Vendredi. La journée s'étend devant moi, brumeuse et incertaine. Mon doigt hésite avant d'appuyer sur les touches du téléphone pour composer le numéro de ma tante. Pas de réponse. Une pointe d'anxiété grandit en moi. Je me tourne alors vers le téléphone fixe de sa maison et compose le numéro familier. Le silence me répond une fois de plus, comme un écho de mes inquiétudes grandissantes.
Dans un geste presque automatique, je compose le numéro de Cassie. Les battements de mon cœur s'accélèrent, créant un écho dans ma poitrine, alors que j'attends avec une anticipation anxieuse que quelqu'un décroche.
Après quelques sonneries, une voix familière et tremblante résonne à travers le combiné, comme un frisson qui se propage dans l'air. Chacun de ses mots porte la tension d'une situation qui ne peut être que sérieuse.
Je sens une bouffée d'appréhension monter en moi alors que j'entends sa voix, et je tente de la calmer en inspirant profondément. Mes doigts serrent légèrement le téléphone, comme pour me raccrocher à cette connexion virtuelle avec Cassie.
— Allo ? dis-je enfin, ma propre voix sonnant plus calme que ce que je ressens à l'intérieur.
— Kalel ? C'est toi ? s'exclame Cassie d'une voix tremblante, emplie de surprise et de soulagement.
— Oui, c'est moi, dis-je, l'inquiétude teintant mes paroles.
Un léger sanglot traversa la ligne, suivie d'une respiration irrégulière. J'eus l'impression de ressentir chaque émotion à travers le combiné, comme si la distance n'effaçait en rien la réalité de la situation.
— Ce n'est pas bon, Kalel. Maman... maman a été emmenée en soins intensifs à l'hôpital. Elle est très mal en point.
Les mots résonnèrent en moi comme un coup direct à l'estomac. Mon cœur rata un battement, et l'inquiétude qui avait déjà pris racine en moi s'amplifia. Un mélange tourbillonnant de peur, d'angoisse et d'impuissance m'envahit.
— Quoi ? Comment cela s'est-il passé ? m'écriai-je, ma voix trahissant ma panique grandissante.
Cassie me donna brièvement les détails de ce qui s'était passé, mais mes pensées étaient un tumulte de chaos. Je tentai de me concentrer sur les informations concernant l'état de ma tante, mais l'inquiétude menaçait de m'engloutir complètement.
— Je... Je vais venir, où es-tu ?
— À la maison, répond-elle d'une voix étouffée.
Je hoche machinalement la tête, oubliant un instant que Cassie ne peut pas me voir de l'autre côté du téléphone.
— J'arrive dès que possible, tentai-je de lui assurer, bien que je ne sois pas sûr que mes propres paroles aient un quelconque effet rassurant.
Un faible « merci » s'échappa des lèvres de Cassie, et nous mîmes fin à l'appel. Doucement, je posai le téléphone sur le côté, mon esprit en pleine ébullition alors que je prenais la mesure de la situation qui se dessinait devant moi.
Je sentais mon cœur battre dans ma poitrine avec une intensité presque douloureuse, comme si chaque battement était un rappel de l'urgence de la situation. Mes pensées étaient en ébullition, essayant de traiter l'avalanche d'émotions qui me submergeait. Le temps semblait s'étirer alors que je me levais de ma chaise, prenant des respirations profondes pour essayer de me calmer.
Les images de ma tante m'envahissaient, son visage souriant, ses conseils chaleureux et sa présence rassurante. J'essayais de me rappeler les moments passés avec elle dans ce magnifique manoir où je me rendais maintenant. Un frisson me parcourut quand je poussai la lourde porte en bois, pénétrant dans le vestibule aux accents classiques.
VOUS LISEZ
[Terminée] The Love Song : New York Fever
RomansDans le tumulte du monde de la recherche scientifique, Kalel se confronte à des révélations troublantes et à des mystères qui pourraient changer sa vie à jamais. Les rivalités professionnelles et les intrigues cachées font surgir des dangers imprévi...