Chapitre 27 : Sens En Eveil

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Mes paupières s'ouvrent lentement, la confusion m'envahissant alors que je réalise que je suis allongé dans le bureau de ma tante. Mon esprit est encore embrumé par le choc de ce qui vient de se passer. Des images fugaces de Sofiane s'enfuyant de la pièce dansent devant mes yeux. Je tente de rassembler mes pensées, de comprendre ce qui s'est passé en mon absence.

Chaque respiration semble exiger un effort surhumain, chaque léger déplacement est une bataille remportée contre la faiblesse qui m'enveloppe. La douleur émanant de mon dos, là où le poison a pénétré, s'insinue dans chaque mouvement que j'entreprends.

Les battements de mon cœur résonnent dans mes oreilles, rythmant cette lutte désespérée pour ne pas succomber à l'épuisement qui me submerge. Les doutes m'assaillent, et je me surprends à penser que peut-être j'aurais dû rester à l'hôpital, à laisser les professionnels prendre en charge ma santé défaillante. Mes jambes gisent immobiles, comme si le poison avait étendu sa sinistre emprise sur tout mon corps.

Finalement, après un effort herculéen, je parviens à m'asseoir en m'appuyant contre le bureau de ma tante. Chaque petit mouvement est une victoire, chaque réajustement de ma position est une épreuve à surmonter. La douleur dans mon dos me rappelle sans cesse la présence insidieuse du poison, mais je refuse de me laisser abattre. Mon souffle est court, saccadé, mais je persiste dans ma tentative de reprendre le contrôle sur mon corps affaibli.

Mes mains se lèvent lentement pour soutenir mon visage, essayant de soulager la lourdeur qui pèse sur ma tête. C'est alors que mes yeux se posent sur l'enveloppe blanche déposée par Sofiane. Mon regard se fixe sur elle, une tension électrique parcourant mes doigts alors que je saisis l'enveloppe.

Avec précaution, je l'ouvre, dévoilant une feuille blanche soigneusement pliée à l'intérieur. Une étrange et délicate fragrance de parfum s'en échappe, m'enveloppant dans un voile de perplexité. Mon regard se fixe sur la feuille, cherchant désespérément des indices dans les lignes vides, comme si les mots eux-mêmes se cachaient entre les plis du papier. Mon esprit tourbillonne, essayant de démêler le mystère de cette étrange correspondance.

— Mais qu'est-ce que c'est que ce bazar... pensais-je à haute voix.

Je murmure à moi-même, la voix empreinte d'incrédulité, comme si cela pouvait rendre la situation plus tangible. Les questions se multiplient dans ma tête, tout comme les suppositions quant à la signification de ce message énigmatique. Que cherchait à me dire Sofiane en laissant derrière lui cette feuille blanche et parfumée ? Mon cœur bat la chamade, mélangeant l'intrigue à l'inquiétude, alors que je reste là, à tenter de décoder un message qui refuse obstinément de se révéler.

La lettre était visiblement destinée à ma tante, mais qui en est l'expéditeur ? Sofiane n'est-il qu'un simple messager, ou est-ce lui le mystérieux auteur de ce message énigmatique ? L'absence d'expéditeur au dos de l'enveloppe ajoute une couche supplémentaire à l'énigme qui m'entoure, faisant naître un tourbillon de questions dans mon esprit déjà confus. Mes doigts effleurent le papier blanc, comme si le toucher pourrait me révéler des réponses cachées entre les plis.

Je me surprends presque à me sentir dans la peau d'Hercule Poirot, cherchant des indices dans cette énigme insoluble. Mon esprit tourne en rond, cherchant désespérément à démêler les fils de ce mystère, à trouver la vérité cachée derrière ces lignes blanches. Le parfum étrange ajoute à la perplexité, comme si chaque détail était minutieusement orchestré pour me maintenir dans le flou le plus total. Pourtant, une chose est certaine : il y a quelque chose de bien plus profond et complexe derrière cette lettre que je ne peux le comprendre pour le moment.

Il est impératif que je parle de cette lettre à ma tante. Les réponses que je cherche pourraient se trouver auprès d'elle, et peut-être qu'elle pourra éclairer ce mystère qui plane. Malgré ma faiblesse et ma douleur persistante, je me résous à quitter le bureau, déterminé à obtenir des réponses.

L'enveloppe demeurant muette, sans la moindre indication, mon front se plisse de perplexité tandis que je range la lettre dans ma poche. Mes muscles semblent enfin coopérer, me permettant de me lever avec précaution.

Alors que je m'apprête à quitter le bureau, un étrange sentiment de vulnérabilité m'envahit. Sofiane a agi étrangement, et cette réalisation s'accroche à mon esprit, me poussant à remettre en question chaque détail de notre rencontre. Une idée insidieuse se développe dans mon crâne. Et si... Et si Sofiane était responsable de mon empoisonnement ? Cela paraît absurde. Ou pas. Les pièces du puzzle se rassemblent dans mon esprit, formant une image troublante. Il a agi tellement bizarrement en ma présence, comme s'il savait ce que j'étais entrain d'endurer. Comme s'il savait que j'étais vulnérable à cet instant.

Mon rythme cardiaque s'accélère à mesure que cette idée prend de l'ampleur. Mes pensées se mêlent à mes sensations physiques, créant une tension palpable dans mon corps. La douleur dans mon dos devient presque une affirmation de mes soupçons grandissants. Pourtant, je chasse ces pensées sombres, essayant de garder un esprit ouvert et rationnel. Tout cela pourrait être une simple coïncidence, une interprétation erronée de ma part. Cependant, l'ombre du doute plane, et je me trouve à la croisée des chemins entre la confiance et la méfiance.Haut du formulaire

Mes pas sont d'abord hésitants, comme si chaque mouvement était une nouvelle épreuve à surmonter. Cependant, je me force à prendre de l'élan, me mettant en mouvement avec précaution. Chaque pas est calculé, chaque mouvement est contrôlé, dans le but de ne pas aggraver ma condition déjà précaire.

L'immeuble résonne des bruits de travaux, une toile de fond chaotique. J'entreprends de chercher Sofiane parmi les corridors encombrés, mais il est introuvable. Mon souffle s'accélère à mesure que je me heurte à des portes closes et à des couloirs vides. L'incertitude grandit en moi, alimentant mon désir de réponses.

Les pensées tourbillonnent dans mon esprit tandis que je traverse le hall de l'immeuble. Les regards des passants me traversent comme des éclats de lumière, mais je les ignore, trop absorbé par mes propres préoccupations.

Juste au moment où j'allais appeler un taxi pour me rendre chez ma tante et démêler ce mystère, mon téléphone sonne dans ma poche. C'est Juliano.

Juste au moment où j'allais appeler un taxi pour me rendre chez ma tante et démêler ce mystère, mon téléphone sonne dans ma poche. Mon pouls s'accélère légèrement en voyant le nom affiché sur l'écran : Juliano. Mon cœur se serre d'anticipation et d'appréhension, me laissant suspendu entre la nécessité de découvrir la vérité et le désir d'entendre la voix de l'homme que j'aime. Mes doigts hésitent un instant avant que je ne décroche, pressant le téléphone contre mon oreille.

— Allô ? dis-je d'une voix que j'essaie de rendre aussi normale que possible, malgré le chaos qui règne dans ma tête.

— Kalel, c'est Juliano. Écoute, il faut que tu viennes me retrouver tout de suite.

Le ton d'urgence dans sa voix accentue mon propre sentiment d'inquiétude. Je me mords la lèvre, luttant pour garder mon calme tout en me demandant ce qui pourrait bien pousser Juliano à me demander de le rejoindre de manière aussi pressante.

— Qu'est-ce qui se passe, Juliano ? demandé-je, mes pensées en ébullition.

— Je ne peux pas t'en parler au téléphone, c'est important, insiste-t-il. Rejoins-moi à l'appart, s'il te plaît.

Je pèse le pour et le contre, sentant le poids des événements s'accumuler autour de moi. D'un côté, il y a la mystérieuse lettre de Sofiane et la nécessité de démêler les fils du mystère qui m'entoure. De l'autre, il y a l'urgence dans la voix de Juliano, la possibilité que quelque chose de grave soit arrivé.

— D'accord, j'arrive, finis-je par répondre, mon cœur battant la chamade alors que je prends ma décision.

La ligne se coupe, me laissant suspendu entre deux chemins incertains. Mon téléphone glisse lentement de ma main et je me retrouve plongé dans un tourbillon de doutes, me demandant si j'ai fait le bon choix en répondant à l'appel de Juliano.

Ma vie est un bazar sans fin...

[Terminée] The Love Song : New York FeverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant