Chapitre 8

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LIV

Je serre au client son cappuccino, aujourd'hui, j'aide Alix avec le café. Après avoir passé une semaine sans moi, elle a enfin compris qu'elle avait besoin d'aide. A partir de maintenant, je suis officiellement son associé ! Je n'aurais pas pu rêver mieux, écrire un roman et travailler au même endroit que mon amie. Maintenant que j'ai mon mot à dire dans ce café, la première chose que j'ai en tête est de refaire la décoration. Sérieusement, Alix n'est pas faite pour ce genre de choses. J'ai également quelques idées en tête pour attirer plus de monde  et faire de ce café le plus célèbre de la ville.

—  Comment va mon associé ? me demande-t-elle alors que je dépose les anciennes commandes sur le comptoir.

Alix me passe son téléphone et me montre les articles publiés sur Sawyer et moi. Les articles qui traînent sur nous font vriller la toile et tout le monde est curieux de savoir ce qu'il va nous arriver. D'après la maison d'édition, la vente de mes livres a doublé grâce aux articles.

—  Qu'est-ce que vous allez faire pour ça ?

—  Rien, nous allons juste laisser les gens oublier cette histoire. D'après ce que j'ai compris, il va rester en pause pendant un long moment et lorsqu'il reviendra, les gens auront tout oublié.

— Et moi j'ai aussi compris qu'il est revenu.

Je soupire, je ne peux rien lui cacher. Alix finira par apprendre un jour ou l'autre qu'il est là, elle risquerait de le croiser.

—  Ouais... On s'est même retrouvés dans le même vol, le pire dans tout ça, c'est que nous étions à côté.

—  Putain...

—  Tu peux le dire.

Elle attrape les tasses sales de mon plateau et me donne de nouvelles commandes.

—  Ton père a raison, dit-elle.

Je fronce les sourcils et elle me montre les conversations qu'elle a avec mon père. Je lève les yeux au ciel, j'ai oublié à quel point mon père et elle s'entendait bien. Alix est le genre de personne qui sait comment se faire apprécier dès le début.

—  Faites l'amour, pas la guerre, dit-elle.

—  C'est ça.

J'attrape mon plateau et distribue les commandes aux clients, la porte du café s'ouvre et mon corps se fige quand je vois de qui il s'agit.

Putain, qu'est-ce qu'il fou là ?

Je prends une grande inspiration et m'avance vers lui, je le regarde prendre place sur son siège et attraper la carte. Je sais déjà ce qu'il va prendre, je m'en souviens, je n'ai rien oublié.

—  Qu'est-ce que je peux te servir ? lui demandais-je.

—  Tu travaille ici ?

—  Qu'est-ce que je peux te servir ? répétais-je.

Il soupire.

—  Un grand cappuccino aux noisettes et...

Avec beaucoup de crème.

—  Avec beaucoup de crème, termine-t-il.

—  Ça arrive dans cinq minutes.

Je donne ma note à Alix, elle se pince les lèvres pour ne pas rire.

—  T'es vraiment qu'une sale garce putain !

—  Faites l'amour, pas la guerre.

Je lui lance un regard d'assassin.

How It End Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant