ELIKYA: l'avoir détester au point de l'aimer

Chapitre 16

ELIKYA 

On est vendredi et c'est enfin les vacances de Noël, je sors du lycée toute seule car Divine n'est pas venue en cours, Selma est avec Omar, Fatou est déjà partie en voyage et Hasna est malade, ce qui fait que je me retrouve à faire le chemin du retour seule. 

Et je ne vais pas mentir que finir à 18h, un vendredi soir, en hiver et en plus de ça, il fait noir, n'assure en rien que je peux être en sécurité. 

Je me dépêche d'arriver vite à l'arrêta de bus qui est déserté vu que j'ai ratée le premier bus dès la sortie des cours. 

Je m'assis sur le banc, les écouteurs aux oreilles, je regarde dans le vide, j'aime bien l'hiver, j'aime bien le fait qu'on cherche à se réchauffer, je voudrais trop voir de la neige tomber mais Divine n'a fait que de me dire que la dernière fois qu'il eu de la neige, c'était il y a 2 ans donc que je n'attend pas à voir de la neige cette année. 

Trop concentrée sur mes pensées, je n'ai même pas remarquée qu'il y avait quelqu'un assis à coté de moi. 

Une petite vieille dame était assis à coté de moi, même pas 5 min après que un visage familier apparait sur mon champ de vison, il regarde devant et se tourne vers moi, dès qu'il remarque que je le regarde, il recule se cachant derrière le panneau de pub. 

Bon, la personne doit sûrement être gênée vu que nos regard se sont croisés, je reporte mon regard devant moi et replonge dans mes pensées quand tout à coup, je vois des personnes entrain de courir de gauche à droite, j'enlève mes écouteurs et j'entends des coup de feu retentirent de loin comme de près. 

Je me tourne vers la dame assise à coté de moi et elle semble tellement apeurée, les coup de feu se font de plus en plus fort, personne ne fait gaffe à nous, nous somme comme seule au monde. 

Et c'est à cet instant là que j'ai compris que aucun bus ne viendra nous chercher. Petit à petit, je revois ses hommes cagoulés, pointant leurs armes sur moi, m'ordonnant de me coucher à terre afin de assouvir à leur besoin, je revois ses mêmes hommes me frapper, m'insulter, m'humilier et m'utiliser comme un objet sexuel. 

Je n'avais que 12 ans, quand tout ceci c'est produit. 

Une simple fille venant tout juste de devenir orpheline quittant les ravages de son pays, c'est ce que j'étais y'a 4 ans et je le suis toujours. 

Un cris me fis sortir de mes pensées, je dirigea mon regard devant et vis Ismaël, une arme dans la main droite se dirigeant vers moi. 

Les différentes paroles et images au parc me revinrent et un dégout profond, et amer s'installa à l'intérieur de moi. 

Il se plaça en face de moi et commença à m'observer tandis que moi, je le dévisageai du mieux que je pouvais. 

- Arrête de me regarder comme ça, dit-il d'une voix froide. 

Je ne répondis absolument pas, il mérite pas que je gaspille ma salive pour lui. 

- J't'ai dis d'arrêter de me regarder comme ça sinon- 

- Sinon quoi, tu vas me violer, lui demandais-je en le défiant du regard avec la voix, la plus froide que j'ai pu faire de ma vie. 

- J'suis pas ton pote Elikya, dit-il en bougeant son arme vers moi. 

- J't'ai posée une question nan, réponds, lui dis-je droit dans les yeux.