement quand l'autre en a besoin.
J'aime malgré moi cette relation, il est doux et intentionné avec moi. Je me vide facilement à ses côtés, il m'aide à penser à autre chose quand ça ne va pas.
Qu'elle ironie de me dire qu'on a échangé nos rôles. J'étais celle qui devait garder un œil sur lui et le protéger de toutes menaces. Aujourd'hui, c'est lui qui me protège et veille sur moi.
A cette pensée, je me mets à sourire. Avoir Tom dans ma vie est un bonheur absolument.
Je sors de ma rêverie quand mon téléphone se met à sonner.
Je jette un coup d'œil derrière moi et le voit sur le lit en bazar, la lumière de l'écran illumine la pièce déjà peu éclairé.
— C'est pas vrai..
Je me lève en soufflant du nez et me penche au dessus de l'appareil pour y découvrir le prénom de Larry affiché.
— Allo ? Dis-je en faisant les cent pas, ne sachant pas quoi faire de mon corps.
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❝𝐒𝐢 𝐭𝐮 𝐬𝐚𝐯𝐚𝐢𝐬❞ Tom Kaulitz
FanfictionMa vie a été chamboulée, cette nuit du treize septembre 2007. Si j'aurais su que je serai contrainte de rejoindre cette maudite mafia ce soir là, je ne serais jamais allé dans les rues de Hambourg. Une rencontre des plus étonnantes va changer la fa...